C’est en atterrissant à Toronto en escale de notre vol qui nous menait à Salt Lake City que j’ai appris que la France l’avait emporté par la marque de 2-0 face à l’Allemagne pour se qualifier en finale de l’Euro.

Étais-je étonné du résultat final? Un peu. L’Allemagne était favorite puisqu’elle était championne du monde en titre. L’équipe avait été dominante par rapport aux autres formations au cours du tournoi.

Mais la France est chez elle. On voit qu’elle est transportée par un élan qui permet aux joueurs de monter leur niveau de volonté et d’intensité d’un cran. Les joueurs français trouvent les façons de gagner.

C’est donc un troisième tournoi de suite disputé à domicile où la France réussit à atteindre la finale après la Coupe du monde de 1998 et l’Euro de 1984. Les Français avaient triomphé lors de ces deux tournois.

Wandrille Lefèvre et Hassoun Camara sont Français et des membres de notre personnel ont également des origines françaises et ils sont tous très fiers que la France soit de la grande finale.

De ce que j’ai pu voir, ils revivent les moments de 1998. Des moments comme ceux-là sont rassembleurs et on peut voir sur les images présentes sur les médias sociaux que la population est regroupée pour regarder les matchs, que ce soit près de la tour Eiffel ou sur des écrans géants.

En finale, les Français retrouveront les Portugais. La France est selon moi favorite puisqu’elle dispute le tournoi chez elle. L’équipe n’a pas perdu depuis le début de la compétition et elle a démontré match après match qu’elle est capable de se transcender.

Néanmoins, le Portugal a monté en puissance. C’est une équipe qui a commencé tranquillement l'Euro avec des résultats un peu mitigés. Le Portugal a su trouver délivrance par moment. Lors du match de demi-finale, Cristiano Ronaldo a été capable de pousser ses coéquipiers et le Portugal a joué son meilleur match. Ce fut une victoire convaincante contre le Pays de Galles.

Ce sont donc deux équipes qui arrivent à leur apogée en finale. Il faut donner l’avantage à la France puisqu’elle joue à domicile, mais il ne faut pas négliger le Portugal. Le pays compte sur l’un des meilleurs joueurs au monde qui est capable de faire basculer une rencontre. Il a montré dans les grands moments qu’il est en mesure de répondre présent.

Un nouveau venu italien

Notre nouveau coéquipier Matteo Mancosu est déjà avec l’équipe alors qu’il fait le voyage avec nous à Salt Lake City et Portland.

Nous allons l’accueillir à bras ouverts. C’est du renfort que le club est allé chercher. C’est un joueur qui a du vécu en Italie, tant en Série A qu’en Série B. C’est un attaquant marqueur de but.

Tranquillement, il va se mixer au groupe et nous allons tout faire pour le mettre dans les meilleures dispositions pour qu’il nous apporte sur le terrain ce pour quoi nous sommes allés le chercher. C’est sûr qu’il y a une adaptation à faire pour s’intégrer au groupe, mais nous allons tout faire pour qu’il se sente bien à l’aise et qu’il s’acclimate au groupe et à la MLS.

Mancosu arrive à un bon moment alors que la dernière victoire à domicile face au Revolution a remonté la confiance du groupe. Nous jouons maintenant deux matchs sur la route avec un premier arrêt à Salt Lake City qui n’a pas connu la défaite à domicile cette saison.

Ensuite, nous nous dirigerons à Portland qui est reconnu comme une équipe qui a du succès à la maison. Mais la MLS est une ligue de domination à domicile, de « homer » comme on dit.

Nous avons connu de bonnes performances à l’extérieur cette saison. Nous sommes allés chercher des victoires sur les terrains adverses et nous avons éliminé de nos esprits ce stigmate psychologique de ne pas être capable de gagner sur la route.

Nous tenterons donc de revenir de l’Ouest américain avec de bons résultats en poche pour conserver cette confiance et ce moral pour bâtir pour le reste de la saison.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne