Par Luc Gélinas - Après avoir vécu une saison infernale l'an passé sous les ordres de Mike Keenan à Calgary, Alex Tanguay a retrouvé sa touche magique avec le Canadien, comme en témoigne son excellent début de saison.

Limité à 18 buts avec les Flames, il en revendique déjà six cette année et le trio qu'il complète avec Saku Koivu et Guillaume Latendresse a été nettement le plus productif de l'équipe jusqu'à présent. Sans décocher de flèches à l'endroit d'Iron Mike, disons que Tanguay lance des fleurs à son nouvel entraîneur.

"Ce n'est pas toujours facile de mettre la rondelle dans le fond du filet. Ça prend de la créativité, de la rapidité. C'est pour ça qu'il faut laisser un peu plus de liberté à des joueurs aussi talentueux que Koivu, Kovalev, Plekanec, les Kostitsyn, croit Tanguay. Guy (Carbonneau) était un joueur intelligent et les joueurs intelligents font des entraîneurs intelligents."

"Si tu regardes le début de sa carrière, Alex a toujours été un joueur talentueux, répond Carbo. L'an dernier, le style que préconisaient les Flames ne cadrait pas avec le genre de joueur qu'il est et il n'a pas aimé l'expérience. Si on se fie à la façon dont les athlètes réagissent à des mauvaises performances, il y avait plusieurs signes positifs qui nous laissaient croire qu'Alex connaîtrait une bonne saison avec nous."

Pour rejoindre le Canadien, Tanguay a accepté de lever sa clause de non-échange. L'aventure était peut-être un peu risquée, puisqu'il s'en venait à Montréal en commandant un salaire annuel supérieur à ceux de Koivu et Kovalev. Aujourd'hui, cependant, personne ne parle de sa paie faramineuse et ce n'est pas un facteur qui l'a rendu nerveux, de toute façon.

"Vous avez parlé de Sundin pendant tout l'été. Pendant ce temps-là, moi j'ai eu la paix!, a rigolé Tanguay. Sérieusement, il ne faut pas commencer à regarder qui gagne combien. Ça, c'est le travail du directeur général."

Avec trois buts et deux passes en avantage numérique, Tanguay est le véritable catalyseur de l'attaque à cinq du Tricolore en ce jeune début de saison. Sa capacité d'évoluer à la pointe dans de telles circonstances comble en plus le départ de Mark Streit.

Et dire que Mike Keenan ne voulait plus de lui à Calgary