Un privilège de courir sur ce circuit
Course lundi, 4 mai 2009. 20:40 samedi, 14 déc. 2024. 03:33
Vendredi dernier, on m'a annoncé que j'allais participer aux 500 milles d'Indianapolis. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point cette nouvelle m'a fait plaisir.
Vous voyez, pour n'importe quel pilote automobile, le Indy 500 représente une course mythique; d'y participer à un moment ou un autre dans une carrière, c'est un événement. Et quand l'occasion se présente, tu t'arranges pour en profiter au maximum.
Je ne vous mentirai pas, c'est un énorme privilège de pouvoir dire qu'un jour, je vais y participer. À l'heure actuelle, je suis encore bouche bée et j'ai de la difficulté à exprimer toutes les émotions qui me traversent le corps.
Lundi, j'ai eu la chance de mettre les pieds sur la piste et ça m'a fait réaliser plein de choses. Dans un premier temps, j'ai compris à quel point c'était gros; Il s'agit de la plus importante épreuve de sport motorisé au monde. Je savais c'est assez gros mais sur place, c'est gigantesque.
Deuxièmement, de penser que tu vas piloter une voiture au mois de mai à Indianapolis, c'est un sentiment incroyable puisque tu songes à ton passé. Tu songes aux gens qui t'ont aidé, aux sacrifices et aux efforts déployés par les membres de ta famille, par ton équipe. C'est grâce à ton entourage qu'un jour, un pilote peut espérer réaliser son rêve.
Je vais m'en rappeler toute ma vie.
Enfin l'opportunité
J'ai toujours envisagé de courir à Indianapolis, ça faisait partie de mes objectifs depuis très longtemps. Toutefois, les astres n'ont jamais été alignés pour moi et je n'en avais pas eu l'opportunité jusqu'à cette année.
En effet, au moment où j'évoluais en Série CART, aucune course n'était disputée sur le circuit mythique. Puis, on a assisté à la scission de la Série CART; je me suis alors retrouvé en Série ChampCar et encore une fois, il n'y avait pas d'épreuve à Indianapolis.
Cependant, la vie fait très bien les choses. Après une carrière remplie d'épreuves et d'obstacles de toute sorte, je me trouve sur place et j'ai des chances de participer à l'épreuve. C'est génial.
Les étapes pour se rendre au 24 mai
Contrairement aux équipes de pointe, je vais seulement pouvoir m'entraîner lors de la deuxième semaine du mois de mai. Pourquoi? La raison est simple : on manque de commanditaires et de moyens. C'est triste puisqu'il y aura onze voitures qui parviendront à assurer leur place sur la grille de départ.
C'est donc dire que nous devrons redoubler d'efforts pour se tailler une place parmi les 22 places restantes.
Il n'est toutefois pas impossible qu'un commanditaire se manifeste prochainement et si c'est le cas, on pourrait rouler tout le long du mois.
Si je parviens à prendre part à l'épreuve, c'est-à-dire si je réussis à me classer parmi les 33 premières voitures, je vais essayer de terminer l'épreuve, de rouler pendant les 500 milles qui me séparent de l'arrivée. Mais cette réalité est encore bien loin de nous.
L'Indy 500, c'est non seulement une course exigeante à courir, c'est également l'une des épreuves où il est le plus difficile de se qualifier. Plus on avancera au mois de mai, plus il faudra être fort mentalement.
Un commanditaire venu de l'Égypte ancienne
Conquest Racing s'est associé récemment avec le musée pour enfants d'Indianapolis, qui présente ce mois-ci une exposition intitulée Toutankhamon, le Roi et les grands pharaons.
Il s'agit d'un excellent commanditaire et je serai fier de faire la promotion de cette exposition sur ma voiture.
Dans ma carrière, jamais je n'aurais imaginé qu'une exposition égyptienne s'associerait un jour à Alexandre Tagliani. Mais je suis bien content, car l'Égypte ancienne m'a toujours fascinée. De plus, je suis attiré par des films comme La Momie, qui traite d'une certaine manière de ce sujet.
J'espère maintenant que je vais porter un casque original en rapport à l'Égypte des pharaons.
Une recrue à 36 ans
Vu que je n'ai jamais piloté ici, je porterai le statut de recrue. Peu importe l'expérience que tu as derrière le volant, quand tu roules au Speedway d'Indianapolis c'est très facile de se sentir comme une recrue. Le circuit est unique et difficile et rien n'y ressemble.
Mardi, je me présenterai au Rookie Orientation Day. Je vais alors embarquer en piste, j'aurai une vitesse de pointe à respecter, je devrai suivre plusieurs étapes à suivre à la lettre et enfin, je devrai passer un test.
Disons qu'il s'agit d'une montagne russe d'émotions, tu te trouves toujours sur la corde raide, mais mon expérience me permettra de passer au travers.
À Indianapolis, c'est mental et psychologique. Je dois demeurer concentré et tirer les limites de MA voiture. Je ne dois pas regarder ce que les autres font, mais bien m'efforcer de tirer le maximum de moi-même.
Du succès sur les pistes ovales
Une chose est sûre, c'est que j'ai confiance en mes moyens. J'ai toujours bien roulé sur une piste ovale, comme en font foi ma deuxième place à Montegi au Japon, ainsi que ma troisième place à Fontana.
Je vais tout donner et je vais aider mon équipe à trouver les solutions pour compenser les limites de la voiture.
Au plaisir de se retrouver le 24 mai prochain sur la grille de départ.
Propos recueillis par Nicolas Dupont
Vous voyez, pour n'importe quel pilote automobile, le Indy 500 représente une course mythique; d'y participer à un moment ou un autre dans une carrière, c'est un événement. Et quand l'occasion se présente, tu t'arranges pour en profiter au maximum.
Je ne vous mentirai pas, c'est un énorme privilège de pouvoir dire qu'un jour, je vais y participer. À l'heure actuelle, je suis encore bouche bée et j'ai de la difficulté à exprimer toutes les émotions qui me traversent le corps.
Lundi, j'ai eu la chance de mettre les pieds sur la piste et ça m'a fait réaliser plein de choses. Dans un premier temps, j'ai compris à quel point c'était gros; Il s'agit de la plus importante épreuve de sport motorisé au monde. Je savais c'est assez gros mais sur place, c'est gigantesque.
Deuxièmement, de penser que tu vas piloter une voiture au mois de mai à Indianapolis, c'est un sentiment incroyable puisque tu songes à ton passé. Tu songes aux gens qui t'ont aidé, aux sacrifices et aux efforts déployés par les membres de ta famille, par ton équipe. C'est grâce à ton entourage qu'un jour, un pilote peut espérer réaliser son rêve.
Je vais m'en rappeler toute ma vie.
Enfin l'opportunité
J'ai toujours envisagé de courir à Indianapolis, ça faisait partie de mes objectifs depuis très longtemps. Toutefois, les astres n'ont jamais été alignés pour moi et je n'en avais pas eu l'opportunité jusqu'à cette année.
En effet, au moment où j'évoluais en Série CART, aucune course n'était disputée sur le circuit mythique. Puis, on a assisté à la scission de la Série CART; je me suis alors retrouvé en Série ChampCar et encore une fois, il n'y avait pas d'épreuve à Indianapolis.
Cependant, la vie fait très bien les choses. Après une carrière remplie d'épreuves et d'obstacles de toute sorte, je me trouve sur place et j'ai des chances de participer à l'épreuve. C'est génial.
Les étapes pour se rendre au 24 mai
Contrairement aux équipes de pointe, je vais seulement pouvoir m'entraîner lors de la deuxième semaine du mois de mai. Pourquoi? La raison est simple : on manque de commanditaires et de moyens. C'est triste puisqu'il y aura onze voitures qui parviendront à assurer leur place sur la grille de départ.
C'est donc dire que nous devrons redoubler d'efforts pour se tailler une place parmi les 22 places restantes.
Il n'est toutefois pas impossible qu'un commanditaire se manifeste prochainement et si c'est le cas, on pourrait rouler tout le long du mois.
Si je parviens à prendre part à l'épreuve, c'est-à-dire si je réussis à me classer parmi les 33 premières voitures, je vais essayer de terminer l'épreuve, de rouler pendant les 500 milles qui me séparent de l'arrivée. Mais cette réalité est encore bien loin de nous.
L'Indy 500, c'est non seulement une course exigeante à courir, c'est également l'une des épreuves où il est le plus difficile de se qualifier. Plus on avancera au mois de mai, plus il faudra être fort mentalement.
Un commanditaire venu de l'Égypte ancienne
Conquest Racing s'est associé récemment avec le musée pour enfants d'Indianapolis, qui présente ce mois-ci une exposition intitulée Toutankhamon, le Roi et les grands pharaons.
Il s'agit d'un excellent commanditaire et je serai fier de faire la promotion de cette exposition sur ma voiture.
Dans ma carrière, jamais je n'aurais imaginé qu'une exposition égyptienne s'associerait un jour à Alexandre Tagliani. Mais je suis bien content, car l'Égypte ancienne m'a toujours fascinée. De plus, je suis attiré par des films comme La Momie, qui traite d'une certaine manière de ce sujet.
J'espère maintenant que je vais porter un casque original en rapport à l'Égypte des pharaons.
Une recrue à 36 ans
Vu que je n'ai jamais piloté ici, je porterai le statut de recrue. Peu importe l'expérience que tu as derrière le volant, quand tu roules au Speedway d'Indianapolis c'est très facile de se sentir comme une recrue. Le circuit est unique et difficile et rien n'y ressemble.
Mardi, je me présenterai au Rookie Orientation Day. Je vais alors embarquer en piste, j'aurai une vitesse de pointe à respecter, je devrai suivre plusieurs étapes à suivre à la lettre et enfin, je devrai passer un test.
Disons qu'il s'agit d'une montagne russe d'émotions, tu te trouves toujours sur la corde raide, mais mon expérience me permettra de passer au travers.
À Indianapolis, c'est mental et psychologique. Je dois demeurer concentré et tirer les limites de MA voiture. Je ne dois pas regarder ce que les autres font, mais bien m'efforcer de tirer le maximum de moi-même.
Du succès sur les pistes ovales
Une chose est sûre, c'est que j'ai confiance en mes moyens. J'ai toujours bien roulé sur une piste ovale, comme en font foi ma deuxième place à Montegi au Japon, ainsi que ma troisième place à Fontana.
Je vais tout donner et je vais aider mon équipe à trouver les solutions pour compenser les limites de la voiture.
Au plaisir de se retrouver le 24 mai prochain sur la grille de départ.
Propos recueillis par Nicolas Dupont