Le PSG impressionne encore face à Villa
Le PSG, désormais l'un des favoris de la Ligue des champions, a encore impressionné mercredi et a pris une option pour les demi-finales en battant en quart de finale aller Aston Villa (3-1), grâce à trois buts somptueux de Doué, Kvaratskhelia et Mendes.
Ce premier acte avant le retour à Villa Park mardi prochain a été une nouvelle fois une démonstration technique et collective des Parisiens tout au long du match, pouvant laisser penser qu'ils vont jouer leur deuxième demi-finale de suite en Ligue des champions.
Une démonstration dans le jeu mais qui aurait pu mériter encore un score beaucoup plus large tant les coéquipiers d'Achraf Hakimi - capitaine en raison de l'absence de Marquinhos suspendu - ont dominé les joueurs de Birmingham.
Avec ce succès, le Paris de Luis Enrique poursuit sa période prolifique, lancée en janvier avec le succès face à Manchester City (4-2), en montrant encore une fois tout son talent collectif.
« Le coeur sera là, les jambes aussi, cette énergie positive que l'on voit, il faut en tirer profit. Contrôler nos émotions, ce sera la clé », avait prévu mardi le technicien espagnol, qui a décidé de laisser sur le banc Bradley Barcola pour la première fois de la saison en Ligue des champions.
Martinez sifflé tout le match
Irréprochables dans le repli défensif, empêchant les Villans de construire leurs actions, les Parisiens ont étouffé les Anglais dans leurs 40 mètres. Cela a semblé impossible pour les hommes d'Unai Emery de ressortir le ballon à cause de l'intensité du pressing.
Sous les yeux des anciennes stars du PSG comme Javier Pastore ou Ezequiel Lavezzi, ils ont couru ensemble, en symbiose, comme un ballet - à l'image du second but parisien.
La recrue Géorgienne Khvicha Kvaratskhelia a conclu magnifiquement dans un angle très fermé une action et une remontée de balle collective de plus 40 mètres après une récupération, faisant lever le Parc.
Ce quart de finale aller a été un match à sens unique avec de multiples tirs parisiens (11 dont 5 cadrés rien qu'en première période), et même si Villa a marqué contre le cours du jeu.
Sur une erreur de Nuno Mendes, qui a trop tardé pour passer le ballon au milieu de terrain, Aston Villa a marqué sur sa première véritable occasion grâce à Morgan Rogers (1-0, 35e) sur un centre de Youri Tielemans, rendant fou de joie le prince William et son fils George dans les gradins du Parc des princes et les 2.000 supporters anglais qui avaient fait le déplacement.
Mais pour un petit temps seulement: quatre minutes. Sans paniquer et avec encore un état d'esprit impeccable, Paris a égalisé sur une frappe enroulée et somptueuse de Désiré Doué, 19 ans, qui a encore éclaboussé le match par sa technique et sa qualité de frappe.
L'ancien Rennais a laissé le gardien des Villans, le champion du monde argentin Emiliano Martinez, planté sur ses appuis.
« Pour les attaquants, il y aura peut-être un peu de revanche, mais moi je ne l'ai encore jamais affronté et l'objectif de tout le monde sera de lui marquer le plus de buts possible », avait prévenu Désiré Doué mardi devant la presse, à la veille du match face au quatrième club anglais de la saison (Arsenal, Manchester City et Liverpool).
Emiliano Martinez, sifflé à chaque prise de balle par le Parc des Princes à la suite de la finale de la Coupe du monde perdue par les Bleus en 2022 et de ses provocations, n'a rien pu faire non plus sur le troisième but parisien de Nuno Mendes en toute fin de match (90e).
Avec 28 buts, Paris égale son record en Ligue des champions sur une saison, avant le quart de finale retour mardi à Villa Park.
Le FC Barcelone corrige Dortmund et se rapproche des demi-finales
Porté par son irrésistible trident offensif, Lamine Yamal, Raphinha et Robert Lewandowski, tous décisifs, le FC Barcelone a fait un grand pas vers les demi-finales de la Ligue des champions en corrigeant le Borussia Dortmund (4-0) en quart de finale aller.
Le Barça, qui se devait de prendre l'avantage sur sa pelouse du stade olympique de Montjuic pour arriver en bonne position au retour au Westfalenstadion, a même fait mieux que cela. Il a signé un nouveau festival offensif avec la manière, grâce à des buts du brésilien Raphinha (25e), de l'inévitable Robert Lewandowski, auteur d'un doublé (48e, 67e), et du prodige Lamine Yamal (77e).
Le géant catalan, plus que jamais en course pour un potentiel quadruplé (Liga, Ligue des champions, Coupe du Roi, Supercoupe d'Espagne) en fin de saison, a confirmé son statut de favori à la victoire finale, et se présentera mardi face au mythique "Mur jaune" du Borussia avec un écart quasiment insurmontable.
Le quintuple vainqueur de la C1, qui tente depuis plusieurs années de retrouver sa place parmi les grands d'Europe, est tout proche de rejoindre le dernier carré de la C1 pour la première fois depuis... 2019.
Porté à l'époque par le génie argentin Lionel Messi, le Barça, alors dans une position similaire (victoire 3-0 à l'aller) avait coulé au retour à Anfield face à Liverpool (4-0), dans ce qui fut l'une des pires humiliations de l'histoire du club.
Lewandowski confirme son statut de bête noire
Difficile cependant d'imaginer un effondrement similaire cette année, tant les hommes d'Hansi Flick, toujours invaincus en 2025 (19 victoires, 4 nuls), semblent maîtriser leur sujet, et capables de terrasser n'importe quel adversaire.
La soirée n'a cependant pas été si tranquille que le score le laisse présager pour les Blaugranas, mis en difficulté en fin de première période par le vice-champion d'Europe 2024, avant de gérer leur avance et de sceller logiquement leur succès.
Emmenés par leur prodige Lamine Yamal, 17 ans, toujours aussi inarrêtable sur son aile droite, les Catalans ont imposé d'entrée une pression étouffante sur le but adverse, mais ne sont pas parvenus à tromper la vigilance du gardien suisse Gregor Kobel (5e, 7e).
Ils ont ensuite trouvé la faille lors d'une combinaison sur coup franc, conclue en taclant sur la ligne par Raphinha (25e, 1-0), qui a conforté sa place de meilleur buteur de la compétition avec une douzième réalisation en onze matches, avant de voir les Allemands tenter leur chance, sans réussite, à l'image de l'ancien Rennais Serhou Guirassy, trop maladroit dans le dernier geste.
Revenus des vestiaires avec de bonnes intentions, les hommes de Niko Kovac ont vu leurs espoirs douchés en seconde période par leur ex-buteur Robert Lewandowski, auteur d'un doublé (48e, 67e) pour confirmer un peu plus son statut de bête noire du Borussia, avec un total de 29 buts en 28 matches inscrits face à son ancienne équipe.
Lancé dans la profondeur par son compère Raphinha, Yamal, pas rassasié malgré son implication sur les 10e et 11e réalisations de "Lewy", est allé trompé Kobel d'un pointu astucieux (77e) pour rapprocher un peu plus les siens des demi-finales.
Et confirmer, aussi, le retour au sommet du club catalan, qui semble tout proche de redevenir grand.