RDS vous présentera le quatrième match de la série entre les Blue Jays et les Royals dès 16 h.

Pendant qu’une vague rouge déferlait sur le Canada d’Est en Ouest une vague de soulagement a fait tourner la finale de la Ligue américaine en faveur des Blue Jays.

Forts d’une poussée de neuf points en deuxième et troisième manches, les Jays filaient tout droit vers un balayage semblable à celui effectué par Justin Trudeau et ses Libéraux. Après huit manches, ils menaient 11-4. Une poussée de quatre points des Royals en début de neuvième a atténué un brin ou deux la portée de la victoire cruciale des Jays. Mais ils ont gagné. Ce faisant, ils ont ravivé les espoirs de leurs fans. Ils pourraient les raviver encore davantage dès mardi alors qu’une victoire – le match débute à 16 h 07 et sera présenté sur les ondes de RDS – nivellerait les chances 2-2 dans cette finale opposant Toronto et Kansas City.

ContentId(3.1157450):Royals 8 - Blue Jays 11
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Malgré le fait qu’ils tiraient de l’arrière 0-2 dans la série, les joueurs des Blue Jays affichaient un calme désarmant trois heures avant le match. Autour de la cage des frappeurs où ils s’élançaient à tour de rôle, il était impossible de lire le moindre signe d’inquiétude dans leurs yeux.

Jose Bautista chantait en dansait entre ses présences dans la cage. Il faut dire que le héros des Jays avec son circuit qui a éliminé les Rangers du Texas mercredi dernier et propulsé les Jays en finale de la Ligue américaine célébrait ses 35 ans lundi. Josh «MVP» Donaldson renouait avec des «amis» des Royals. Sans oublier Russell Martin qui, après quelques solides taloches lors de son premier passage dans la cage des frappeurs est venu me dire à quel point il avait trouvé drôle le dernier épisode de la «Tite chambre» dans lequel François Pérusse s’est allégrement payé sa tête… et la mienne.

Même Marcus Stroman, qui s’apprêtait à amorcer le match le plus important de sa jeune carrière, s’est permis d’échanger des accolades avec des fans agglutinés dans les premières rangées des gradins au champ gauche alors qu’il se dirigeait lentement vers l’enclos d’exercice pour y compléter son échauffement.

Ça vous donne une idée…

Russell furieux

S’ils n’affichaient pas le moindre signe d’anxiété avant le match, plusieurs joueurs des Jays étaient loin de faire la fête après leur victoire de 11-8 aux dépens des Royals.

De très mauvais poil, Russell Martin a d’ailleurs décliné toutes les demandes d’entrevues. Rapidement sorti de la douche, il est sorti plus rapidement encore du vestiaire. Quand les journalistes francophones lui ont demandé quelques commentaires en français, il a rétorqué qu’il n’était pas d’humeur à dire quoi que ce soit en ajoutant quelques jurons bien québécois.

Pourquoi pareille réaction après cette victoire cruciale des Jays?

«Je ne peux pas parler pour lui (Russell) car je ne sais pas ce qu’il n’a pas aimé. Mais je peux vous assurer que je n’étais pas heureux non plus en sortant du terrain. Je ne le suis toujours pas d’ailleurs. Nous avons gagné, c’est vrai. Mais nous sommes une bien meilleure équipe que celle qui a donné huit points ce soir. J’ai commis deux erreurs en défensive et nous avons été bien trop généreux ce soir. On peut jouer du bien meilleur baseball et il faudra le faire», assurait Jose Bautista qui a fait produire un point sur un simple frappé en fin de match et qui s’était rendu au premier coussin à deux reprises plus tôt dans le match à l’aide de but sur balles.

De soulagement en soulagement

Bien qu’ils aient gagné, les Jays n’ont pas bien amorcé le match. Gonflé à bloc, carburant à la pression associée à ce départ qu’il ne pouvait échapper, Marcus Stroman a été secoué en début de rencontre.

Il a concédé un triple à Alcides Escobar, le premier Royal qu’il a affronté. La présence d’Escobar au troisième coussin était aussi attribuable à un brin de nonchalance de la part de Bautista qui a mal jugé la balle et surtout le rebond qu’elle a effectué devant lui.

Mais après avoir permis au deuxième frappeur (Ben Zobrist) de pousser Escobar au marbre, Stroman s’est à nouveau fait frapper rondement. Cette fois par Lorenzo Cain qui a propulsé une balle à près de 400 pieds du marbre. Cain se serait sans l’ombre d’un doute retrouvé au deuxième but, peut-être même au troisième, n’eut été de l’attrapé sensationnelle qu’a réalisé Kevin Pillar. Un attrapé effectué après une très longue course que l’excellent voltigeur de centre a terminée en percutant violement la clôture.

«Marcus sera le premier à admettre qu’il n’avait pas son étoffe habituelle en début de rencontre et c’est un jeu que je devais effectuer. Mon équipe avait besoin d’un attrapé comme celui-là et j’ai pris les moyens pour l’effectuer», a commenté Pillar après la rencontre.

Imitant leurs quelque 50 000 fans qui se sont levés d’un trait en faisant tourner les petites serviettes blanches reçues à leur arrivée au Rogers Centre, les joueurs des Jays ont brandi leur gant en l’air en les frappant de la main nue pour applaudir le catch de la soirée.

Un catch dont il est difficile de mesurer l’importance puisqu’il a été réalisé aux dépens du troisième frappeur à se présenter au marbre et que les deux clubs ont échangé 18 points plus tard au cours du match.

Ce qu’on peut toutefois assurer sans la moindre retenue, c’est que ce catch a été accueilli aux quatre coins du stade avec un très grand soulagement.

Éveil du bas de l’alignement

Autre source de soulagement : l’éveil offensif du bas de l’alignement.

ContentId(3.1157442):L'attaque des Jays explose
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Pointé du doigt dans la défaite de samedi – il a cessé de courir pour attraper un ballon frappé par Ben Zobrist croyant avoir entendu Jose Bautista réclamer la balle – Ryan Goins s’est admirablement bien repris. Toujours impeccable – du moins presque – en défensive, le 9e frappeur des Jays – il affichait une moyenne offensive de ,087 en séries avant la rencontre – a frappé deux coups sûrs dont un circuit en quatre présences, il a produit trois points et croisé le marbre à deux reprises.

«J’avais oublié ce vilain jeu depuis longtemps. Je me concentrais sur une chose seulement : aider l’équipe à gagner et prendre tous les moyens possibles pour y arriver. Il n’était pas question pour moi de tenter des choses spectaculaires simplement pour me faire pardonner le jeu de samedi. Je voulais simplement jouer à la hauteur de mes capacités», a mentionné Goins après la rencontre.

«Je suis vraiment heureux de voir la façon dont Ryan (Goins) a rebondi ce soir. Personne dans ce vestiaire ne lui a imputé le poids de la défaite de samedi. On a perdu pour bien d’autres raisons que cette balle qui n’a pas été captée. Ryan est un joueur défensif de premier plan. Il l’a prouvé toute la saison. Il l’a prouvé encore ce soir et ce n’est pas un jeu comme celui de samedi qui allait changer mon opinion sur celui ou l’opinion de n’importe quel joueur de cette équipe», insistait Josh Donaldson dans le vestiaire des vainqueurs.

En passant, celui que les fans des Jays qualifient de «MVP» depuis le milieu de la saison s’est imposé autant en défensive qu’à l’attaque avec deux coups sûrs dont un circuit, trois points produits et un point marqué.

Troisième soulagement, en plus de Ryan Goins, l’arrêt-court Troy Tulowitzki s’est aussi réveillé au bâton permettant du coup au bas de la formation des Jays de faire autre chose qu’un simple acte de présence au marbre.

Tulowitzki a frappé lui aussi deux coups sûrs en quatre présences. Il a catapulté une balle loin au-dessus de la clôture du champ centre. Il a croisé le marbre deux fois et a fait marquer trois points.

Ah oui ! Il s’est aussi fait expulser en fin de match après avoir contesté une troisième prise déclarée par l’arbitre au marbre : le vétéran John Hirshbeck.

ContentId(3.1157410):Tulo ajoute trois points importants
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Tulowitzki n’est pas le seul joueur des Jays à avoir eu des échanges aigres-doux avec l’arbitre au marbre. Russell Martin en a eu quelques-uns également. On a même vu Hirshbeck se pencher sur son épaule en fin de rencontre. Peut-être que les échanges entre le receveur québécois et l’officiel pourraient expliquer, du moins en partie, sa colère évidente après la rencontre. À moins que ce soit l’offrande du partant Johnny Cueto qui l’atteint. Ou le fait qu’il n’ait pas été en mesure de frapper la balle en lieu sûr lundi. Russell a toutefois atteint les sentiers à deux reprises – il a aussi obtenu un but sur balles – et il a croisé le marbre.

On tentera d’en savoir plus mardi.

Ce que l’on sait toutefois déjà, c’est que les Jays ont été fidèles à eux-mêmes une fois encore lundi. Après avoir maintenu un dossier de 86-20 en saison régulière dans le cadre de matchs au cours desquels ils ont marqué quatre points et plus, les Jays ont signé un quatrième gain en séries (4-1) en pareille circonstance.

Limités à huit gains et 48 revers lors des matchs de saison au cours desquels ils n’ont pu marquer plus de trois points, les Jays ont perdu les trois parties au cours desquelles les Royals et les Rangers du Texas avant eux les ont limités à trois points en moins.

ContentId(3.1157433):Tulowitzki expulsé
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ContentId(3.1157399):La routine pour Pillar
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ContentId(3.1157406):Goins donne les devants aux Jays
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ContentId(3.1157407):Donaldson ajoute son grain de sel
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ContentId(3.1157412):Pillar pousse Martin au marbre
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ContentId(3.1157413):L'attaque des Jays est en marche
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ContentId(3.1157422):Un de plus!
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ContentId(3.1157430):Goins vole Cain
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ContentId(3.1157440):Morales réduit l'écart
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