Pour une cinquième fois en autant de matches, Eugenie Bouchard est d'attaque en début de rencontre. Face à la deuxième mondiale Angelique Kerber, elle est forcée de se battre pour sauver la mise au service lors de ses deux premières parties. C'est avec une belle assurance qu'elle impose son jeu d'attaque pour aussi profiter de la nervosité qui paralyse quelque peu la grande tête de série.

Encore mieux, après avoir survécu à la tempête, Genie se donne même un bris d'avance pour mener 4-1. Pour remporter une finale Grand Chelem et faire la finale dans un autre comme c'est le cas de Kerber cette année, cela prend du cran et des armes. Son vrai tennis et l'excellence jusqu'au bout des ongles, l'Allemande nous les présente à partir de ce déficit de 4-1. Pas question d'abdiquer, mais le moment est plutôt venu pour redoubler d'ardeur et présenter du tennis un peu plus offensif.

Malheureusement, cela coïncide avec une petite baisse de régime d'Eugenie qui lui ouvre la porte un tantinet soit peu en commettant quelques fautes directes. Alors qu'elle refait son bris de retard, Kerber en rajoute pour gagner sept parties de suite! Ce n'est pas parce que la Québécoise baisse les bras, mais bien parce que l'Allemande est époustouflante. Si Bouchard frappe au centre, Kerber en profite pour la trimbaler gauche/droite avec une précision exceptionnelle et une rigueur à tout casser. Si Eugenie répond avec des frappes d'attaque bien placées dans les coins, Kerber revient avec des angles probants. Que reste-t-il à la Québécoise? Joyeux dilemme!

Eugenie ne lâche pas ,mais force est d'admettre que l'Allemande joue un match extrêmement bien mené. Elle brille de tous ses feux. Lorsqu'on regarde les statistiques, on réalise que Genie a fait trop de fautes (36) et pas assez de coups gagnants (22). De plus, Kerber se donne 12 balles de bris ce qui est trop lourd à soutenir pour la Québécoise qui est brisée 4 fois.

Donnons le crédit à Kerber qui est à la hauteur du défi. Avec de telles prestations, cela ne serait pas étonnant de la voir monter sur le podium en simple.