Même si personne ne se souviendra de cette dernière Série mondiale dans cinq ans, nous avons eu droit à toute une prestation des lanceurs des Giants de San Francisco.

Imaginez, les frappeurs des Rangers du Texas ont été limités à 29 coups sûrs en cinq matchs, alors que les Giants ont inscrit 29… points pendant cette série! C'est réellement une statistique incroyable.

Les deux meilleurs joueurs des Rangers - Josh Hamilton et Vladimir Guerrero - n'ont pas été en mesure de livrer la marchandise. Hamilton, qui avait dominé la Ligue américaine pour la moyenne au bâton cette saison, n'a pas joué à la hauteur de son talent. Il ne s'est signalé que lorsque son équipe était déjà battue…

Quant à Cliff Lee, j'aime bien comparer sa situation à celle d'un garçon d'honneur. Il s'est présenté au mariage, mais n'a reçu qu'un bec. Son vis-à-vis Tim Lincecum s'est marié et porte maintenant fièrement la bague à son doigt!

Beaucoup de respect pour les anciens

Ce qui m'a le plus touché pendant cette Série mondiale, c'est le regain de vie de certains vétérans comme Juan Uribe, Edgar Renteria, Aubrey Huff et Cody Ross. Ces gars-là sont arrivés de nulle part et pourtant, ils ont eu leur mot à dire dans les succès des Giants.

Renteria a profité des déboires de Pablo Sandoval pour réintégrer la formation partante et il a donné raison au gérant Bruce Bochy. Il pourra sans l'ombre d'un doute se retirer la tête haute, car il a frappé le circuit victorieux lors du cinquième match.

Mais ce que j'ai aimé par-dessus tout, c'est comment ils ont réagi lors des célébrations. Ils ont refusé de s'accorder le crédit, disant plutôt qu'ils ont été inspirés par les grands joueurs qui sont passés par San Francisco sans mener l'équipe aux grands honneurs.

C'est une très grande marque de respect pour Willie Mays, Juan Marichal et Felipe Alou!

*Propos recueillis par Francis Paquin