Les Tigers : la fierté de Detroit
Baseball dimanche, 15 oct. 2006. 15:20 jeudi, 12 déc. 2024. 00:32
Le rêve a vraiment commencé en fin de neuvième manche, avec Magglio Ordonez qui s'est élancé sur une rapide de Huston Street pour envoyer la balle au-delà de la clôture du champ gauche et semant la frénésie dans tout le stade.
« L'exaltation pure », a indiqué Kenny Rogers.
« Vous êtes transportés par l'excitation et la joie », lance le joueur de premier but Sean Casey. « Ça touche au cœur. »
Magglio Ordonez a été accueilli en héros au marbre après son circuit de trois points qui transportait les Tigers en Série mondiale pour la première fois en 22 ans.
« Vous devez faire attention à vos chevilles », a ajouté le voltigeur de centre Curtis Granderson. Les gens sautent et vous devez vous assurer qu'ils ne sautent pas sur vous. Pendant la dernière célébration, quelqu'un m'a frappé à la mâchoire. »
Hey, si le releveur des Dodgers de Los Angeles, Joe Beimel, peut se couper à la main dans un incident dans un bar et le partant des Mets, Orlando Hernandez peut se blesser au mollet en sprintant au champ, il faut faire gaffe. »
Les Tigers, qui ont disputé 12 saisons sans atteindre le plateau des .500, sont soudainement devenus les maîtres dans l'art de la révélation. Avec une victoire de 6-3 sur Oakland samedi, ils ont porté leur séquence victorieuse à sept dans les présentes séries et Detroit disputera sa première Série mondiale depuis 1984 lorsque les Kirk Gibson, Alan Trammell et Jack Morris ont éliminé les Padres de San Diego en cinq matchs.
Les Tigers ont aussi complété un revirement radical par rapport à 2003 lorsqu'ils avaient encaissé 119 défaites. C'est difficile de dire qui a souffert le plus -Brandon Inge, Craig Monroe ou Jamie Walker- qui ont évolué dans cette formation médiocre et qui avaient la perception que leur équipe était une industrie de la farce.
Lentement et efficacement, le directeur général David Dombrowski a mis en oeuvre une reconstruction organisée. Granderson, Justin Verlander et Joel Zumaya sont arrivés du réseau des filiales. Les Tigers ont effectué des transactions prudentes pour acquérir des joueurs comme Carlos Guillen, Placido Polanco et Jeremy Bonderman. Et le propriétaire Mike Ilitch a avancé l'argent nécessaire pour acquérir des joueurs autonomes comme Ordonez, Rogers, le receveur Pudge Rodriguez et le releveur numéro un Todd Jones.
La dernière pièce du casse-tête a été ajoutée l'hiver dernier lorsque Dombrowski a embauché le gérant Jim Leyland pour diriger l'équipe. Ses empreintes digitales souillées par la nicotine se sont retrouvées partout, son attention sur les détails et sa mentalité sur la façon d'orienter l'équipe. Il a montré un talent surnaturel pour dire les bonnes choses et utiliser la tonalité appropriée dans le vestiaire.
« Il est sincère, il va droit au but et dit exactement ce qu'il ressent, » soutient Inge. « Il prend soins de ses joueurs et lorsque vous avez un gérant comme lui, vous voulez vous donner à fond sur le terrain. Il te respecte et on doit aussi le respecter. »
Après avoir vaincu les Yankees si facilement dans la Série de division -défaite qui a mis le poste de Joe Torre en danger- les Tigers se sont débarrassés des A's, qui avaient balayé les Twins, dans un minimum de matchs. Les lanceurs des Tigers ont limité les A's à neuf points et une moyenne au bâton de .221 en quatre matchs et les Tigers ont été inspirés du jeu de Polanco qui a maintenu une moyenne de .529 (9 en 17) pour remporter le titre de joueur par excellence de la série de championnat de l'Américaine.
Soirées différentes, héros différents. Dans le premier match contre Oakland, Inge a fait le plus gros du dommage, puis ce fut Alexis Gomez qui est arrivé du banc pour produire quatre points dans le deuxième match. Puis Rogers a lancé comme un jeune lui qui est âgé de 41 ans. Et finalement Ordonez, qui n'a rien fait contre les A's dans les trois premiers matchs, y est allé de deux circuits dans la quatrième rencontre.
« Vous ne pouvez aller nulle part dans cette ville sans que des partisans des Tigers vous parle de leur fierté envers l'organisation... c'est quelque chose qui ne nous est pas arrivés depuis longtemps. »
Selon Eric Chavez, les Tigers ont ce facteur cette année. Les White Sox l'avaient l'an dernier. « Un alignement équilibré, des bras puissants, des gars qui peuvent frapper. Polanco nous a tués. »
Peu de gens s'attendaient à ce que les Tigers aillent loin en séries eux qui avaient perdu 19 de leurs 31 derniers matchs de la saison régulière et qui avaient été balayés par les Royals de Kansas City dans la dernière fin de semaine du calendrier régulier pour perdre le premier rang de la division aux mains du Minnesota. Tous voyaient les Yankees balayer les Tigers en série de division.
Les choses ont changé il y a dix jours au Yankee Stadium pendant un scénario bizarre de report de match en raison de la pluie. Les Tigers ont été informés que le deuxième match de la série de division allait débuter à 22h et s'étaient réunis dans l'abri et ils étaient prêts à jouer. Même que le partant Justin Verlander avait commencé à se réchauffer seulement pour apprendre que le match avait été reporté au lendemain. Après avoir changé d'hôtel et fait face à quelques inconvénients majeurs, les Tigers ont entrepris leur série de sept victoires.
« Notre équipe était dans l'abri ou sur le terrain à 21h50 » a expliqué Walker. « Nous avons regardé de l'autre côté et il n'y avait pas de damné Yankee ni dans l'abri ni sur le terrain. Une stratégie contre nous ? Nos familles étaient là et ce genre de comportement de la part de l'autre équipe nous a laissé un goût amer dans la bouche. Je pense que ça été le point tournant. »
Les Tigers ont aussi été piqués au vif quand le Baseball majeur a décidé de devancer le début du match de vendredi (le troisième de la série le 6 octobre) de 20h à 16h30 en raison, semble-t-il, de la température froide de Detroit. L'organisation des Tigers pense plutôt que le baseball voulait s'assurer que cette rencontre n'entrait pas en conflit avec le deuxième match de la série Mets-Cardinals.
« Ils ont tenté de nous faire avaler l'élément température », soutient Walker. « C'est une joke. New York est le marché le plus important et nous avons joué les seconds violons. »
Les choses se sont enchaînés et les Tigers sont la première équipe à se qualifier pour la Série mondiale. Ce balayage sur Oakland laisse amplement de temps à Leyland de reposer ses lanceurs et aux joueurs de soigner leurs bobos. Zumaya (poignet) et Casey (mollet) qui n'étaient pas disponibles pour les trois derniers matchs de la série face aux A's, devraient être en mesure d'affronter les Cardinals ou les Mets.
Cette semaine, l'excitation a augmenté graduellement à Detroit. Maintenant que Al Kaline, Willie Norton, Mickey Lolich et George Kell ont effectué les lancers protocolaires, les Tigers devront aller plus loin dans leur passé pour trouver des candidats pour effectuer ces lancers. Si les propriétaires de stationnement demandaient jusqu'à 30 $ pour une place pendant les matchs de la série de championnat, imaginez ce qu'ils vont demander lorsque les Cardinals ou les Mets arriveront en ville.
Pendant la série contre Oakland, Jones a parlé des temps difficiles que vivaient les résidents de Detroit avec les mises à pied massives dans l'industrie de l'automobile. Les joueurs des Tigers ont permis à ces gens d'avoir un peu de satisfaction et de fierté.
« L'exaltation pure », a indiqué Kenny Rogers.
« Vous êtes transportés par l'excitation et la joie », lance le joueur de premier but Sean Casey. « Ça touche au cœur. »
Magglio Ordonez a été accueilli en héros au marbre après son circuit de trois points qui transportait les Tigers en Série mondiale pour la première fois en 22 ans.
« Vous devez faire attention à vos chevilles », a ajouté le voltigeur de centre Curtis Granderson. Les gens sautent et vous devez vous assurer qu'ils ne sautent pas sur vous. Pendant la dernière célébration, quelqu'un m'a frappé à la mâchoire. »
Hey, si le releveur des Dodgers de Los Angeles, Joe Beimel, peut se couper à la main dans un incident dans un bar et le partant des Mets, Orlando Hernandez peut se blesser au mollet en sprintant au champ, il faut faire gaffe. »
Les Tigers, qui ont disputé 12 saisons sans atteindre le plateau des .500, sont soudainement devenus les maîtres dans l'art de la révélation. Avec une victoire de 6-3 sur Oakland samedi, ils ont porté leur séquence victorieuse à sept dans les présentes séries et Detroit disputera sa première Série mondiale depuis 1984 lorsque les Kirk Gibson, Alan Trammell et Jack Morris ont éliminé les Padres de San Diego en cinq matchs.
Les Tigers ont aussi complété un revirement radical par rapport à 2003 lorsqu'ils avaient encaissé 119 défaites. C'est difficile de dire qui a souffert le plus -Brandon Inge, Craig Monroe ou Jamie Walker- qui ont évolué dans cette formation médiocre et qui avaient la perception que leur équipe était une industrie de la farce.
Lentement et efficacement, le directeur général David Dombrowski a mis en oeuvre une reconstruction organisée. Granderson, Justin Verlander et Joel Zumaya sont arrivés du réseau des filiales. Les Tigers ont effectué des transactions prudentes pour acquérir des joueurs comme Carlos Guillen, Placido Polanco et Jeremy Bonderman. Et le propriétaire Mike Ilitch a avancé l'argent nécessaire pour acquérir des joueurs autonomes comme Ordonez, Rogers, le receveur Pudge Rodriguez et le releveur numéro un Todd Jones.
La dernière pièce du casse-tête a été ajoutée l'hiver dernier lorsque Dombrowski a embauché le gérant Jim Leyland pour diriger l'équipe. Ses empreintes digitales souillées par la nicotine se sont retrouvées partout, son attention sur les détails et sa mentalité sur la façon d'orienter l'équipe. Il a montré un talent surnaturel pour dire les bonnes choses et utiliser la tonalité appropriée dans le vestiaire.
« Il est sincère, il va droit au but et dit exactement ce qu'il ressent, » soutient Inge. « Il prend soins de ses joueurs et lorsque vous avez un gérant comme lui, vous voulez vous donner à fond sur le terrain. Il te respecte et on doit aussi le respecter. »
Après avoir vaincu les Yankees si facilement dans la Série de division -défaite qui a mis le poste de Joe Torre en danger- les Tigers se sont débarrassés des A's, qui avaient balayé les Twins, dans un minimum de matchs. Les lanceurs des Tigers ont limité les A's à neuf points et une moyenne au bâton de .221 en quatre matchs et les Tigers ont été inspirés du jeu de Polanco qui a maintenu une moyenne de .529 (9 en 17) pour remporter le titre de joueur par excellence de la série de championnat de l'Américaine.
Soirées différentes, héros différents. Dans le premier match contre Oakland, Inge a fait le plus gros du dommage, puis ce fut Alexis Gomez qui est arrivé du banc pour produire quatre points dans le deuxième match. Puis Rogers a lancé comme un jeune lui qui est âgé de 41 ans. Et finalement Ordonez, qui n'a rien fait contre les A's dans les trois premiers matchs, y est allé de deux circuits dans la quatrième rencontre.
« Vous ne pouvez aller nulle part dans cette ville sans que des partisans des Tigers vous parle de leur fierté envers l'organisation... c'est quelque chose qui ne nous est pas arrivés depuis longtemps. »
Selon Eric Chavez, les Tigers ont ce facteur cette année. Les White Sox l'avaient l'an dernier. « Un alignement équilibré, des bras puissants, des gars qui peuvent frapper. Polanco nous a tués. »
Peu de gens s'attendaient à ce que les Tigers aillent loin en séries eux qui avaient perdu 19 de leurs 31 derniers matchs de la saison régulière et qui avaient été balayés par les Royals de Kansas City dans la dernière fin de semaine du calendrier régulier pour perdre le premier rang de la division aux mains du Minnesota. Tous voyaient les Yankees balayer les Tigers en série de division.
Les choses ont changé il y a dix jours au Yankee Stadium pendant un scénario bizarre de report de match en raison de la pluie. Les Tigers ont été informés que le deuxième match de la série de division allait débuter à 22h et s'étaient réunis dans l'abri et ils étaient prêts à jouer. Même que le partant Justin Verlander avait commencé à se réchauffer seulement pour apprendre que le match avait été reporté au lendemain. Après avoir changé d'hôtel et fait face à quelques inconvénients majeurs, les Tigers ont entrepris leur série de sept victoires.
« Notre équipe était dans l'abri ou sur le terrain à 21h50 » a expliqué Walker. « Nous avons regardé de l'autre côté et il n'y avait pas de damné Yankee ni dans l'abri ni sur le terrain. Une stratégie contre nous ? Nos familles étaient là et ce genre de comportement de la part de l'autre équipe nous a laissé un goût amer dans la bouche. Je pense que ça été le point tournant. »
Les Tigers ont aussi été piqués au vif quand le Baseball majeur a décidé de devancer le début du match de vendredi (le troisième de la série le 6 octobre) de 20h à 16h30 en raison, semble-t-il, de la température froide de Detroit. L'organisation des Tigers pense plutôt que le baseball voulait s'assurer que cette rencontre n'entrait pas en conflit avec le deuxième match de la série Mets-Cardinals.
« Ils ont tenté de nous faire avaler l'élément température », soutient Walker. « C'est une joke. New York est le marché le plus important et nous avons joué les seconds violons. »
Les choses se sont enchaînés et les Tigers sont la première équipe à se qualifier pour la Série mondiale. Ce balayage sur Oakland laisse amplement de temps à Leyland de reposer ses lanceurs et aux joueurs de soigner leurs bobos. Zumaya (poignet) et Casey (mollet) qui n'étaient pas disponibles pour les trois derniers matchs de la série face aux A's, devraient être en mesure d'affronter les Cardinals ou les Mets.
Cette semaine, l'excitation a augmenté graduellement à Detroit. Maintenant que Al Kaline, Willie Norton, Mickey Lolich et George Kell ont effectué les lancers protocolaires, les Tigers devront aller plus loin dans leur passé pour trouver des candidats pour effectuer ces lancers. Si les propriétaires de stationnement demandaient jusqu'à 30 $ pour une place pendant les matchs de la série de championnat, imaginez ce qu'ils vont demander lorsque les Cardinals ou les Mets arriveront en ville.
Pendant la série contre Oakland, Jones a parlé des temps difficiles que vivaient les résidents de Detroit avec les mises à pied massives dans l'industrie de l'automobile. Les joueurs des Tigers ont permis à ces gens d'avoir un peu de satisfaction et de fierté.