ESPN.com - Au nom de tous les amateurs de boxe à travers le monde, faites qu’un combat entre Superman et Krusher ait lieu svp.

L’idée de HBO de mettre l’argent nécessaire afin de présenter le champion des mi-lourds Adonis « Superman » Stevenson et Sergey « Krusher » Kovalev sur la même carte lors de combats distincts au Colisée Pepsi de Québec samedi soir avait pour but de mousser l’intérêt envers un probable duel entre les deux puissants cogneurs.

Mission accomplie.

Stevenson et Kovalev n’ont pas qu’ouvert l’appétit des fans, ils les ont enflammés.

Le Montréalais et le Russe ont tous deux conservé leurs titres en battant des adversaires légitimes de manière excitante et dévastatrice, faisant d’un possible choc entre les deux meilleurs mi-lourds au monde un rendez-vous incontournable. C’est de loin le meilleur duel qui puisse être organisé dans la division et quiconque les a vus détruire leur adversaire respectif samedi le sait aussi.

Kovalev (23-0-1, 21 K.-O.) a ouvert le bal en démolissant en deux rounds et 52 secondes Ismayl Sillakh (21-2, 17 K.-O.), un pugiliste natif de l’Ukraine qui réside actuellement à Simi Valley, en Californie. Il a d’abord lancé un direct de la droite au menton de Sillakh qui l’a propulsé au plancher, le nez ensanglanté, puis il a terminé le travail grâce à autre droite ravageuse et deux mains gauches quelques instants plus tard. Sillakh n’avait aucune idée d’où il se trouvait alors qu’il se tortillait au sol et l’arbitre Marlon B. Wright a finalement mis un terme définitif au combat.

Stevenson (23-1, 20 K.-O.) a pour sa part clôturé la soirée en prenant la mesure de l’Anglais Tony Bellew (20-2-1, 12 K.-O.), son aspirant obligatoire, après 1:50 au sixième round. Bellew a offert quelques frappes bien placées et s’est montré solide, mais le gaucher Stevenson est demeuré en mode attaque en lançant plusieurs puissants directs de la gauche, dont un qui a fait chuter son adversaire au sixième engagement. Bellew était mal en point lorsque l’action a repris, puis Stevenson a rajouté deux autres gauches. Les jambes de Bellew étaient molles et il ne pouvait se maintenir debout qu’en raison des câbles qui le retenaient, mais l’arbitre Michael Griffin a fait du bon boulot en intervenant avant que Stevenson ne cause encore davantage de dommages.

La soirée terminée, il devenait difficile de ne pas rêver à un combat Stevenson-Kovalev.

Sergey KovalevLors que Max Kellerman, de HBO, a demandé l’avis de Kovalev à ce sujet après son combat, il a répondu : « Je suis prêt pour Adonis Stevenson ».

Kovalev s’est ensuite fait demander qui il affronterait si la décision lui revenait. La réponse s’est résumée à un seul mot : « Adonis ».

Bien que Stevenson ait démontré plus d’enthousiasme pour des combats plus lucratifs contre Bernard Hopkins (bien connu des Québécois en raison de ses deux combats de championnat  face à Jean Pascal) ou le champion de super-moyens Carl Froch), il s’est dit tout à fait prêt à l’idée d’affronter Kovalev.

« Je n’ai aucun problème si HBO décide d’ouvrir le portefeuille. Si la bourse est intéressante, je n’ai aucun problème. »

Bien sûr, Stevenson et Kovalev pourraient tous deux disputer un autre combat entre-temps avant de se retrouver - possiblement contre Hopkins, Froch ou le vainqueur du duel prévu au mois de janvier entre Jean Pascal et l’ancien champion des super-moyens Lucian Bute -, mais souhaitons que non.

Idéalement, Stevenson-Kovalev sera le prochain combat sur la liste. C’est la meilleure option chez les mi-lourds et il n’y a aucun obstacle à la concrétisation de ce plan. Ce sont de gros cogneurs qui ont tous deux des personnalités intéressantes et un désir apparent de se mesurer l’un à autre.

Et lorsque le combat sera terminé – parce que oui, ça va arriver éventuellement –, on saura avec la plus grande certitude qui est le meilleur mi-lourd de la planète. Comme l’analyste et ancien champion de la catégorie Roy Jones fils l’a dit, ce sera au tour de l’un d’entre eux de se faire passer le K.-O.