C1 : Jonathan David et Lille ramènent un bon nul de Dortmund
Dépassé en première demie avant de se rebiffer en deuxième, Lille a tenu en échec Dortmund (1 à 1) au Westfalenstadion mardi en huitième de finale aller de la Ligue des champions, et figure en position favorable pour la qualification en quarts.
Poussé par le Stade Pierre-Mauroy mercredi prochain, le Losc devra élever son niveau de jeu dans la durée du match retour pour espérer rejoindre les quarts de finale de la plus prestigieuse compétition entre clubs pour la première fois de son histoire.
Le club nordiste s'est d'abord pris le célèbre et si impressionnant « Mur jaune » de Dortmund en première période, dépassé dans l'intensité physique et dans la précision technique, avant de le fissurer lors du second acte. C'est sur cette deuxième période pleine d'envie et d'audace que les Lillois devront s'appuyer.
Car les 45 premières minutes ont été inquiétantes pour le Losc, pris globalement et même sans doute intimidé par l'immense Südtribune et ses 25.000 supporters debouts qui chantaient dans leur dos.
Finaliste de la précédente édition, ainsi qu'en 2013, et vainqueur en 1997, le club de la Ruhr a ainsi semblé bien plus grand que les Dogues, qui ont eu toutes les peines du monde à ressortir les ballons, étouffés par la pression malgré une possession de balle supérieure à l'entracte (55 %).
Les Allemands, dans leurs couleurs traditionnelles de jaune et noir, telles des guêpes, ont piqué en premier dans cette rencontre par Karim Adeyemi, qui a repris d'une frappe fouettée du pied gauche un ballon renvoyé à l'entrée de la surface par la défense lilloise.
Ce but magnifique a laissé Lucas Chevalier immobile sur sa ligne, pendant que le mur s'embrasait.
David-Haraldsson, duo d'étincelles
Rien ne semblait alors marcher pour le Losc, ni la relation technique privilégiée entre Hakon Haraldsson et Jonathan David, ni la titularisation, contre toutes attentes, d'Ethan Mbappé au poste d'ailier droit.
Volontaire et généreux tant dans les courses que le repli, l'ancien Parisien a sans doute été aligné pour sa vitesse et sa capacité à prendre la profondeur, mais n'a pas réussi à faire plier le Westfalenstadion comme son frère Kylian l'avait fait avec Monaco en 2017 (deux buts).
Il a fallu attendre les derniers instants de la première période pour voir une phase de possession aboutie de Lille, mais Thomas Meunier a dû tenter sa chance dans un angle fermé (44e).
Le spectre d'un non-match des Lillois, comme à Paris trois jours plus tôt (4 à 1), planait alors.
Mais il n'en fut rien, Lille s'est rebellé, jouant avec plus de rapidité pour imposer ses phases de domination qui caractérisent l'esprit du jeu prôné par leur entraîneur Bruno Genesio. Et enfin prendre de vitesse le bloc allemand, quand Jonathan David a glissé une passe délicieuse dans la course d'Hakon Haraldsson, habile finisseur d'un pointu (68e) qui a remis les siens dans la course.
Les joueurs du Nord ont alors poussé, profitant notamment de l'entrée en jeu du supersonique Matias Fernandez-Pardo, en vain. Aucune des deux équipes n'est parvenue à faire la différence, dans une rencontre finalement pauvre en occasions de but.
Lille quitte Dortmund la tête haute, dans la lignée de sa phase de ligue fabuleuse ponctuée de succès contre les deux géants de Madrid (1-0 contre le Real, 3-1 face à l'Atlético), entre autres, et peut croire à bien plus encore.
Le Real vient à bout de l'Atlético
Au terme d'un match fermé, loin du choc des étoiles attendu, le Real Madrid, champion d'Europe en titre, a assumé son statut en venant à bout de son rival l'Atlético (2 à 1) en huitième de finale aller au Santiago-Bernabéu, prenant un avantage avant le retour au Metropolitano.
Les deux équipes, qui s'étaient séparées sur le même score (1 à 1) lors de leurs trois derniers affrontements, ont bien failli repartir dos à dos, après une rencontre qui n'a eu la saveur des grands soirs que par séquences.
Mais le milieu offensif marocain Brahim Diaz, auteur du but vainqueur pour les Merengues après un numéro de funambule dans la surface (56e, 2-1), en a décidé autrement, plaçant le Real dans une position favorable pour éliminer son ennemi juré une sixième fois en six confrontations (1958-59, 2013-14, 2014-2015, 2015-2016, 2016-17).
Les Colchoneros, capables de renversements de situations dantesques, comme face au FC Barcelone la semaine passée (4-4), pourront néanmoins croire en l'exploit mercredi prochain sur leur pelouse du Metropolitano, où seul Lille est parvenu à s'imposer cette saison.
Aston Villa peut entrevoir les quarts
Aston Villa, bousculé mais efficace, a pris une sérieuse option pour les quarts de finale de la Ligue des champions après sa victoire 3 à 1 qui s'est dessinée en fin de rencontre face au Club Bruges, au stade Jan Beydel.
Les Villans se sont imposés grâce à deux buts dans les dix dernières minutes pour entrevoir avec optimisme le match retour programmé le 12 mars à domicile, avec l'objectif de rencontrer début avril le vainqueur de la rencontre entre le Paris Saint-Germain et Liverpool.
Avant cette fin de match favorable aux hommes d'Unai Emery, les locaux se sont créé les meilleures occasions en manquant de réussite.
« Des détails ont fait la différence. Dans les moments chauds, nos adversaires ont été meilleurs », a constaté le défenseur belge Maxime De Cuyper, admettant que la tâche de son équipe s'annonce désormais « très compliquée ».
Car si Bruges s'était imposé face à Villa en phase de ligue (1-0), les champions de Belgique sont apparus un cran en-dessous de leurs adversaires.
Ils se déplaceront dans huit jours à Villa Park avec l'obligation de battre largement une équipe qui n'a plus perdu depuis 14 matchs toutes compétitions confondues.