Charles Hamelin était déjà un sérieux espoir de médailles pour le Canada aux Jeux de Sotchi. Au cours des dernières semaines, il a envoyé un sérieux message à ses adversaires. Pour gagner, vous devrez être plus vite que moi. Je suis l’homme à battre. Bonne chance…

Si j’étais un adversaire de Charles sur la glace, je souffrirais d’un sérieux complexe d’infériorité.

Charles a prouvé qu’il est le meilleur patineur de vitesse courte piste de la planète et encore plus important, le plus complet.

Lors des quatre étapes de Coupe du monde, la locomotive de Ste-Julie a remporté pas moins de huit médailles d’or, une d’argent et une de bronze. Six des huit médailles d’or ont été récoltées dans les épreuves individuelles et également dans les trois distances (500, 1000 et 1500 mètres).

En fin de semaine à Kolomna en Russie, Charles s’est blessé à une cuisse et n’a pu participer à la finale du 1500 mètre et du même coup aux courses de 500 mètres. Le lendemain, malgré cette blessure, il a décroché l’or au 1000 mètres.

Au fil des ans, Charles Hamelin s’est avéré être le métronome de l’équipe canadienne de courte piste. Régulier comme une horloge, il récoltait sa part de succès à chaque compétition. Sauf que dans le dernier droit en vue de Sotchi, Charles a élevé lui-même les standards en décrochant l’or de façon régulière. Des victoires décisives contre des adversaires qu’il retrouvera sur la ligne de départ en finale à Sotchi.

« C’est le résultat de tout le travail effectué depuis Vancouver », me disait-il en entrevue la semaine dernière. Depuis Vancouver, où il a remporté deux médailles d’or, Charles n’a pas dérogé de son plan. Il connaît bien sa machine et est entouré d’un excellent groupe entraîneurs, il récolte les fruits de dur labeur.

J‘ai rarement vu un athlète aussi déterminé et « relax » en même temps avec toutes les attentes placées en lui. Voilà un athlète dont le succès n’a pas soufflé la boîte crânienne à l’hélium. Avec deux expériences olympiques derrière la cravate et un tiroir débordant de médailles, Charles sait exactement ce qui l’attend en février 2014. Certes, il est humain comme tous les autres athlètes mais ce pur-sang définit bien ce qu’est l’élite.

Et pourquoi, le prince Charles? Dans une longue entrevue qu’il m’a accordée et que vous pourrez visionner dans les semaines précédant les Jeux olympiques, Charles me mentionnait candidement qu’il se faisait appeler « Dumbo » dans sa jeunesse car il avait les oreilles décollées.

Aujourd’hui, la seule similitude entre les deux prince Charles, c’est que les deux visent à s’approprier un trône et pariez que le plus jeune atteindra son objectif plus rapidement. Indeed.



_Être un adversaire de Charles Hamelin, j‘aurais un sérieux complexe d‘infériorité._