Nul doute, j'aurais préféré un meilleur scénario samedi à Phoenix alors que je n'ai complété que 14 des 200 tours de l'épreuve en Série Nationwide. Voyez-vous, J'ai endommagé la voiture durant les qualifications et l'équipe ne comptait qu'un mulet configuré pour une piste super ovale.

C'est décevant puisque lors de la pratique, ça allait franchement bien. À un certain moment, je me classais au 21e rang sur 47 voitures, une situation qui a semblé surprendre l'équipe - au début de la fin de semaine, l'objectif était simplement de faire partie de la ligne de départ. Le moral était bon et on m'a demandé de pousser plus fort lors des qualifications; tous semblaient se dire que je serais en mesure de me classer parmi les 15 premières voitures.



Cependant, pour y arriver, nous avons effectué plusieurs changements drastiques, c'est-à-dire que nous avons joué avec les réglages de l'auto pour la rendre la plus performante possible. J'entrais aux puits pour apporter des correctifs, je sortais pour tester le tout, je rentrais, je ressortais. Disons que nous n'avons pas fait les choses calmement…

Mais en fin de compte, cette stratégie a peut-être joué contre nous. Il s'agissait de la première fois que je tentais de qualifier une voiture Nationwide sur une piste ovale et je n'ai pu m'adapter aux différents réglages.

La voiture est alors devenue lousse et j'ai commencé à sentir de la vibration à l'arrière de la voiture. Les roues ont commencé à sautiller et j'ai perdu le derrière de la voiture. Je m'en voulais parce que j'étais convaincu qu'on aurait pu faire quelque chose de bien. J'ai amorcé l'épreuve en 41e position, mais je savais que c'était peine perdue étant donné que la voiture n'était pas dotée de freins adaptés pour ce genre de circuit.

D'un autre côté, j'ai adoré l'expérience. Ça m'a donné confiance puisque j'ai constaté que nous étions en mesure d'ajuster une voiture avec des moyens financiers très limités.

Encourageant pour l'an prochain

Je me suis rendu compte qu'il y a de quoi de bon à faire avec l'équipe de Randy MacDonald, que ce soit sur circuit routier ou sur piste ovale. Le personnel est compétent et malgré la contrainte financière, tous s'entendent pour dire qu'il est possible de tirer notre épingle du jeu.

Randy a des bonnes intentions. Il veut me laisser la chance de participer à un maximum de courses l'an prochain et si les opportunités s'offrent à moi, je vais les prendre. Ce n'est pas mauvais pour moi de me placer les pieds dans l'univers du NASCAR.

Mon focus sur l'IndyCar

Même si j'aime bien me retrouver derrière le volant d'une voiture NASCAR, mon focus demeure la saison 2010 en IndyCar. Nous avons de grandes aspirations : nous désirons remporter une course, monter à plusieurs podiums sur le podium et gagner le titre d'équipe recrue lors des 500 milles d'Indianapolis.

Tout ce que je peux peut dire pour le moment, c'est que la préparation va bon train. L'équipe se bâtit de belle manière et je vais souvent voir sur le site Internet (http://fazztraceteam.com/) pour voir les récents développements.

Je ne le cacherai pas, j'ai bien hâte de mettre les routes sur la piste. On sait vers quoi on s'enligne pour 2010 et ça promet. Certains diront que nous représentons une nouvelle équipe, mais tout ce qu'il y a de neuf, c'est le nom. Le personnel au complet comprend les procédures de la série IndyCar. Rob Edwards a érigé une équipe A et grâce à notre expérience, on croit en nos chances de bien performer.

*Propos recueillis par Nicolas Dupont