PARIS (AFP) - Lille, battu à Manchester (1-0), et l'Olympique lyonnais, défait à domicile sur le même score par les Allemands du Bayer Leverkusen, ont perdu un match mais pas l'espoir mardi pour leur entrée en Ligue des champions de football lors de la deuxième journée de la 1re phase.

A priori, les deux équipes ont encore montré les limites des clubs français dans la meilleure compétition de clubs au monde. Mais l'analyse est trop sommaire.


Le LOSC fait trembler MU

Pour sa première participation à la coupe d'Europe (groupe G), le LOSC a donné des sueurs froides à l'une des meilleures équipes du monde, qui peut remercier son gardien français Fabien Barthez et sa paire d'attaquants très haut de gamme Ruud Van Nistelrooy-David Beckham.

En Français dans le texte, le coach de Manchester United Alex Ferguson a salué "l'esprit de corps" de Lille, après le but de Beckham sur un service de Van Nistelrooy.

"La déception est énorme. On ne méritait pas cette défaite. On a fait jeu égal avec Manchester et avec un peu plus de conviction dans l'animation offensive, on pouvait même marquer un but", a soupiré l'entraîneur Vahid Halilhodzic.

Dans le groupe F, Lyon a dominé son sujet contre le Bayer Leverkusen (10 tirs cadrés contre huit aux Allemands, 12 corners contre 4), mais c'est le réalisme allemand et plus particulièrement du buteur-vétéran Ulf Kirsten (36 ans) qui a prévalu.

"Je suis persuadé au vu de ce match que Lyon peut aller gagner à Leverkusen le dernier jour et donc qu'il faudra d'ici là prendre des points contre Fenerbahce et Barcelone", affirme le président de Lyon Jean-Michel Aulas.

Barcelone, justement, a fait une démonstration à Fenerbahce (3-0) malgré l'absence de sa star Rivaldo.

Grâce notamment au premier but en compétition officielle du jeune prodige argentin Javier Saviola, le Barça a repris confiance et effacé le souvenir de sa défaite (3-0) l'année dernière en C1 contre une autre équipe d'Istanbul, Besiktas.

Tenant du titre, le Bayern Munich a de son côté raté son entrée à domicile contre le Sparta Prague (0-0, groupe H). "Nous avons eu de la chance", a reconnu l'entraîneur tchèque Jaroslav Hrebik, en se souvenant des deux tirs sur le poteau du Bayern.

"Non, Bayern, ça n'a pas été digne d'un vainqueur de la Ligue des champions!", s'exclamait mercredi Bild, le journal allemand le plus lu, à l'unisson des 20.000 spectateurs qui ont sifflé les Bavarois.


La Juve de justesse

Dans le groupe E, la Juventus Turin a obtenu l'essentiel contre les coriaces Ecossais du Celtic Glasgow (3-2), grâce à un penalty de Nicola Amoruso quelques secondes avant la fin. "Je m'estime heureux, a reconnu l'entraîneur italien Marcello Lippi. Nous avons subi l'excellente organisation et surtout la condition physique du Celtic".

Le Chilien Marcelo Salas a été la grande satisfaction, en offrant sur un plateau le premier des deux buts de David Trezeguet. Menant 2 à 0, la Juve s'est mise à douter, surtout après l'exclusion du revenant Edgar Davids. L'année dernière en Ligue des champions, la Juve a fini deux fois avec neuf joueurs sur le terrain. Et Davids est exclu pour la deuxième fois consécutive en C1.

Dans le groupe G, celui de Lille, le Deportivo La Corogne, comme Manchester, a sauvé les meubles in extremis en arrachant le match nul contre Olympiakos Le Pirée (2-2), après avoir mené 1 à 0.

"Nous avons cru que c'était gagné mais tout s'est compliqué en trois minutes", a commenté l'entraîneur du Deportivo Javier Irureta, en revenant sur les deux buts grecs aux 80e et 84e minutes. "Malgré la victoire de Manchester, le groupe reste équilibré", a-t-il ajouté, satisfait de l'égalisation de Juan Carlos Valeron, entré à la 85e minute.