FRANCFORT - Le champion paralympique de saut en longueur Markus Rehm espère qu'une étude scientifique lui permettra de participer aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en démontrant qu'il ne dispose pas d'un avantage déloyal face aux athlètes valides en utilisant sa prothèse en fibre de carbone.

Rehm espère prendre part à la fois aux Jeux olympiques en août et ensuite aux Jeux paralympiques. Pour devenir admissible en vertu des règlements internationaux, il doit prouver que sa prothèse ne lui donne aucun avantage sur les athlètes ayant un handicap similaire ou les autres n'ayant aucun handicap.

Rehm pourrait devenir le deuxième athlète avec une prothèse en fibre de carbone à participer aux Jeux olympiques et paralympiques après le Sud-Africain Oscar Pistorius en 2012.

L'Université allemande des sports à Cologne a indiqué qu'elle mènera une étude en collaboration avec l'Institut national des sciences et des technologies industrielles à Tokyo, l'Université du Colorado et un diffuseur japonais. Les résultats seront présentés à la fin juin.

« Ils mesureront et analyseront les données de Markus Rehm et des athlètes de même calibre afin de mieux comprendre sa performance et de comparer sa performance à celle des athlètes non amputés », a précisé le communiqué de l'Université allemande des sports.

L'étude permettra aux scientifiques de « considérer objectivement » si la prothèse de Rehm lui procure un avantage, selon le communiqué.

Un nouveau règlement de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) adopté l'année dernière laisse la possibilité aux athlètes amputés de démontrer que la prothèse ne leur offre pas un avantage face aux athlètes valides. Rehm a perdu sa jambe droite dans un accident de bateau.

Il a remporté la médaille d'or aux Jeux paralympiques de 2012 et il détient le record du monde dans sa catégorie avec un saut de 8,40 mètres.