Le plus dur est à venir pour les Marlins
Baseball mercredi, 14 nov. 2012. 15:17 dimanche, 15 déc. 2024. 05:42
Disons que la vente de feu des Marlins a relégué dans l'ombre l'arrivée de Torii Hunter à Detroit, n'est-ce pas?
Ça peut paraître banal à dire, mais comme les choses changent en un an. Ce cliché s'applique toutefois à merveille aux Marlins. La franchise, qui ne semble pas connaître la honte, s'est enfoncée dans un gouffre encore plus profond.
Les Marlins ont débuté la saison 2012 en étant hautement publicisés et leur histoire a rapidement tourné en un véritable gâchis. En l'espace de quelques heures mardi soir, ils sont devenus carrément méconnaissables.
Le plus grand regret des partisans des Marlins ─ outre le potentiel d'une saison de 110 défaites à venir ─ est le fait qu'Ozzie Guillen n'est plus dans les parages pour tweeter à ce sujet.
La saison morte se déroulait à un rythme calme lorsque le directeur général des Blue Jays de Toronto Alex Anthopoulos a réalisé l'impensable en concluant un échange encore plus hallucinant que celui qui a envoyé Vernon Wells et 80 millions de dollars en obligations salariales aux Angel de Los Angeles il y a deux ans.
Ne reste plus qu'à compléter les tests physiques puis à faire l'annonce officielle, mais les noms impliqués sont stupéfiants : les Marlins sont en voie de céder Josh Johnson, Mark Buehrle, Jose Reyes, John Buck et Emilio Bonifacio à Toronto en retour de l'arrêt-court Yunel Escobar et de plusieurs autres jeunes et très abordables éléments.
Cette transaction fait des Blue Jays un rival à craindre dans l'Est de l'Américaine la saison prochaine. Si Johnson demeure en santé et que Buehrle est capable de faire un ajustement sans heurt à son retour dans la Ligue américaine, ils pourraient composer une formidable rotation avec Ricky Romero et Brandon Morrow. Ajoutez Reyes et Bonifacio au sommet de la liste des frappeurs, puis le total de points produits de Jose Bautista devrait avoisiner 150.
Les Marlins, eux, auront peu à offrir en 2013.
De nombreux sceptiques chez les médias ont prévenu que les bons moments seraient de courte durée lorsque le propriétaire de l'équipe Jeffrey Loria et le président David Samson ont annoncé en 2011, à Dallas, une liste étourdissante de nouvelles acquisitions. Reyes devait être une valeur sûre en compagnie de Hanley Ramirez, Buehrle devait être un pilier dans la rotation et on croyait dur comme fer au sein de l'organisation que le succès de Heath Bell à San Diego se transporterait en Floride. On avait même tenté le grand coup en lorgnant Albert Pujols et C.J. Wilson avant qu'ils ne décident finalement de s'entendre tous deux avec les Angels.
L'enthousiasme n'a pas duré longtemps. Guillen a fait parler de lui avec ses propos malavisés au sujet de Fidel Castro, la carrière de Bell est sur la pente descendante et les Marlins sont arrivés à la pause du Match des étoiles avec un dossier de 41-44. L'indignation était palpable en Floride lorsque les Marlins ont envoyé Ramirez aux Dodgers, puis Anibal Sanchez et Omar Infante à Detroit à la date limite des transactions en juillet. Ce mouvement de personnel a été qualifié de liquidation à ce moment, mais ce n'était en fait que le prélude à un buffet à volonté.
Le dommage causé à la « marque » des Marlins est impossible à calculer. La franchise avait tout démoli pour repartir à zéro après les championnats de 1997 et 2003, mais c'est différent cette fois. Les partisans peuvent toujours être compréhensifs malgré des décisions drastiques si elles suivent un plan de match à long terme et que le tout est fait avec conviction. Mais lorsqu'une organisation remodèle sa formation et prône la venue d'une nouvelle ère en conjonction avec celle d'un nouveau stade de 515 millions de dollars, pour ensuite changer du tout au tout en l'espace de quelques mois, cela incite à la colère, au cynisme et à des gradins vides.
« Ils ont perdu toute crédibilité, s'est exclamé un dirigeant du circuit au sujet de la direction des Marlins. Je ne sais même pas comment ils osent se montrer au grand jour maintenant. »
Un agent de joueur est aussi d'accord, en quelque sorte : « C'est une disgrâce, mais je ne crois même pas qu'ils se soucient de la façon dont ils sont perçus.
Ça peut paraître banal à dire, mais comme les choses changent en un an. Ce cliché s'applique toutefois à merveille aux Marlins. La franchise, qui ne semble pas connaître la honte, s'est enfoncée dans un gouffre encore plus profond.
Les Marlins ont débuté la saison 2012 en étant hautement publicisés et leur histoire a rapidement tourné en un véritable gâchis. En l'espace de quelques heures mardi soir, ils sont devenus carrément méconnaissables.
Le plus grand regret des partisans des Marlins ─ outre le potentiel d'une saison de 110 défaites à venir ─ est le fait qu'Ozzie Guillen n'est plus dans les parages pour tweeter à ce sujet.
La saison morte se déroulait à un rythme calme lorsque le directeur général des Blue Jays de Toronto Alex Anthopoulos a réalisé l'impensable en concluant un échange encore plus hallucinant que celui qui a envoyé Vernon Wells et 80 millions de dollars en obligations salariales aux Angel de Los Angeles il y a deux ans.
Ne reste plus qu'à compléter les tests physiques puis à faire l'annonce officielle, mais les noms impliqués sont stupéfiants : les Marlins sont en voie de céder Josh Johnson, Mark Buehrle, Jose Reyes, John Buck et Emilio Bonifacio à Toronto en retour de l'arrêt-court Yunel Escobar et de plusieurs autres jeunes et très abordables éléments.
Cette transaction fait des Blue Jays un rival à craindre dans l'Est de l'Américaine la saison prochaine. Si Johnson demeure en santé et que Buehrle est capable de faire un ajustement sans heurt à son retour dans la Ligue américaine, ils pourraient composer une formidable rotation avec Ricky Romero et Brandon Morrow. Ajoutez Reyes et Bonifacio au sommet de la liste des frappeurs, puis le total de points produits de Jose Bautista devrait avoisiner 150.
Les Marlins, eux, auront peu à offrir en 2013.
De nombreux sceptiques chez les médias ont prévenu que les bons moments seraient de courte durée lorsque le propriétaire de l'équipe Jeffrey Loria et le président David Samson ont annoncé en 2011, à Dallas, une liste étourdissante de nouvelles acquisitions. Reyes devait être une valeur sûre en compagnie de Hanley Ramirez, Buehrle devait être un pilier dans la rotation et on croyait dur comme fer au sein de l'organisation que le succès de Heath Bell à San Diego se transporterait en Floride. On avait même tenté le grand coup en lorgnant Albert Pujols et C.J. Wilson avant qu'ils ne décident finalement de s'entendre tous deux avec les Angels.
L'enthousiasme n'a pas duré longtemps. Guillen a fait parler de lui avec ses propos malavisés au sujet de Fidel Castro, la carrière de Bell est sur la pente descendante et les Marlins sont arrivés à la pause du Match des étoiles avec un dossier de 41-44. L'indignation était palpable en Floride lorsque les Marlins ont envoyé Ramirez aux Dodgers, puis Anibal Sanchez et Omar Infante à Detroit à la date limite des transactions en juillet. Ce mouvement de personnel a été qualifié de liquidation à ce moment, mais ce n'était en fait que le prélude à un buffet à volonté.
Le dommage causé à la « marque » des Marlins est impossible à calculer. La franchise avait tout démoli pour repartir à zéro après les championnats de 1997 et 2003, mais c'est différent cette fois. Les partisans peuvent toujours être compréhensifs malgré des décisions drastiques si elles suivent un plan de match à long terme et que le tout est fait avec conviction. Mais lorsqu'une organisation remodèle sa formation et prône la venue d'une nouvelle ère en conjonction avec celle d'un nouveau stade de 515 millions de dollars, pour ensuite changer du tout au tout en l'espace de quelques mois, cela incite à la colère, au cynisme et à des gradins vides.
« Ils ont perdu toute crédibilité, s'est exclamé un dirigeant du circuit au sujet de la direction des Marlins. Je ne sais même pas comment ils osent se montrer au grand jour maintenant. »
Un agent de joueur est aussi d'accord, en quelque sorte : « C'est une disgrâce, mais je ne crois même pas qu'ils se soucient de la façon dont ils sont perçus.