Stephen « Wonderboy » Thompson s’attend à du grand GSP
UFC mercredi, 1 nov. 2017. 18:11 samedi, 14 déc. 2024. 16:05NEW YORK – Stephen « Wonderboy » Thompson ne serait probablement pas dans l’UFC aujourd’hui si Georges St-Pierre n’avait pas un jour vu en lui le cobaye idéal pour ses expérimentations quotidiennes sur les matelas du Tristar Gym.
À l’époque où toute sa vie tournait encore autour du kickboxing, Thompson avait entrepris de perfectionner sa lutte et son jiu-jitsu simplement pour devenir un meilleur partenaire d’entraînement pour St-Pierre, qui l’avait invité à se joindre à son équipe en vue de son combat contre Carlos Condit. Ses efforts l’ont mené à travailler avec d’autres grands noms, comme Rashad Evans et Nate Marquardt, et lui ont éventuellement ouvert les portes des ligues majeures.
Thompson s’apprête à disputer son douzième combat dans l’UFC. Déjà, il a obtenu deux occasions de détrôner le champion de sa division. Il a touché plus de 800 000 $ en bourse pour ses deux plus récents combats.
Son favoritisme est donc aussi prévisible que pardonnable à l’approche du retour dans l’octogone de celui qu’il décrit comme « son inspiration ». St-Pierre affrontera Michael Bisping samedi dans le combat principal de l’UFC 217 au Madison Square Garden.
« Je crois qu’on pourrait bien voir une version encore meilleure de Georges St-Pierre, ou à tout le moins un combattant légèrement différent de celui qu’on connaît, prédit Thompson. Il a eu beaucoup de temps pour s’améliorer. »
Le discours est une copie conforme de ce que St-Pierre répète lui-même sur toutes les tribunes depuis la confirmation de son retour après une absence de quatre ans. Mais Thompson n’est pas un perroquet. Son intuition, il dit la puiser dans les nombreuses heures qu’il a passées aux côtés de l’ancien champion.
« Georges est un travailleur infatigable. J’ai modelé une bonne partie de mon propre entraînement en le voyant à l’œuvre. Il s’imposait de durs sacrifices, il amenait des gars qui pouvaient le mettre en difficulté et il se poussait jusqu’à la limite. Qu’il pleuve, qu’il soit malade ou qu’il soit ennuyé par une petite blessure, il était toujours au gymnase, toujours en train de travailler sur quelque chose. »
Les propos de Thompson endossent l’un des points les plus redondants du discours de St-Pierre, celui qui tient à rappeler à ses détracteurs qu’il n’a pas passé les quatre dernières années à écouter des reprises de La Petite Vie devant une boîte de St-Hubert.
L’autre prétention de St-Pierre, c’est qu’il revient dans un état d’esprit qu’on ne lui connaît pas. Plus agressif, plus entreprenant, plus ouvert à l’idée de donner un spectacle qu’à celle de sauver sa peau. Une promesse de K.-O. a même été lancée. Celle-là est un peu plus difficile à avaler, mais Thompson y croit néanmoins.
« Qu’est-ce qu’il à perdre? S’il perd le combat, on pourra toujours dire qu’il était rouillé ou qu’il s’était attaqué à un adversaire trop gros pour lui. Il a donc tout à gagner. Je crois fermement qu’il va y aller pour donner un show, qu’il surpassera les attentes de bien des gens. »
S’il y a un réel avantage que Thompson est prêt à concéder à Bisping, c’est au niveau de l’endurance. Le champion s’entraîne pour des combats de 25 minutes depuis maintenant trois ans. Tout le monde sait que St-Pierre n’a aucune difficulté à suivre ce rythme, mais sa capacité cardiovasculaire est une faiblesse que son inactivité pourrait engendrer, craint son bon ami.
Pour le reste, par contre, « Wonderboy » n’est pas trop inquiet.
« Je ne sais pas si vous le savez, mais je peux vous le garantir pour l’avoir moi-même expérimenté : Georges est tellement fort que c’en est ridicule. Et je crois que sa boxe est plus à point. Bisping donne des ouvertures à ses adversaires quand il lance ses coups. Je crois que Georges est plus efficace. »
Pas question d’affronter St-Pierre
Thompson n’était encore qu’un débutant quand St-Pierre s’est retiré au sommet de son art. Pendant que « Wonderboy » faisait ses classes contre les Chris Clements de ce monde, l’idée que GSP et lui se retrouvent un jour dans la même cage, même si elle ne tenait pas exactement de la fiction, demeurait saugrenue.
Les choses ont bien changé depuis. Entre le départ de St-Pierre et le moment où il a commencé à préparer son retour, Thompson s’était hissé au rang d’aspirant numéro un au titre des mi-moyens désormais détenu par Tyron Woodley. Un conflit entre les deux devenait soudainement envisageable, mais un seau d’eau a été lancé sur le feu avant même qu’on ait le temps de craquer une allumette.
« On s’est parlé avant mon dernier combat contre Tyron. Son retour était imminent, mais il m’a dit qu’il avait des adversaires bien spécifiques en tête et qu’il n’avait pas l’intention de m’affronter, qu’on était des amis. Puis il m’a souhaité bonne chance. J’ai trouvé ça super. »
St-Pierre est toujours resté discret quant à la forme qu’il souhaite donner au dernier droit de sa carrière, mais le vainqueur de onze combats de championnat du monde a un plan. Plusieurs croient qu’en cas de victoire contre Bisping, « Rush » s’attaquerait à son ancienne ceinture puis terminerait son numéro en défiant Conor McGregor.
À travers toutes ces hypothèses et ces possibilités, Stephen Thompson garantit une chose. Même s’il devait finir par accéder au trône de la division des mi-moyens de l’UFC, il n’affrontera jamais Georges St-Pierre.
« Je ne le ferais pas. Il est mon inspiration, mon grand chum. C’est vrai, j’ai affronté Rory MacDonald, que je connais bien, qui est un bon ami, mais ce n’est pas pareil avec Georges. Je ne veux pas me battre contre lui. »
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