Si Jean Pascal doit absolument connaitre la meilleure soirée de sa carrière pour vaincre Sergey Kovalev samedi au Centre Bell, il en va de même pour son entraîneur.

Marc Ramsay marche vers le ring aux côtés de Pascal depuis environ 18 ans.

« Je l'ai aidé à se développer et il m'a aidé à faire de même en tant qu’entraîneur. Quand on a fait nos débuts chez les professionnels, on était en négociations avec certaines personnes de Las Vegas qui ne me connaissaient pas. Ils étaient plus intéressés à employer un entraîneur américain, mais Jean leur a dit : "Si mon entraîneur n’est pas là, il n’y a pas de négociations" », raconte Ramsay.

Le monde de la boxe est peut-être rempli de gros égos, mais ce n'est pas le cas de Ramsay, qui a l'humilité de demander de l'aide pour permettre à ses athlètes d'atteindre leur plein potentiel.

« Marc possède l'ouverture d'esprit de demander des conseils pour améliorer ses boxeurs, et ce même s'ils sont au sommet de leur carrière », corrobore le vénérable Roy Jones fils, qui fait partie de l’équipe Pascal depuis quelque temps déjà.

« J'ai voyagé avec Marc Ramsay dans une vingtaine de pays et c'est un gérant d'athlète exceptionnel. C’est une sorte de gérant d’équipe car c’est lui qui gère l’équipe d’entraîneurs. Si sa pensée n’est parfois pas la bonne, il l’accepte et la modifie », confirme aussi l’ancien boxeur Sébastien Gauthier, maintenant analyste à RDS.

« Pendant le camp d’entraînement, Jean a rencontré le père de Floyd Mayweather fils et j’en ai soutiré des connaissances, tout comme je le fais avec Roy ou un gars d’expérience comme Russ (Anber). Même dans les galas amateurs, si je remarque qu’un entraîneur fait quelque chose de bien, je m’en inspire même si je ne le connais pas, je ne reste pas fermé à l’information », assure Ramsay.

Or, travailler avec Pascal n'est pas toujours facile, admet Ramsay.

« Il y a des fois où ça devient même un cauchemar. Il faut s’obstiner, lui expliquer les choses. C’est donc complexe, mais en même temps, c’est plus satisfaisant comme résultat.

Et l'entraîneur s'attend encore à un bon résultat, puisque le camp d'entraînement s'est bien déroulé.

« On ne peut pas tout le temps prévoir de grandes victoires ou des défaites, mais ce qui est important c’est de faire tout ce qu’on a à faire pour obtenir la performance désirée. On verra ce que ça va donner, mais disons que pour le moment on est très confiant. »

Marc Ramsay estime avoir livré ses meilleures prestations d'entraîneur lors des victoires de Pascal contre Chad Dawson et Lucian Bute. S'il veut encore triompher samedi contre le dangereux Kovalev, lui et son vieux frère d'armes devront être encore meilleurs.