PARIS - Un trio Marseille-Bordeaux-Saint-Etienne s'est installé dimanche en tête du championnat de France à l'issue de la 6e journée alors que le Paris SG, incapable de vaincre Lyon au Parc des Princes (1-1), n'a pas chassé ses doutes.

Paris au bord de la crise

Il y a lieu de s'inquiéter pour le double champion de France, bousculé par l'OL après avoir rendu une pâle copie en Ligue des champions face à l'Ajax Amsterdam (1-1) mercredi. Depuis 3 matches, le PSG ne domine plus son sujet et a concédé trois nuls après avoir mené 1-0 (Rennes, Ajax, Lyon). Le 3e but en L1 d'Edinson Cavani n'aura pas suffi pour mater les Lyonnais, un énorme cafouillage de la défense parisienne précipitant l'égalisation de Samuel Umtiti à la 84e minute. Le débat risque de rebondir sur les choix de Laurent Blanc et notamment les privilèges accordés à Zlatan Ibrahimovic, transparent mais gardé sur la pelouse au détriment d'Ezequiel Lavezzi et de Cavani. Paris, 5e à 3 points des leaders, connaissait la crise de novembre, il va peut-être découvrir celle de septembre.

Marseille et Gignac euphoriques

L'OM de Marcelo Bielsa enchaîne les victoires (4 d'affilée), s'installe à la première place (à égalité avec Bordeaux et Saint-Etienne) et se positionne clairement comme le principal outsider du PSG dans la course au titre. D'autant qu'il peut compter sur un André-Pierre Gignac au sommet de sa forme. L'attaquant, auteur de 6 réalisations, a encore été le grand artisan du succès contre Rennes (3-0) au Vélodrome, samedi, et se paye le luxe de devancer la superstar parisienne Zlatan Ibrahimovic au classement des buteurs. De là à envisager un retour en équipe de France? Tout va donc pour le mieux sur le terrain alors qu'en coulisses, "El loco" Bielsa engrange les dividendes après ses déclarations incendiaires contre le président Vincent Labrune. Non seulement, cette polémique n'a eu visiblement aucune incidence sur les résultats, mais elle a fait du technicien argentin le héros du Vélodrome, déjà acquis à sa cause, les supporteurs marseillais l'ayant acclamé tout au long de la rencontre.

Bordeaux et Saint-Etienne toujours là avant le choc

L'OM n'est pas le seul à parader au sommet et doit pour le moment partager cet honneur avec Bordeaux et Saint-Etienne, qu'il ne devance qu'à la différence de buts. Et ça tombe bien: Girondins et Verts sont appelés à se défier pour le choc de la 7e journée, jeudi à Geoffroy-Guichard. Sans faire de bruit, les Girondins maintiennent leurs positions dans le haut du tableau. Le petit raté de la semaine dernière à Guingamp (défaite 2-1) a été effacé par un sursaut face à la lanterne rouge Evian/Thonon (2-1), déjà promise à la relégation. Willy Sagnol effectue pour l'instant un sans-faute pour ses débuts à la tête d'un club de L1. De quoi donner des regrets à Zinedine Zidane, lui aussi approché pour diriger son ancienne équipe? Saint-Etienne a également le vent en poupe. Les Verts, accrochés piteusement jeudi par les Azerbaïdjanais de Qarabag (0-0) dans une Europa League dont ils ont pourtant fait un objectif, ont réussi à dominer in extremis Lens (1-0) et profitent du faux-pas à domicile de Lille (4e) face à Montpellier (0-0).

Monaco respire

L'ASM (15e) n'est plus relégable après sa victoire face à Guingamp (1-0) au stade Louis-II. Celle décrochée en Ligue des champions contre le Bayer Leverkusen (1-0) mardi, a donc peut-être agi comme un déclic pour une équipe qui semblait ne pas avoir digéré les secousses de l'intersaison (départs de Falcao et de James Rodriguez, arrivée de Leonardo Jardim au poste d'entraîneur, changement de stratégie du propriétaire le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev). Monaco est encore largement perfectible et n'a dû son salut qu'à un but chanceux, inscrit par Nabil Dirar après un énorme raté d'un défenseur guingampais. Mais une dynamique positive s'est enfin installée, desserrant quelque peu l'étau autour du nouvel entraîneur Leonardo Jardim.