Le sélectionneur du Portugal Fernando Santos a engagé une procédure pour récupérer plusieurs millions d'euros versés à l'État portugais après un redressement fiscal, contestant, comme la Fédération portugaise de football (FPF), toute malversation dans le versement de son salaire, a annoncé vendredi la FPF.

Selon l'hebdomadaire Expresso, M. Santos, sélectionneur du Portugal depuis octobre 2014, se serait vu réclamer par le fisc 4,5 millions d'euros d'impôts supplémentaires sur ses revenus de 2016 et 2017.

D'après ce journal, le fisc serait arrivé à la conclusion que le sélectionneur avait voulu éviter de payer ces impôts en étant rémunéré par la fédération à travers une société considérée « fictive », au lieu de toucher un salaire fixé par un contrat de travail.

« En aucune circonstance la Fédération portugaise de football ou Fernando Santos n'ont dissimulé ou soustrait la moindre information concernant leur relation contractuelle », a assuré la FPF dans un communiqué.

« Fernando Santos ne doit pas un seul centime à l'Autorité fiscale », a souligné la FPF en précisant que si la procédure d'arbitrage engagée par M. Santos lui donnait raison, il aurait droit « au remboursement intégral des montants versés ».

L'entraîneur de 67 ans a offert au Portugal les premiers trophées majeurs de son histoire, en remportant l'Euro-2016 puis la première édition de la Ligue des nations, organisée à domicile en 2019.

Après avoir été prolongé à la tête de la Seleçao jusqu'à l'Euro-2024, son aura de « père la victoire » a été quelque peu écornée ces derniers temps, le Portugal ayant dû passer par les barrages pour se qualifier pour la Coupe du monde qui se tiendra en fin d'année au Qatar.