(RDS) - Nous voici à cheval entre deux jeux, ceux du Québec et ceux du Canada. Les premiers achèvent, les deuxièmes n'ont pas encore commencé. Un point commun entre les deux (outre l'exhubérance et l'enthousiasme débordant des athlètes): la chaleur. L'insupportable, omniprésente et accablante chaleur. Rien de très original, nous sommes tous dans le même bain (sauna assurément), me direz-vous. Mais il faut quand même souhaiter pour le plus grand bien des athlètes que le soleil lève un peu le pied au cours des prochains jours.

Cette chaleur et cette sécheresse ont eu bien sûr un effet sur le paysage. London, réputée pour ses boisés et ses espaces verts, s'est plutôt habillée d'ocres et de jaune paille pour la circonstance. Les gazons craquent sous nos pas et les feuilles des arbres frémissent d'espoir à chaque petite brise qui les agitent et à chaque nuage qui les survolent. Mais peu importe, finalement c'est l'esprit des Jeux qui prévaudra.

Un esprit encore un peu timide dans la ville jusqu'à présent, faut-il cependant avouer. Peut-être parce que les habitants se cachent dans les endroits climatisés, peut-être parce que la grève des cols bleus qui menace le bon fonctionnement des Jeux retient un peu plus l'attention pour l'instant, mais on a hâte que la fébrilité des grandes manifestations sportives s'étende enfin sur la ville.

Hier, après la séance d'accréditation (où j'ai le cheveu un peu collé sur la photo…), nous avons visité les pricipaux sites de compétition. De très beaux sites, il faut le reconnaître. London n'a pas hésité à s'offrir les meilleures structures possibles, des structures qui lui resteront par la suite et serviront de belle façon la vie sportive des ses habitants.

Ainsi, plutôt que de rénover un stade désuet, on a préféré construire le TD Waterhouse, stade accueillant et bien conçu qui servira maintenant de niche à l'équipe de football de l'Université Western, les Mustangs. Autre originalité, aux côtés du Centre aquatique des Jeux du Canada, le bassin d'échauffement est en réalité…une piscine hors terre! De bonnes dimensions bien sûr, avec une passerelle de bois qui en fait tout le tour et un toit pour en garder la température confortable. La grande magie de ce bassin, c'est qu'il peut être transporté et monté n'importe où dans la ville là où le besoin s'en fera sentir.

Les gazons des parcs Labatt (baseball) et club Marconi (soccer) sont des bijoux de verdures dans cet unvivers desséché. Il semblerait même que personne n'ait foulé la pelouse du stade de soccer depuis un an, afin d'en garantir la grande qualité lors des Jeux. Et le stade de baseball, bien situé dans le centre-ville, ferait l'envie de bien du monde.

Bref, nous nous installons tranquillement dans nos choses, prenons contact avec cette petite ville charmante qui ne demande qu'à se faire connaître, et un peu comme les athlètes qui commencent à arriver, nous avons bien hâte nous aussi que ça démarre réellement.