Au bout du fil, Sylvie Bernier est tout sourire. C’est qu‘elle se rappelle qu‘un jour elle m’avait dit qu’elle avait adoré son rôle de chef de mission aux Jeux de Pékin mais qu’elle fermait ce chapitre de sa vie professionnelle. Ça ne tient plus aujourd’hui.

Sylvie sera finalement aux Jeux Olympiques de Londres comme chef de mission adjointe de la délégation canadienne en remplacement de Sylvie Fréchette qui doit composer avec un horaire trop chargé.

« Tu le sais, je suis une passionnée », lance-t-elle lors d’un entretien téléphonique. «Quand Mark Tewksbury (n.d.l.r. chef de mission de l’équipe canadienne) m’a appelé pour me proposer le poste, je me suis mise à rire. Pour moi, c’était oui tout de suite. J’en ai parlé avec ma famille et tout le monde m’appuie. »

Contrairement à Pékin, elle aura un rôle plus effacé. Elle pourra apporter son soutien à Tewksbury qui vivra une première expérience à titre de chef de mission. Sylvie Bernier a occupé les mêmes fonctions à Pékin en plus d’être chef de mission adjointe lors des Jeux de 2006 à Turin.

« Une fois que tu as vécu ce genre d’expérience, c’est difficile de dire non. Pour moi la page était tournée mais quand on m’a offert d’aller à Londres, j’ai dit oui spontanément. », ajoute la médaillée d’or des Jeux de Los Angeles.

Certains médias du Canada anglais ont questionné publiquement la nomination de Sylvie Bernier du fait qu’elle avait déjà occupé ce poste. Personne ne s’attendait au départ de Sylvie Fréchette qui avait était déjà bien engagé dans ses responsabilités de chef de mission adjointe. Il fallait trouver quelqu’un d’expérience rapidement.

À moins d’un an des Jeux Olympiques, la candidature de Sylvie Bernier était toute désignée.