MONTRÉAL – Le stress de la possibilité de perdre un emploi n’est jamais bon pour le moral. Parlez-en à Olivier Aubin-Mercier.

Le combattant québécois a subi sa première défaite en carrière lors de la finale de la téléréalité The Ultimate Fighter face à son compatriote Chad Laprise en avril 2014. Depuis, l’athlète de 26 ans a remporté ses deux derniers combats par soumission face à Jake Lindsey et David Michaud. Ces gains lui ont permis de consolider sa place dans l’organisation de Dana White.

« Il y a moins de stress. Surtout qu’après mon combat avec Chad, j’étais stressé de reperdre et de me faire virer de l’UFC. Mais maintenant, je suis 2-1 dans l’UFC et j’ai gagné deux combats de suite. Le stress maintenant, c’est que je veux prouver au monde que je suis capable de compétitionner avec les meilleurs », a affirmé l’ancien judoka.

« Au début, on lui a mis beaucoup de pression sans qu’il ait fait grand-chose dans le fond, a commenté un autre combattant québécois, Patrick Côté. On disait déjà que c’était le prochain GSP. Ça lui mettait de la pression sur les épaules qu’il n’était pas censé avoir. Il est lui-même et non le prochain GSP. C’est comme ça qu’il réagissait et avec raison. »

Aubin-Mercier (6-1) remontera dans l’octogone le 23 août prochain à Saskatoon pour y affronter Tony Sims (12-2). Au départ, le Montréalais était censé croiser le fer avec Chris Wade, mais ce dernier a dû déclarer forfait en raison d’une blessure.

« Il a fallu qu’on fasse des ajustements dans le camp surtout que Chris Wade était un lutteur tandis que Sims est plus un boxeur. À part de ça, tout va bien. J’étais en bonne condition parce que j’étais prêt à faire de la lutte », a expliqué celui qui a obtenu un boni de performance pour sa victoire face à Lindsey en octobre dernier.

Sims est un puissant cogneur qui a remporté chacun de ses combats avant la limite (10 K.-O., 2 soumissions). Aubin-Mercier compare le style de son adversaire à celui de Laprise, ce qui est un avantage selon lui.

« Je m’entraîne beaucoup avec Chad (Laprise). J’ai beaucoup appris de mes erreurs depuis mon combat contre lui. Ça va être intéressant à voir, surtout comment j’ai évolué durant la dernière année et demie. C’est un défi de montrer que je suis un combattant différent du temps où je me suis battu avec Chad », a expliqué celui qui effectuera son troisième combat chez les poids légers.

Il s’agira d’une occasion de plus pour Aubin-Mercier de démontrer qu’il peut un jour appartenir à l’élite des légers. Il doit toutefois encore faire ses preuves pour montrer qu’il peut faire partie du classement officiel de la division.

Il croit pouvoir gravir les échelons un à un pour s’y rendre.

« La catégorie est tellement pleine. Ça va être difficile, mais ça va être faisable. Je veux prendre mon temps et m’améliorer. À un moment, je veux me rendre dans le top-10 et essayer de monter les échelons à partir de là », a déclaré celui qui partage son temps entre les gymnases H2O et Tristar.

Il laisse toutefois la tâche de gérer sa carrière à son agent. Il n’a donc pas vraiment eu de discussions avec l’UFC pour savoir ce que l’organisation voit en lui pour le futur.

« J’essaie de ne pas trop parler de ça. Ça me stresse. Je ne suis pas bon avec ça. Je laisse mon agent s’en occuper. Je me concentre sur ce que je suis bon », a-t-il admis.

Aubin-Mercier le mannequin

Après son emploi de combattant, Olivier Aubin-Mercier peut maintenant ajouter celui de mannequin d’un jour à son CV.

Conor McGregorLe Québécois était du groupe d'athlètes de l’UFC qui ont défilé avec les nouveaux uniformes de Reebok lors du dévoilement qui a eu lieu le 30 juin dernier. Aubin-Mercier était un candidat de choix puisqu’il est associé à Reebok Canada depuis son dernier combat.

« C’était différent. Ce n’était pas comme se battre dans un octogone. Il fallait défiler un peu. C’était intéressant surtout que c’était la première fois que je faisais quelque chose comme ça », a-t-il raconté.

Pendant un moment, Aubin-Mercier a fait partie de la même photo que l’ancien champion des lourds, Cain Velasquez, et celui qui est devenu le champion intérimaire des plumes, Conor McGregor.

« À côté de moi, c’était des mégavedettes de l’UFC alors c’était intimidant. Je suis content de l’avoir fait et d’être parmi ces athlètes-là. C’était vraiment cool, différent, mais cool », a lancé le combattant de cinq pieds neuf pouces.