Le changement de bloc des Jeux du Canada – les athlètes des sports de la première semaine qui partent, ceux de la seconde qui arrivent – nous a donné un week-end de congé. Nous en avons donc profité pour découvrir la région et aller faire un tour à Peggy’s cove.

Peggy‘s cove

Si le nom vous dit quelque chose, c’est peut-être parce que vous avez gardé en mémoire l’accident du vol 111 de Swissair qui s’est écrasé au large du petit village en septembre 1998. Un monument a d’ailleurs été érigé à la mémoire des disparus. Mais ce n’est pas la raison qui nous y a amenés, plutôt la réputation de la grande beauté de l’endroit.

C’était nuageux à notre départ de Halifax, mais l’air des maritimes, fidèle à sa réputation, nous aura donné les quatre saisons dans la même journée…Nous avons eu droit à des nuages, du vent, du soleil, de la pluie et de la neige. La Nature a cependant bien fait les choses. Le soleil a presque été des nôtres alors qu’on se promenait sur les rochers de Peggy’s cove.

Quel endroit magnifique. C’est un petit village de carte postale où vivent 35 habitants dont 8 pêcheurs et deux artistes. Je le sais de la bouche de l’une de ces artistes qui a ouvert sa galerie juste au moment où nous passions devant. Autour du phare il y avait des avertissements : « Les vagues peuvent être traîtres, tenez-vous loin du bord! ». Pas tout à fait dans ces termes, mais ça y ressemblait. Je dois vous dire que la mer et la côte sont magnifiques à cet endroit. Le phare est la structure la plus photographiée des Maritimes et contribue grandement au succès touristique de l’endroit. Il est opéré par la garde côtière canadienne et fait partie de l’itinéraire de la route des phares proposé pour découvrir la côte de la Nouvelle-Écosse.

Encore une fois on se dit que si on peut être charmé par l’endroit en hiver avec un ciel nuageux, ce doit être extraordinaire en été sous un ciel bleu…



La chasse aux piétons…

…n’est vraiment pas ouverte à Halifax! Comme dans bien d’autres villes au Canada, il y a un très grand respect des piétons sur la voie publique. Si un automobiliste sent qu’un piéton a l’intention de traverser, il s’arrête et le laisse passer. Voilà qui nous change des corridas des rues de Montréal. Et pour éviter que les gens traversent n’importe où entre deux intersections, on a ménagé des couloirs marqué de signaux lumineux. Le piéton appuie sur le bouton, le panneau s’allume…et les autos arrêtent! Je sais, on dirait presque de la science-fiction, mais c’est bel et bien la réalité. À Vancouver on a aussi ce souci de la sécurité de l’humain à pieds, et à terre-neuve, j’ai même vu des automobilistes s’arrêter au milieu de l’autoroute pour laisser passer quelqu’un! Ça, c’était peut-être un peu exagéré…

L’architecture

Halifax est une jolie ville. Pas seulement à cause de son bord de mer qui illumine sa côte, pas seulement à cause de la baie qui amène des bateaux à l’intérieur de ses terres, mais aussi à cause des maisons qui bordent ses rues. Peu de matériaux froids, comme la brique ou les pierres. Beaucoup de bois et de couleurs. Doit-on y voir une influence des pêcheurs habitués à travailler le bois avec leurs bateaux? Ce n’est là que pure hypothèse, mais un fait est, le résultat est fort joli.

Les quartiers résidentiels sont colorés et les maisons, avec leurs galeries rehaussées de dentelles, ressemblent à des maisons de poupée. Ça donne un ensemble charmant, des quartiers pas monotones, et il y a fort à parier qu’en été, avec des parterres fleuris, le coup d’œil doit être intéressant. Ça aussi, ça donne le goût de revenir.