Super Ligue du Nord : les Roses veulent éviter un excès de confiance face aux Tides
Trois sur 28. Ces chiffres étaient au cœur de la préparation des Roses de Montréal, cette semaine, afin d'aider les joueuses à garder les pieds sur terre après leur excellent début de saison.
Même si elles ont remporté leurs trois premières rencontres, les Roses devront en jouer un total de 28 – séries éliminatoires comprises – si elles espèrent être sacrées championnes de la saison inaugurale de la Super Ligue du Nord (SLN).
« On est à trois sur 28, donc on est vraiment au tout début, a averti la capitaine Mégane Sauvé. Donc si on perd tout le reste, on va oublier les trois victoires qu'on a eues. Plus on va avoir du succès, plus les équipes vont vouloir nous battre. C'est de plus en plus difficile. »
Les Montréalaises ont toutefois toutes les raisons d'aborder ce match avec confiance. Elles ont successivement battu l'AFC Toronto, le Rise de Vancouver et le Rapide d'Ottawa lors de trois matchs très différents les uns des autres, trouvant chaque fois une nouvelle façon de gagner.
Les Tides de Halifax, pour leur part, s'amèneront dans la métropole samedi avec une fiche de 0-2-0 et un différentiel de buts marqués de moins-4. Elles ont néanmoins fait d'énormes progrès entre leur premier revers de 4-1 contre le Wild de Calgary et celui de 1-0 face au Rise.
« Ça va être un match serré, a prédit Sauvé. Elles vont être très, très organisées. On a vu une différence dans leur jeu du premier au deuxième match. Je pense qu'elles vont montrer un jeu défensif organisé et serré, et on va essayer d'aller jouer là-dedans. Mais je ne suis pas trop inquiète avec les joueuses qu'on a à l'offensive. »
La méfiance est donc de mise, mais le défi est loin d'être insurmontable, a avisé l'entraîneur-chef Robert Rositoiu. Il a d'ailleurs mentionné qu'il ne portait pas attention au classement à ce stade de la saison.
« Ça va être un match difficile. C'est ce que j'anticipe et les filles aussi, a-t-il dit. C'est une équipe bien organisée qui est capable de faire mal en contre. Donc c'est important qu'on anticipe bien quand on attaque et qu'on trouve les espaces quand on construit le jeu, parce que si l'on attire bien l'adversaire et qu'on arrive à bien les faire bouger, on peut vraiment faire mal à n'importe qui. »
Des changements à prévoir
Jusqu'ici, Rositoiu n'a apporté qu'un seul changement à son onze partant lors des trois premières rencontres: Gabrielle Lambert a remplacé Anne Karpenko dans les buts lors du deuxième alors que l'Ontarienne était retenue à l'Université Harvard dans le cadre de ses études.
La situation pourrait bien changer samedi, puisque le club disputera ensuite une série de trois matchs en huit jours en deuxième partie du mois de mai. La formation partante pourrait être différente.
« On n'a pas pris les décisions finales, a déclaré Rositoiu. On y va un match à la fois, mais on a quand même trois matchs en [huit] jours qui arrivent après. On va avoir besoin de tout le monde et on ne veut pas attendre qu'on en ait besoin pour donner les premières minutes [à certaines joueuses].
« Il y a des filles qui le méritent et qui frappent à la porte, mais c'est difficile d'enlever des joueuses qui méritent de jouer. C'est pour ça que la décision est très difficile et c'est pour ça qu'on a encore besoin de se casser la tête et débattre dans le groupe d'entraîneurs avant que je prenne la décision. »
Indiquant qu'on pourrait également voir des changements plus rapides lors du match de samedi afin d'évaluer les joueuses, Rositoiu a ajouté que l'un des objectifs du club cette saison était de donner une chance de se faire valoir à toutes les joueuses.
« On sent que [certaines joueuses] sont un peu plus prêtes, mais c'est important que l'on continue d'aller à un bon rythme, a dit le pilote. Parfois, c'est bien de les jeter [dans l'action] pour qu'elles puissent se débrouiller sur le terrain, devant nos partisans en plus. Mais en même temps, il faut qu'on prenne soin de ne pas les brusquer. »
L'organisation acceptera volontiers les erreurs de jeunesse, selon Rositoiu, dans la mesure où elles permettent au club de progresser
« Chasser l'excellence, et accepter l'imperfection, et qu'on va rater, a résumé Rositoiu. Parce que plus on va prendre des initiatives, plus on va faire des erreurs et on va encourager ça. Ça veut dire qu'on prend l'initiative – ce qui est un de nos piliers, notamment quand on a le ballon. Mais il faut que l'on continue à s'améliorer dans les petits détails. »