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RÉSULTATS

L'heure d'un grand saut historique pour les Roses

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Le match entre les Roses et l'AFC Toronto sera présenté à RDS à compter de 15 h 30.

LAVAL – À mi-chemin dans le premier camp d'entraînement de l'histoire des Roses de Montréal, la directrice sportive Marinette Pichon avait imagé que les cinq semaines qui venaient de s'écouler avaient permis à son équipe d'atteindre sa vitesse de croisière. Pour les cinq suivantes, l'objectif était de passer « en mode Formule 1 ».

Les Roses ont continué de bûcher à l'entraînement. Elles ont testé les enseignements – prodigués et reçus – dans une série de matchs préparatoires. Il est maintenant temps de s'aligner sur la grille de départ et de mettre tous ces réglages à l'épreuve.

« C'est le bon moment, sent l'entraîneur-chef Robert Rositoiu, rencontré quelques jours avant le premier match officiel de l'équipe à Toronto. On a pris toutes les journées qu'on avait à notre disposition. On le fait encore cette semaine, mais là, c'est le bon moment d'attaquer la saison. On est prêts. »

« Il va falloir performer, approuve la cocapitaine Mégane Sauvé. Ça va être d'aller sur le terrain, donner tout ce qu'on a et montrer les qualités qu'on a dans le groupe. On l'a fait un peu [dans notre match préparatoire] à Beauport, mais c'était un peu chaotique parce que notre projet était en train de se construire. Là je pense qu'on a bâti ce qu'on avait à bâtir. »

La Super Ligue du Nord, le circuit naissant dont les Roses forment l'une des six équipes inscrites, a lancé ses activités mercredi soir à Vancouver. Grâce à un but de l'international∙e canadien∙ne Quinn, l'équipe locale a défait le Wild de Calgary 1-0.

Tant d'inconnu subsiste quant à la forme que prendront les balbutiements de la SLN.  Les forces et faiblesses de chaque équipe, tout comme les tendances qui se dessineront dans leur jeu, se laisseront découvrir au gré du calendrier de 25 matchs qui s'étirera jusqu'au mois d'octobre.

Environ la moitié de l'effectif des Roses est composé de joueuses québécoises. Quelques-unes d'entre elles, nommément Sauvé (Portugal), l'attaquante Latifah Abdu (France) et la gardienne Gabrielle Lambert (Allemagne) reviennent à la maison après des passages en Europe. Les autres sortent des rangs universitaires.

L'attaquante Tanya Boychuk, qui partagera le capitanat avec Sauvé, la milieu de terrain Charlotte Bilbault et la gardienne Anna Karpenko devraient compléter le visage de l'équipe qui a établi ses quartiers généraux à Laval.

Après dix semaines de préparation, Rositoiu affirme avoir un onze de départ « qui commence à se dessiner naturellement ». La faible profondeur de son effectif, qui compte pour l'instant 20 joueuses, limite ses options pour installer une forte concurrence à l'interne, mais il croit que la polyvalence des athlètes à sa disposition compensera.

« Le onze, on peut le prédire assez facilement pour le premier match, mais en même temps c'est quelque chose qui est très évolutif et on a encore deux ou trois décisions à prendre par rapport à ça. Ce n'est pas complètement fait non plus. Comme coach, je m'attends à ce que ça joue du coude dans ce onze pour les filles qui n'y sont pas poussent pour y être. »

Le Toronto AFC sera mené par la milieu de terrain Emma Regan, la première membre de l'équipe nationale canadienne à s'être engagée en SNL. Il comptera aussi sur un trio de joueuses en prêt en provenance de la NWSL, le championnat américain.

Il faudra toutefois attendre à samedi pour voir comment le papier se transposera sur le gazon.

« Je crois qu'on est vraiment bien préparées, estime Boychuk. Nos entraîneurs n'ont pas arrêté de nous dire que c'est un marathon, pas un sprint. On a toutes acheté ce plan. »

« Dans les trois derniers mois, on s'est concentrées sur nous-mêmes, ajoute Sauvé. Oui, on entend des signatures à droite et à gauche, il y a des joueuses talentueuses dans la ligue, mais on a vraiment décidé de se concentrer sur nous, de contrôler ce qu'on peut contrôler. Une fois qu'on sera sur le terrain, ça sera [la même chose]. L'adversaire, on ne saura pas ce qu'il va nous offrir. Il va falloir un peu improviser et s'adapter à ce qu'il va y avoir devant nous. »

« Notre plan de match va être centré sur nous. Ça sera aussi un plan de match qui sera adaptable à ce qu'on voit chez l'adversaire, mais pour que nous on continue à poser des problèmes et non l'inverse », précise Rositoiu.