Laura Chénard est tombée dans la marmite du sport quand elle était petite. Plus précisément dans la marmite « soccer » Les effets sont d’ailleurs permanents chez elle! Aujourd’hui membre de la puissante équipe des Carabins de l’Université de Montréal, la jeune femme de 21 ans vit pleinement sa passion.

Originaire de Ste-Luce dans le Bas St-Laurent, Laura a gravi rapidement les échelons du soccer québécois. À un certain moment, tous les vendredis elle quitte Rimouski pour se rendre à Montréal au Centre national de haute performance. Le dimanche, elle revient à Rimouski. Quand on dit que le soccer est une passion.

Elle se retrouve ensuite au sein de l’équipe des moins de 20 ans qui tente de se qualifier pour la Coupe du Monde. La formation canadienne termine 4e et rate sa qualification. Peu importe, Laura reçoit ensuite une invitation pour un camp d’entrainement de l’équipe nationale senior. Elle y dispute quelques matchs et fait bonne impression.

C’est donc avec beaucoup d’émotions qu’elle a assisté à la conquête de la médaille de bronze des canadiennes lors des Jeux Olympiques de Londres. Toujours est-il qu’elle aimerait bien faire partie de cette équipe dans les prochaines années. Surtout que la Coupe du Monde 2015 aura lieu… au Canada.

« Participer à une Coupe du Monde, c’est mon plus grand rêve. Sauf que la plupart des filles de l’équipe nationale ont décidé de demeurer dans l’équipe justement parce que la Coupe du Monde est au Canada », explique-t-elle.

Laura espère obtenir une invitation pour le prochain camp d’entrainement qui aura lieu en janvier. « C’est certain que je voudrais faire partie de cette équipe. Je devrai travailler fort car il y a également beaucoup de bonnes joueuses qui vont s’amener du programme des moins de 20 ans », ajoute-t-elle.

D’ici là, elle aidera les Carabins à poursuivre leur domination dans le circuit universitaire et ainsi tenter de mettre la main sur un premier titre national. L’an dernier, fracture du nez oblige, c’est sur les lignes de côté que Laura a vu son équipe s’incliner en grande finale nationale. Tout va pour le mieux actuellement chez les Carabins. 7 victoires, 1 défaite. 37 buts marqués, 4 accordés.

« Nous avons un bon groupe de joueuses et un excellent entraineur. C’est pourquoi j’ai l’impression de m’améliorer même si nous dominons la plupart de nos matchs. J’aurai pu faire le choix d’aller jouer aux États-Unis car j’ai eu des offres mais je crois que je me retrouve dans un milieu où je peux bien me développer. . L’an dernier je me trouvais parmi les 25–30 meilleures joueuses au pays. »

Le soccer féminin traverse une période faste au Canada. Si elle ne parvient pas à trouver sa niche au sein de l’équipe nationale pour la Coupe du Monde 2015, Laura veut poursuivre sa carrière encore bien longtemps. « Je vais jouer jusqu’à ce que la passion disparaisse et ce n’est pas demain la veille. C’est impossible que j’arrête de bouger. »



_Laura Chénard_

Sports + études = équilibre

Laura Chénard est une passionnée et c’est avec beaucoup de détermination qu’elle entreprend un projet. Depuis le mois de mai dernier, elle anime l’émission Génération Soccer sur les ondes de RDS2 et sur le web. Pour cette étudiante en communication, il s’agit d’une expérience des plus intéressantes. Elle a encore 2 ans et demi à faire sur les bancs d’école avant d’obtenir son baccalauréat. Après ce diplôme, serait-elle tenter par une carrière dans les médias? La réponse surprend.

« Honnêtement, ma deuxième passion après le soccer, c’est la bouffe. J’aimerais ouvrir un restaurant. C’est pourquoi j’envisage peut-être la possibilité d’aller à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec »

Et le soccer dans tout cela? « J’aurai des choix à faire si le soccer devenait plus demandant. Lorsque j’étais au CEGEP, c’était plus facile d’échelonner mes cours mais à l’université, c’est une toute autre histoire. Je ne veux pas prendre 4–5 ans pour compléter mon bacc. », affirme Laura.

C’est donc la tête pleine de projets que Laura poursuit sa progression dans un sport qui la passionne. Sera-t-elle sur le terrain pour le Canada lors de la Coupe du Monde en 2015? « Une étape à la fois », mentionne-t-elle. « Peu importe ce qui va se passer, je serai en paix avec moi-même. »