La pluie pourrait jouer les trouble-fêtes au GP cycliste de Montréal
Cyclisme samedi, 12 sept. 2015. 16:08 jeudi, 12 déc. 2024. 13:32MONTRÉAL - Après le volet de Québec disputé dans des conditions idéales, Dame Nature pourrait bien chambouler le Grand Prix cycliste de Montréal, qui risque de se dérouler dimanche sous une forte pluie.
Les prévisions font état d'averses toute la journée avec des précipitations de l'ordre de 10 millimètres. Ce genre de conditions aura forcément une incidence sur la course, qui prendra son envol sur le coup de 11h.
« Certains sont plus habiles sous la pluie, a noté le Québécois Hugo Houle (AG2R-La Mondiale), 58e vendredi. C'est certain que ça demande un ajustement, que ce soit dans les virages ou dans les relances.
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« C'est un circuit urbain en plein centre-ville et il y a de l'huile sur la chaussée, alors c'est extrêmement glissant pour nous. On ne peut pas rouler aussi vite dans les virages. On ne peut pas en donner autant. L'effet 'élastique' après les virages est aussi amplifié. S'il y a de la pluie tout au long de la course, ça aura un impact majeur.
L'une des conséquences d'une course cycliste sous la pluie est le plus grand risque de chutes. À une semaine seulement des Championnats du monde sur route, certains pourraient être tentés de ralentir la cadence.
« Il faudra être prudent. Je ne veux pas faire une vilaine chute si près des Mondiaux, a noté Greg Van Amermaet (BMC), 10e vendredi. Ce sera plus ouvert sous la pluie, mais aussi plus difficile, et c'est déjà un parcours difficile sur le sec. »
Guillaume Boivin, qui cherche à obtenir un nouveau contrat en Europe pour la prochaine saison, est d'accord sur ce dernier point.
« Je pense que ça rend la course beaucoup plus difficile (...). La descente de la Polytechnique, c'est déjà très éprouvant sur le sec, alors sous la pluie, ce sera encore pire.
« Ça deviendra une course très technique. Le placement (en vue du sprint final) sera d'autant plus important dans ces conditions. »
Récompenses
Houle, de Sainte-Perpétue, est très heureux de pouvoir disputer ces deux courses au Québec, qu'il a qualifiées de récompenses.
« Comme je le disais à l'organisateur hier, c'est super d'avoir un groupe comme ça qui organise un événement pour un Québécois comme moi. Toute l'année, je suis à l'extérieur, loin de ma famille, je fais beaucoup de sacrifices à ce niveau-là. Alors c'est bien que tout le monde puisse apprécier ce que je fais avec les meilleurs au monde.
« Le Grand Prix est maintenant bien établi en Europe, il n'y a plus de secret. Tout le monde le sait que Montréal et Québec sont des courses amusantes et tous veulent venir. Nous sommes au centre-ville dans les deux villes et ils apprécient leur séjour. Ce n'est pas tout le monde au sein de l'équipe qui fait le voyage, et je peux vous dire qu'il y a une compétition à l'interne pour venir. »
Houle et Boivin aux Mondiaux
Si la fédération canadienne n'a pas encore annoncé la composition de son équipe en vue des Mondiaux - un porte-parole a indiqué que cela sera fait lundi ou mardi -, il appert qu'Houle et Boivin y seront.
Dans le cas de Houle, il a été très clair: il prendra part à trois épreuves. Il sera du contre-la-montre par équipe, du contre-la-montre individuel, ainsi que de la course sur route.
« C'est la première fois de l'histoire du Canada que nous aurons six coureurs aux Mondiaux, a indiqué Houle, qui semble en savoir davantage sur la composition de l'équipe. Ça démontre à quel point le sport a progressé. »
Boivin s'est montré moins catégorique, mais on peut deviner à l'entendre qu'il sera des compétitions tenues à Richmond, en Virginie, du 19 au 27 septembre.
« Je pense qu'il y a de bonnes chances. Avec la course que j'ai faite vendredi (il a terminé 28e), j'ai montré que j'avais un bon niveau et je suis excité à l'idée de me pointer là-bas. »
Les deux hommes ont cependant des objectifs modestes.
« Je vais être honnête: je ne m'en vais pas là pour gagner le Championnat du monde, a dit en riant Houle. Le niveau va ressembler à ce qu'on a ici. Ma place, si tout va bien, ce sera parmi les 50 premiers. »
« Ça fait longtemps que je n'ai pas fait une course de 260 km, mais la course de vendredi m'a démontré que je suis capable de tenir mon bout, a pour sa part indiqué Boivin. Si je peux éviter les pièges, ça devrait aller. Mais la course d'hier, avec tous les prétendants qui y étaient, m'a donné un peu confiance. Ça me motive. »