MONTRÉAL - L'Impact vivra une semaine presque comme les autres au Centre Nutrilait. Presque? Oui, parce qu'elle se conclura avec une visite cruciale à Washington pour y affronter le D.C. United.

La formation montréalaise occupe le sixième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires dans l'Association de l'Est, cinq points devant le United, qui a deux matchs en main. Une victoire de l'Impact lui permettrait de consolider grandement ses acquis, tandis qu'une défaite placerait son rival dans le siège du conducteur.

« Ce week-end, ce sera une finale avant l'heure, a reconnu le milieu de terrain Saphir Taïder. Nous devons nous préparer de la meilleure des façons et gagner cette finale.

« Si nous gagnons là-bas, nous les mettons derrière nous. À nous de répéter ce que nous avons fait lors des derniers matchs pour ne pas avoir de regrets, parce qu'il s'agit du match le plus important de la saison. »

Si Taïder n'a pas hésité à parler de l'importance du match, Bacary Sagna, de neuf ans son aîné à 35 ans, a plutôt tenu à relativiser les choses.

« Nous devons aborder cette semaine et ce match comme les autres semaines, a dit l'ancien international français. Nous devons rester concentrés sur l'équipe, sur l'objectif, sur la manière de jouer et ne pas nous préoccuper de l'équipe adverse. C'est sûr que la plupart vont dire que c'est un match crucial, et il l'est, mais il y en aura trois autres après celui-là.

« Il faut éviter de trop penser. Nous avons la qualité pour jouer un beau football, pour s'imposer de la bonne manière. Nous l'avons fait à Philadelphie, là où il est difficile de jouer et nous avons gagné. »

Lors de ce duel à Philadelphie, le 15 septembre, l'Impact a effacé un retard d'un but tôt dans le match pour s'imposer par la marque de 4-1. Samedi dernier, le Bleu-blanc-noir a de nouveau comblé un déficit en début de rencontre, se contentant toutefois d'un verdict nul de 1-1 face au New York City FC.

Selon l'entraîneur-chef Rémi Garde, sa troupe n'aurait peut-être pas eu les reins assez solides en début de campagne pour aller chercher de précieux points dans ces circonstances.

« L'équipe a progressé en deuxième moitié de saison, a-t-il souligné. Elle est plus solide, plus forte que celle que nous avons connue en première moitié.

« Il y aura de la pression des deux côtés. Et nous sommes heureux de l'avoir cette pression. Il y a quelques mois, nous la voulions cette pression, a-t-il ajouté. Nous savons que ce sera difficile. Encore une fois, nous avons plus de repères, de solidité. Il faudra le montrer sur le terrain, mais nous ne partirons pas avec une feuille blanche. Nous allons devoir faire quelque chose que nous avons déjà fait récemment. Ça, c'est le bon point. Ensuite, est-ce que nous serons capables de le refaire? C'est le match qui décidera. »

Novillo sous le regard de Garde

Garde comptait sur un nouveau joueur à l'entraînement, mardi, l'un de ses anciens protégés à l'Olympique lyonnais Harry Novillo. Garde a souligné que l'attaquant français était promis à une belle carrière, mais qu'il avait fait « beaucoup de bêtises, d'erreurs ».

« Il avait la tête qui n'était pas tout à fait à l'endroit à ce moment-là. Il le sait, nous avions beaucoup discuté. La vie l'a fait murir, a noté Garde. Je crois qu'il n'a pas perdu ses qualités de footballeur. Il est quelqu'un pour qui, comme beaucoup de jeunes joueurs à Lyon, j'avais eu beaucoup d'affection, une grande envie de l'aider. Je n'avais peut-être pas trouvé les bons mots à l'époque. J'espère les trouver maintenant. Mais il n'y a pas de pression pour lui, ni pour moi. »

Âgé de 26 ans, Novillo a évolué en Belgique, en deuxième division française, en Australie, en Turquie, aux Émirats arabes unis et en Malaisie depuis la fin de son association de trois ans avec l'Olympique lyonnais en 2013.

L'Impact ne peut ajouter de joueurs à sa formation d'ici la fin de la campagne en MLS. Si Novillo convainc Garde qu'il a la maturité et encore le talent nécessaire pour évoluer en MLS, il pourrait toutefois rejoindre les rangs de l'équipe au cours de l'hiver.