PHOENIX - Un manque de cohésion, davantage qu'un manque d'effort, a provoqué la perte que le Canadien, lundi, à son premier match du périple, qui en compte quatre, sur la côte ouest américaine.

Défensivement, le Tricolore avait un mauvais match à évacuer du système. Lorsqu'on analyse sa fiche, on remarque que ça lui arrive de trébucher. C'est le lot des jeunes équipes, comme l'a observé Guy Carbonneau, à l'issue de la défaite de 6-4 aux dépens des Sharks de San Jose.

Le jeune gardien Carey Price a eu une première sortie difficile en quatre matchs depuis l'échange de Cristobal Huet. C'est normal, et il va sûrement y en avoir d'autres. Pour un gardien recrue âgé de 20 ans, ça fait partie du processus d'apprentissage.

Price n'est toutefois pas seul. Il n'a pas reçu un bon soutien de ses coéquipiers, qui ont trouvé chaussure à leurs pieds sur le plan de rapidité et de la vitesse d'exécution.

Les Sharks ont fait mal paraître les défenseurs. L'entraîneur avait raison de souligner qu'ils venaient de connaître leur pire match de la saison à un contre un.

Trois des six buts des "Requins", ceux de Patrick Marleau, Jonathan Cheechoo et Brian Campbell, ont été réussis grâce à de superbes manoeuvres individuelles. Mike Komisarek a mal paru sur les buts de Marleau, qui l'a débordé, et de Campbell, qui a pivoté sur lui-même. Josh Gorges en a pris pour son rhume sur le but de Cheechoo.

"On vient de connaître une superbe fin de semaine. On a louangé notre défense et notre gardien, a rappelé Carbo. Vous avez vu ce qui s'est passé ce soir (lundi). On a encore des croûtes à manger.

"Les défenseurs ont fait de l'excellent travail, dernièrement. Ils ne l'avaient simplement pas face aux Sharks."

L'équipe au complet ne l'avait pas, Carbonneau faisant remarquer que le Canadien a offert une performance en dents de scie.

"On a fait de bonnes choses, mais également de très mauvaises. On a marqué quatre buts contre une équipe coriace en défense. Ç'aurait dû être suffisant pour l'emporter à l'étranger. Mais on en a donné six!"

Le jeu de puissance, qui représente le pain et le beurre de l'équipe, a été blanchi en sept occasions.

"On ne peut pas blâmer l'attaque massive, a-t-il affirmé. On occupe tout de même le premier rang de la ligue. C'est sûr que si on en avait profité, au moment où c'était 2-2 ou 3-3, ç'aurait modifié le déroulement du match."

Les Sharks ne sont pas des pieds de céléri en infériorité numérique, affichant le deuxième meilleur taux d'efficacité de la LNH.

Carbonneau a repoussé du revers de la main le "facteur fatigue", en raison du décalage horaire. L'équipe a voyagé la veille de la rencontre.

Les Sharks n'étaient pas fatigués, eux, même s'ils étaient rentrés à San Jose tard dans la nuit de samedi, à l'issue d'un long voyage de huit matchs dans l'Est.