BOUCHERVILLE, Qc - Sergey Kovalev en sera à son troisième combat en sol québécois depuis le début de sa carrière, samedi soir au Centre Bell, et le champion unifié des poids mi-lourds avoue se sentir comme à la maison chaque fois qu’il franchit le 49e parallèle.

Le Russe retrouvera Jean Pascal pour la 2e fois en l’espace d’un peu plus de 10 mois, alors qu’il défendra ses ceintures WBA, IBF et WBO pour la 3e fois depuis qu’il est devenu champion unifié après sa victoire sur Bernard Hopkins en novembre 2014 à Atlantic City.

Kovalev (28-0-1, 25 K.-O.) avait battu Pascal (30-3-1, 17 K.-O.) par arrêt de l’arbitre au 8e round en mars dernier et il entend lui faire subir le même sort afin de le faire taire à jamais.

« Je suis content d’être ici, car je me sens bien ici, a déclaré Kovalev à la suite d’un entraînement présenté devant plusieurs curieux sur la Rive-Sud de Montréal.

« Les gens me reconnaissent partout où je passe et ils me demandent même de botter le derrière à Pascal. Je veux mettre fin à sa carrière et je suis très motivé pour ce combat. »

Kovalev n’a également pas paru impressionné par la décision de Pascal de faire appel aux services du réputé Freddie Roach, vers qui l’ancien champion des mi-lourds du WBC s’est tourné après avoir décidé de rompre les liens avec son entraîneur de toujours Marc Ramsay.

« Je vois cela comme une nouvelle motivation, a expliqué Kovalev. Je suis vraiment prêt pour tout ce que Pascal a de nouveau à amener dans le ring. Je vais être prêt à 100 pour cent. »

« Je ne crois pas que Roach sera un facteur dans ce combat, a ajouté l’entraîneur de Kovalev, John David Jackson. Cela dit, je le respecte énormément, mais il ne pourra rien faire contre Sergey. Il est encore plus motivé qu’au premier combat et il sera encore plus pernicieux. »

Malgré sa bonne humeur, cela n’a pas empêché Kovalev de connaître son moment Andrei Markov en répondant « Next question, please » quand un collègue lui a demandé ce qu’il pensait des accusations de racisme martelées par Pascal depuis l’annonce du combat.

Jackson s’est ensuite évidemment porté à sa défense en rappelant qu’il ne le dirigerait pas si c’était bel et bien le cas. « Sergey est une personne différente, mais il n’est pas raciste, a juré l’ancien champion chez les super-mi-moyens et les moyens. Non, Sergey n’est pas raciste. »

Pascal passe en coup de vent

De retour de Los Angeles où il s’est entraîné sous la supervision de Roach au cours des huit dernières semaines, Pascal a été nettement moins loquace que son adversaire de samedi soir.

Après avoir accordé deux entrevues à la télévision, le Québécois a passé près d’une heure et demie dans le ring avant de se sauver en coup de vent, au détriment des journalistes présents.

Essentiellement, Pascal a mentionné que « le train est prêt à fonctionner à pleine vapeur » et que Kovalev n’est pas le premier et le dernier à vouloir mettre fin à sa carrière. Il s’est aussi dit très excité à l’idée de travailler dans un nouvel environnement avec une nouvelle équipe.

Tout ce beau monde se retrouvera mercredi matin à l’occasion de la dernière conférence de presse et il sera intéressant de voir si Pascal sortira un lapin de son chapeau comme il a eu l’habitude de le faire à de nombreuses reprises depuis le début de sa carrière. À suivre.