Sueurs froides et chaude victoire
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:41 mercredi, 7 août 2013. 18:21Photo: Abdul-Aziz Atta, l‘un des bons joueurs du match
Difficile de ne pas revenir sur le basketball après le match du Québec contre la Colombie-Britannique. Le Québec, avec sa fiche parfaite de deux victoires, affrontait la Colombie-Britannique, avec sa fiche terriblement décevante de deux défaites. Avant même que le premier ballon rebondisse sur le sol, les dés étaient jetés. Quoiqu’il advienne, le Québec passerait en quart de finale, premier de son groupe, et la Colombie-Britannique, même si elle l’emportait, terminerait dernière de la compétition. Un résultat surprenant pour une province qui a toujours été forte au basketball.
Il importait pour les deux de faire belle figure. Le Québec ressent la pression – et le plaisir – de jouer à domicile et se devait de s’amener vers le match quart de finale sur une belle lancée. Question de peaufiner sa confiance et son jeu. Quant à la Colombie-Britannique, c’était bien évidemment la dernière occasion de prouver qu’elle avait quelque chose dans le ventre et qu’elle pouvait aller chercher un résultat.
Et c’est bien ce qui a failli arriver. Si après la première demie le Québec avait réussi à se creuser une avance de dix points, tout s’est écroulé au troisième quart. Plus rien ne semblait fonctionner. « On a cessé de faire ce qu’on faisait de bien », analysait après coup l’entraîneur Thierry Paul. Si les passes sont devenues erratiques, si les erreurs en défenses se sont accumulées, si le manque de précision au panier a été cuisant, Thierry Paul a vu quelque chose de positif dans le retour de sa troupe vers le chemin de la victoire. Après avoir mené par dix points, puis être mené ensuite par la même marge, le Québec a fait une superbe remontée dans le quatrième quart dans une fin de match à l’emporte-pièce. Arrachant les points à un adversaire acculé dans les câbles, l’équipe du Québec est passée de 67–74 à 76–74 en deux tirs de trois points, un panier de deux et un tir franc! Quatre lancés pour neuf points. La Colombie-Britannique a eu un dernier sursaut, s’accrochant à 76–76, avant que le Québec ne prenne définitivement les choses en mains pour l’emporter 86–78. Fiche parfaite donc et gros soulagement avant les matches à élimination directe.
« Il y a beaucoup de profondeur dans cette équipe, disait Thierry Paul avec un sourire éloquent. Les gars savent qu’ils ont des ressources et ils les ont utilisées. Le désir de victoire est là, et la volonté de bien faire à domicile est un puissant moteur de motivation. Chez nous, on ne veut rien laisser passer. » L’un des joueurs marquant du match Abdul-Aziz Atta, un grand gaillard de 2m04 redoutable sous le panier, tenait des propos similaires. « On savait que ce serait un match difficile. La Colombie-Britannique voudrait battre l’équipe locale et on s’attendait à ce qu’ils jouent ainsi. Mais nous sommes fiers de représenter le Québec et c’est très important pour nous de bien faire. » Il a joué un match colossal, tout comme Jérôme Desrosiers et James Tyrrell.
Il faut maintenant penser au match quart de finale contre la Nouvelle-Écosse, vaincue par l’Ontario dans le match précédent 99–68. « Il va falloir prendre ça calmement, disait Atta, et je serai heureux de me concentrer là-dessus demain ». Si le Québec reste effectivement concentré, si la défense fait bien son travail et si on garde une bonne précision au panier, la tâche ne devrait pas être trop ardue. En gardant en tête que tout peut arriver dans un match à élimination directe, l’équipe du Québec soulèvera certainement encore une fois la foule qui lui est de plus en plus attachée.