(RDS et PC) - Les joueurs du Canadien avaient rendez-vous ce mardi avec leur employeur sur les allées du club de golf de Laval-sur-le-Lac pour le tournoi annuel de l'équipe. Tous les joueurs étaient sur place. Tous les joueurs sauf deux: Michael Ryder, seul joueur toujours sans contrat, et Richard Zednik.

Les joueurs ont été accueillis par une meute de journalistes. Comme quoi, rien n'a vraiment changé après une année de lock-out. Il y avait peu d'absents. Richard Zednik avait une bonne raison. Il a convolé en juste noces dernièrement et il devait rentrer en ville mardi soir.

Dans le cas de Michael Ryder, c'est une histoire de contrats qui l'a incité à boycotter le tournoi de golf.

"Il est le dernier joueur qui n'est pas sous contrat. On est à plus d'une semaine du début du camp d'entraînement et je suis toujours confiant qu'on trouve un terrain d'entente au cours des prochains jours", a indiqué le directeur général du Canadien, Bob Gainey. "L'écart entre les deux parties n'est plus si grand. Il en existe un sur le plan salarial, mais nous nous entendons maintenant quant à la durée de l'entente."

Ryder, qui est âgé de 25 ans, a connu une excellente première saison dans la LNH, en 2003-04, à un salaire de 605 000 $ US. Auteur d'une fiche de 25 buts et de 38 passes pour 63 points en 81 matchs, il a été finaliste pour l'obtention du trophée Calder, remis au joueur recrue par excellence de la LNH. Il exigerait un salaire annuel supérieur à 1 million $, croit-on.

"Chacun comprend la position de l'autre et, ultimement, je suis très optimiste qu'on va arriver à une entente avant le début du camp."

Alexei Kovalev a fait une entrée remarquée avec son nouveau look. Cheveux longs, l'air radieux, Kovalev dit adorer l'ambiance de hockey à Montréal et même les journalistes, dit-il avec le ton moqueur.

"À vous voir nombreux, j'ai le sentiment que les gens m'aiment ici", a confié le joueur russe.

Kovalev est ravi de voir que l'équipe est presque la même. Il croit que ce sera plus facile d'avoir du succès.

"Quand vous changez de joueurs, c'est plus difficile de s'adapter. Nous avons presque la même équipe. C'est formidable", a ajouté Kovalev.

"Côté cohésion, je me sens très confortable puisque nous avons un très bon noyau de vétérans. Ça va être un peu moins compliqué de s'ajuster avec tous les nouveaux règlements", a déclaré l'entraîneur Claude Julien.

"Les matchs préparatoires seront encore plus importants cette année par rapport aux précédentes. Il faut s'adapter aux nouveaux joueurs et aux nouveaux règlements", a pour sa part expliqué José Théodore.

Les joueurs du Canadien, même ceux qui ont joué en Europe, ont hâte de renouer avec la compétition de la Ligue nationale. Ils étaient très enthousiastes en cette journée de retrouvailles.

"C'est plaisant de savoir que le hockey est vraiment de retour", a souligné le capitaine Saku Koivu.

"Je suis comme un petit garçon qui entre à l'école", a souligné Théo.

On a rarement senti autant de fébrilité au tournoi de golf du Canadien à l'aube de la nouvelle saison. La coupe Stanley n'est peut-être pas pour demain, mais l'organisation du Canadien en parle de plus en plus.

Une première pour Bonk et Dandenault

Parmi les nouveaux venus du Canadien, l'attaquant d'origine tchèque Radek Bonk et le défenseur québécois Mathieu Dandenault étaient au rendez-vous.

Ces joueurs auront un rôle important cette saison et ils avaient bien hâte de rencontrer leurs nouveaux coéquipiers.

"C'est spécial d'arriver et de voir le signe du Canadien en entrant. C'est impressionnant et je réalise que je fais vraiment partie de cette organisation-là. J'ai toujours rêvé d'en faire partie", a déclaré Dandenault.

"J'ai joué à Ottawa pendant 10 ans. Je connaissais tout le monde là-bas. Ici, je connais les gars, mais pas personnellement à l'exception de deux joueurs. Ce sera différent, mais j'aime le défi", a mentionné Bonk.

Vente de billets de saison en hausse

La vente des billets de saison chez le Canadien est en progression pour 2005-2006 comparativement à la moyenne des trois dernières années.

Cependant, le vrai test pour le président du Canadien Pierre Boivin aura lieu lorsque les billets seront mis en vente match par match.

Monsieur Boivin a indiqué que son organisation n'allait pas dépenser les 39 millions de dollars permis par le plafond salarial.

"C'est quand même très jeune cette convention collective là, elle n'a pas deux mois encore. On l'a pour six ans. Je pense qu'il faut être prudent et la saison est toujours jeune. Une équipe qui dépense tout au début de la saison risque d'être coincée en fin de saison avec peu ou pas de marge de manoeuvre", a indiqué Boivin.