MONTRÉAL – L’incertitude entourant le retour dans l’octogone de Conor McGregor et Ronda Rousey jouerait-elle en faveur de Georges St-Pierre dans ses démarches pour effectuer son propre retour à la compétition?

C’est ce qu’a laissé entendre l’ancien champion de l’UFC lors d’une brève allusion à sa carrière, jeudi.

« Le sport dans lequel je gravite, c’est un peu comme la bourse, a imagé St-Pierre. Des fois, ton action vaut cher, des fois moins, dépendamment du contexte. Le contexte change parfois. Peut-être que les choses vont changer, mais pour l’instant on n’a pas la réponse. Essayez de comprendre le message! »

« Qui sont les deux plus gros noms en MMA? », a ensuite questionné St-Pierre. « Est-ce qu’ils compétitionnent encore? [...] Vous êtes capables de lire entre les lignes. Il y a des choses que je ne peux pas dire. Je ne sais pas ce qui va se passer, je ne sais vraiment pas. »

En octobre dernier, à la suite de l’échec des négociations qui devaient mener à la résurrection de son parcours sportif, St-Pierre avait révélé avoir embauché l’avocat américain James Quinn dans le but de résilier le contrat qui le lie à l’UFC.

« Je ne suis pas aussi optimiste qu’avant », avait-il alors déclaré, au sujet d’un retour éventuel, sur les ondes de la baladodiffusion The MMA Hour.

Depuis, les informations sur la progression du dossier sont disponibles au compte-goutte, mais il semble que St-Pierre n’ait toujours pas fermé la porte à un retour au sein de l’organisation dirigée par Dana White.

St-Pierre a affiché publiquement son support à la création de l’Association des athlètes d’arts martiaux mixtes, un syndicat visant à améliorer les conditions de travail des combattants sous contrat avec l’UFC. Son implication lui a valu les critiques de certains confrères, dont McGregor, qui remettent en doute ses réelles motivations.

Il a été impossible de clarifier ces questions jeudi. St-Pierre, qui participait à une conférence de presse visant à promouvoir le lancement de la plateforme éducative ChallengeU, a prétexté devoir quitter pour l’aéroport et n’a pas pris le temps de s’adresser davantage aux médias.

« Il y a des discussions qui se font. Moi, vous connaissez ma position, je l’ai répétée des millions de fois. Comme je vous dis, c’est une question de timing », a-t-il conclu avant de partir.