MONTREAL - Alex Kovalev est heureux d'être déjà rendu à 12 buts. Le talentueux russe le serait davantage s'il n'en avait pas réussi huit en supériorité numérique.

"C'est beau tous ces buts en supériorité, mais je serais plus satisfait si j'en totalisais davantage à forces égales", a déclaré Kovalev, mercredi.

"Ca voudrait dire que je suis moins unidimensionnel dans mon jeu, que je suis plus complet", a-t-il ajouté.

Pourtant, Kovalev avait affirmé, mardi, après avoir contribué deux buts en avantage numérique dans la victoire de 4-3 aux dépens des Maple Leafs, qu'il accepte les buts comme ils viennent, peu importe dans quelles circonstances il les marque.

On peut comprendre, Kovalev est en voie de connaître une saison de 40 buts, un exploit qu'il n'a accompli qu'une fois, en 2000-01. La saison dernière, il avait atteint la douzaine de buts le 11 janvier, soit au 44e match du Tricolore.

Cette saison, il occupe le deuxième rang de la LNH au chapitre des buts obtenus en avantage numérique. Seul Tomas Holmstrom, des Red Wings de Detroit, le devance, avec neuf filets.

Le Canadien trône encore au premier rang de la LNH, loin devant, avec un taux d'efficacité de 27,4 pour cent.

La mise en garde que Kovalev a servie à l'équipe, c'est qu'on ne doit pas commettre l'erreur de miser principalement sur le jeu de puissance.

"C'est plaisant d'avoir du succès, mais pour être une équipe plus équilibrée et plus compétitive on doit s'améliorer à cinq contre cinq", a-t-il opiné.

Avant mercredi, le CH était 23e dans la ligue quant à l'efficacité à égalité numérique, affichant un différentiel de moins-5.

"On ne se tirera pas toujours d'affaire grâce à l'attaque massive, a poursuivi Kovalev. Les équipes vont écoper moins de pénalités, on va se voir offrir moins d'occasions.

"Prenez à titre d'exemple nos prochains adversaires, les Devils du New Jersey, qui sont une des équipes les plus disciplinées de la ligue.

"Ils ont dû nous donner qu'un ou deux jeux de puissance (sic) en quatre rencontres la saison dernière."

Avant mercredi, les Devils étaient la quatrième équipe la moins pénalisée de la LNH.

Un-en-25!

Heureusement pour le Canadien qu'il a stoppé à deux sa série de défaites, mardi, parce que les Devils représentent sa grande bête noire. Depuis la conclusion du lock-out, il a perdu les huit affrontements disputés entre les deux équipes.

Les déboires que le CH connaît au New Jersey sont bien documentés. Il n'a signé qu'un gain à ses 25 dernières présences là-bas, soit depuis le 29 mars 1994, et la victoire remonte au 5 février 2002 (victoire de 1-0). Il a encaissé 20 revers et fait match nul à quatre reprises.

On souhaite sûrement que les "diables de l'enfer" du Continental Airlines Arena n'ont pas élu domicile dans le nouvel amphithéâtre de l'équipe, le Prudential Center, qui est situé à Newark.

"Peut-être que ce changement va faire tourner la chance, a mentionné l'attaquant Chris Higgins. Les Devils demeurent une équipe difficile à affronter à la maison."