C'est ce dimanche que les Alouettes, forts d'une écrasante victoire face aux Lions de la Colombie-Britannique à McGill, tenteront de venger leur échec du dernier match de la saison. Ils tenteront du même coup, d'accomplir un exploit que personne n'a réussi depuis l'inauguration du tout nouveau terrain Tim Horton, c'est-à-dire de battre les Ticats sur leur propre terrain.

Il m'apparaît clair que certaines choses devront changer et surtout être corrigées si les Montréalais entendent gagner ce match.

Commençons tout d'abord en attaque, où les Alouettes devront retrouver leur identité. En effet, Ryan Dinwiddie devra s'assurer d'avoir une attaque beaucoup plus balancée que lors du dernier match de la saison régulière, lors duquel il n'a opté pour la course que 12 fois. De plus, il a tenté la plupart des courses avec Tyrell Sutton à l'extérieur des bloqueurs, ce qui n'est vraiment pas la force de ce dernier. Sutton aime attaquer la défense avec les épaules parallèles à la ligne de mêlée. C'est vraiment dans cette facette que Sutton est à son meilleur .

Dimanche, que ce soit Sutton ou Brandon Rutley, il faut attaquer de plein fouet, avec robustesse. Bref, il ne faut pas faire dans la finesse. Je sais que les Ticats comptent sur la ligne défensive la plus étanche de la ligue contre la course. Je sais aussi que les Alouettes comptent sur l'une des meilleur lignes à l'attaque du circuit.

Une ligne robuste et qui a de l'attitude. Dinwiddie doit faire confiance à ses gros bonhommes qui n'attendent que ça, et être persévérant avec la course. Les Alouettes devront, pour gagner ce match, être capables de courir quand les situations où la course sera de mise se présenteront. Sinon, ça sera une longue journée.

Sur les unités spéciales maintenant, est-ce que « se racheter » serait la bonne expression à employer?

Je pense que oui!

Je ne sais pas ce qui se dit dans les meetings cette semaine, mais j'espère que cette unité sera à la hauteur dimanche. Les Ticats ont complètement dominé tant au chapitre de la determination qu'au point de vue stratégique dans le dernier affrontement.

Les Alouettes ne pouront gagner cet affrontement si cette unité joue comme lors de la dernière semaine d'activités. Je me dois d'inclure la défense qui s'est retrouvée sur le terrain dans les situations de bottés de dégagements à trois reprises et qui a failli à la tache, en plus de jouer de mollesse lors de telles situations au dernier match.

Être alerte, bien préparé et jouer avec un sentiment d'urgence est la clé pour moi. Il faut aussi mentionner que Brandon Banks est l'un des plus dangereux retourneurs de la ligue et l'un des plus rapides. Pas de place pour la demi mesure face à lui.

Défensivement, les Alouettes ont connu maintes difficultés à sortir du terrain lors des deuxièmes essais dans le dernier match de la saison. Ils devront absolument trouver une façon de contrer Luke Tasker lors de ces situations. Il leur a fait mal à plus d'une reprise, et le retour possible d'Andy Fantuz ajoutera une autre cible de choix à Zach Collaros.

Étant donné l'absence de Geoff Tisdale, les Alouettes ont choisi d'y aller pour de nombreuses couvertures de zone dans ces situations sans connaître du succès. Noel Thorpe devra faire confiance au talent athlétique de ses joueurs et privilégier du « homme à homme » tout en mettant de la pression avec le blitz. C'est ça, l'identité de cette défense en deuxième et long, et il doit vivre ou mourir avec cette mentalité dimanche.

Finalement, connaître un bon début de partie en tant qu'équipe sera à mon avis crucial. Dans un stade rempli à craquer et face à une équipe qui sautera sur le terrain gonflé à bloc, fraîchement revenue d'une semaine de congé, le contraire pourrait être fatal. Pas de place pour un lent début de match comme celui de dimanche face aux Lions, où on a vu l'attaque des Alouettes commettre beaucoup d'erreurs non provoquées, comme les deux passes bêtement échappées par les deux meilleurs receveurs de l'équipe, S.J. Green et Duron Carter.

La finale de l'Est demandera une fois de plus la perfection des Alouettes, rien de moins.