MONTRÉAL – Il se sera écoulé exactement un mois depuis la fin de sa courte aventure au tournoi de relance de la MLS lorsque l’Impact retrouvera enfin un adversaire devant lui mardi prochain. 

Un mois d’abord passé à attendre, encore, question de revenir au pays dans les règles. Un mois passé à s’entraîner, dans la mesure du possible. Un mois au cours duquel la suite n’a pas toujours été claire. Un mois qui a souvent dû paraître interminable. 

Mais un mois perdu? Clément Diop ne le croit pas. 

« Non, ce n’est pas un retour à zéro, a commenté le gardien français en amont du retour au jeu du onze montréalais, lundi. On sait qu’à Orlando, il y a des choses qu’on a faites, d’autres qu’on a moins bien faites. Il va falloir continuer de bâtir sur ce qu’on a bien fait. On a vu dans certains matchs qu’on était capable de bien garder le ballon et de créer des choses. Après, on sait qu’il va falloir être costaud défensivement et créer offensivement pour gagner des matchs. »

En raison des contraintes reliées à la fermeture de la frontière séparant le Canada des États-Unis, l’Impact poursuivra sa saison avec une série de six matchs contre ses rivaux canadiens. Les Whitecaps de Vancouver et le Toronto FC s’affronteront deux fois cette semaine dans la Ville Reine, puis se succéderont sur le terrain du Stade Saputo dans un intervalle de quatre jours. Montréal jouera ensuite une série aller-retour contre le TFC, puis quittera disputer un programme double en Colombie-Britannique à la mi-septembre.

À la fin de ce segment, composé de deux séquences de trois matchs en huit jours entrecoupées d’une pause d’une semaine, l’Impact aura joué trois fois contre chacun de ses cousins géographiques. L’équipe qui en ressortira avec le plus de points aura mérité le privilège d’affronter le gagnant du tournoi de relance de la Première Ligue Canadienne pour déterminer le vainqueur de l’édition 2020 du Championnat canadien. 

Reconnaissant avec un brin de cynisme que les conditions ne seront pas idéales pour que l’Impact défende le titre qu’il avait raflé à Toronto l’été dernier, Diop s’assure pour l’instant de se tenir loin des excuses. 

« C’est pareil pour tout le monde, j’ai envie de dire, surtout pour les équipes canadiennes puisqu’on a tous été éliminés en sortant des puits, exprime Diop. La seule différence, c’est que Toronto et Vancouver pourront avoir deux matchs officiels avant nous, mais ça, ce sont les aléas du calendrier. On ne peut pas y faire grand-chose. Nous, notre préoccupation, c’est de se préparer le mieux possible pour recevoir Vancouver. Certes, un mois c’est un peu long, mais c’est à nous de faire en sorte d’être prêts physiquement pour prendre les points dont on a besoin. »

« On a tous essayé de rester en forme de la meilleure manière possible quand on était en quarantaine à la maison, mais c’est sûr que c’est une troisième préparation, poursuit le portier. C’est un peu dur pour les organismes de s’arrêter et de repartir à chaque fois, mais c’est notre boulot et on doit faire en sorte d’être prêts physiquement. On a des échéances et des objectifs à atteindre. C’est à nous d’être prêt pour ça. »

À l'exception du Nashville SC, tous les clubs de l'Association Est ont cinq matchs au compteur. Pour le moment, l’Impact occupe le cinquième rang du classement avec sept points. On peut se demander combien, parmi les 18 points qui seront à sa disposition au cours du prochain mois, il pourra en greffer à cette récolte. 

On peut aussi se demander si ce calcul aura la moindre pertinence dans un mois, date au-delà de laquelle le club montréalais n’a aucune idée de ce qui l’attend. 

« Pour être honnête, on n’a aucune info qui a été confirmée pour la phase 2 actuellement, avoue Diop, impuissant. On est encore dans l’attente des décisions du gouvernement canadien. [...] Là tout de suite, je n’ai pas vraiment de réponse correcte là-dessus parce qu’on ne sait pas ce qui va se passer. On sait qu’on doit se concentrer sur la phase 1 pour le moment. »