C’est un honneur et un privilège de pouvoir être le capitaine de mon équipe, l’Impact de Montréal, et encore plus de l’être chez moi.

Je suis fier d’être le premier capitaine québécois de l’Impact dans l’ère MLS. C’est la première fois que j’ai cette responsabilité depuis le début de ma carrière professionnelle. J’ai souvent été vice-capitaine.

J’ai appris cette bonne nouvelle il y a une semaine lors d’une rencontre avec notre nouvel entraîneur, Frank Klopas.

Bien que j’aie été vice-capitaine à plusieurs reprises, ce n’est pas comme être le capitaine d’une équipe. Je réalise que mes paroles, mes faits et gestes représenteront ceux du groupe. C’est un défi. Je devrai maintenir de bonnes relations avec mes coéquipiers pour faire passer correctement les messages à l’entraîneur. Mais je devrai aussi faire passer les messages de l’entraîneur envers le groupe. Bref, je dois garder une bonne harmonie.

Je dois aider l’équipe à maintenir les standards sur le terrain, mais aussi à l’extérieur. Je serai le véhicule des valeurs que le groupe veut transmettre. Mais, je ne suis pas seul. Avec des co-capitaines comme Marco Di Vaio, Matteo Ferrari et Troy Perkins, nous maintiendrons les hauts standards fixés par l'équipe.

Ma nomination en tant que capitaine par Frank Klopas est une très belle marque de reconnaissance de sa part.

« Un bel honneur »

J’avais eu la chance de le rencontrer le lendemain de sa présentation en tant que nouvel entraîneur du club. Nous avions eu une brève jasette à ce moment, sans nous parler de la situation du capitaine.

Tranquillement, nous avons appris à nous connaître. Il a pris le temps de faire connaissance avec le groupe. Il a ensuite pris sa décision en fonction de qui je suis et de ce qui est le mieux pour l’équipe.

Si pour certains ma nomination pouvait sembler acquise, pour ma part, ce ne fut jamais le cas. Lorsqu’un entraîneur arrive, il doit apprendre à connaître son environnement et il doit sentir que son choix sera le parfait relais entre le vestiaire et lui.

Départ imminent pour la Floride

Nous en sommes maintenant à la troisième semaine du camp d’entraînement. L’équipe est fin prête pour le départ vers Orlando pour la poursuite du camp. Nous quittons demain (vendredi). Nous avons hâte de pratiquer sur le gazon naturel, de disputer des matchs et d'être au chaud.

L’entraîneur travaille sur ses principes de jeu tactique. Nous pratiquons certains points qu’il veut qu’on travaille et sur des lacunes que nous avions avant. Le groupe semble bien préparé bien que nous n’ayons pas encore disputé un seul match.

Les rencontres des prochaines semaines montreront l’étendue du travail accompli jusqu’ici. Nous allons apprendre à nous connaître encore plus, même si les résultats ne vaudront rien du côté du classement. Ils auront une valeur à nos yeux pour savoir dans quelle direction nous nous dirigeons en vue de la saison.

Un leader naturel

Malgré la présence d’un nouvel entraîneur, je pense que les principes de jeu, qui sont fidèles à nous depuis deux ans, vont être les mêmes. Mais les entraîneurs ont mis l’accent sur le système défensif pour que nous soyons mieux organisés.

Frank a donné plus de responsabilités à chaque joueur par rapport à sa position et sa fonction. Nous savons que nous sommes bons avec le ballon, mais que nous avions quelques lacunes sans celui-ci. Le but est de devenir une très forte équipe sur les deux plans.

Nous participerons de nouveau à la Coupe Disney pendant notre séjour floridien. Même si ce n’est pas un tournoi qui donne des points, il nous donnera des indicateurs d’où nous en sommes et sur ce que nous devons travailler à trois semaines du début de la saison.

Pour ceux qui se posent la question, mon genou va très bien. J’ai surtout travaillé en solitaire dans les dernières semaines. Cette semaine, j’ai testé le genou sur le terrain et j’ai également couru. L’objectif était d’arriver en Floride avec l’équipe et que je sois à 100 % pour ne pas avoir d’arrières-pensées pour m’intégrer au groupe.

Je ne pense pas être partant dans les premiers matchs puisque je n’ai pas fait partie du groupe pendant ma remise en forme. L’équipe est en avance au niveau de la condition physique. Je vais faire du rattrapage sur le cardiovasculaire, du moins pendant les 10 premiers jours.

La prochaine étape sera ensuite de participer à des matchs. J’intégrerai probablement la formation vers la fin du voyage. L’ultime but est d’être prêt pour le début de la saison.

Un ami quitte l'Impact

Adam Braz a pris la décision de quitter l’Impact, lui qui était resté dans l’entourage de l’équipe après sa carrière de joueur.

Je le connais depuis longtemps. Il a été le coéquipier de mon beau-frère plus jeune. Ensuite, nous avons joué ensemble dans les équipes canadiennes. Nous avons également évolué ensemble durant nos carrières professionnelles. Nos chemins se sont recroisés avec l’Impact, mais cette fois il était du côté administratif de l’équipe.

C’est un homme qui a une belle personnalité et qui était aimé de tous les joueurs. Il est très travaillant. Adam est le genre de personne qu’on ne remplace pas du jour au lendemain. Il manquera beaucoup au groupe. Il a tissé beaucoup de liens avec les joueurs. Il en a aidé beaucoup à s’adapter à la ville et à faciliter leur vie ici.

C’est un peu bizarre pour moi, car c’était un des derniers de ma génération de mon âge (ceux nés entre 1978 et 1981) avec l’Impact. Même si Adam ne jouait plus, c’était mon dernier lien avec ma génération que j’ai côtoyé à travers les équipes canadiennes et québécoises et dans les centres de haute performance du Québec. Il n’y a plus de Patrick Leduc, de Mauro Biello, de Gabriel Gervais et de Nevio Pizzolitto.

C’est un peu touchant de voir qu’il ne sera plus là et que je suis un peu le dernier de toute cette génération.

Une nouvelle addition sous peu

Santiago Gonzalez a fait son arrivée à Montréal. Nous ne l’avons pas encore croisé. Il sera probablement avec nous demain pour le départ vers Orlando. Il y a souvent des complications quand les joueurs arrivent ici. Il y a beaucoup de paperasses à remplir avant d’avoir le feu vert.

Je présume qu’on va le croiser sur le terrain quand nous serons à Orlando. Pour lui, c’est peut-être bon de ne pas être à Montréal à ce moment-ci. Il devra néanmoins s’adapter au climat extérieur de Montréal au retour.

Au moins, pour commencer avec le groupe, il ne sera pas sur la surface artificielle. Nous espérons qu’il aidera grandement l’équipe.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne