MONTRÉAL - Connaissant leur pire début de saison depuis la renaissance de l’équipe en 1996, les joueurs des Alouettes sont confrontés à des défis qu’ils n’ont jamais eus la chance de relever.

Battus 31-5 par les Argonauts de Toronto, vendredi soir au Stade Percival-Molson, les Oiseaux n’ont maintenant inscrit que 75 points en 5 matchs et seulement 10 à leurs 2 derniers. Les beaux jours de l’attaque dévastatrice menée par Anthony Calvillo sont clairement révolus.

« Je ne vois malheureusement pas de lumière au bout du tunnel », a déclaré le vétéran secondeur Chip Cox. « Nous ne jouons vraiment pas bien. À vrai dire, nous nous enfonçons. »

« J’aimerais tellement pouvoir dire que c'est une question de manque d’effort ou de quelque chose du genre. Mais ce n’est pas le cas. La seule solution, c’est de continuer à travailler. »

« Notre frustration est évidente, mais il ne faut pas commettre l’erreur de commencer à pointer des joueurs du doigt, parce que cela ne donnerait rien. Il faut continuer de former une équipe. »

Généralement enclin à expliquer les tenants et aboutissants d’une victoire ou d’une défaite, le centre québécois Luc Brodeur-Jourdain était sans mot à la suite de la prestation des siens.

« Je ne sais pas, je n’en ai aucune idée », a répondu Brodeur-Jourdain lorsqu’il lui a été demandé ce qui c’était passé.

Son coéquipier Dave Stala a été un peu plus loquace, même s’il sait pertinemment que la côte sera particulièrement abrupte à remonter.

Argonauts 31 - Alouettes 5

« Il y a plusieurs choses à améliorer, mais il faut certainement mieux protéger le ballon », a reconnu le receveur de passes canadien. « Nous devons également marquer plus de points. Il faut en inscrire au moins 30 dans la Ligue canadienne pour avoir une chance de gagner. »

« Nous n’avons pas vraiment donné de chance à notre attaque », a renchéri l’entraîneur-chef Tom Higgins. « Nos unités spéciales ont écopé de pénalités stupides, alors qu’elles auraient dû aider l’attaque à profiter d’un meilleur positionnement sur le terrain. C’est inacceptable. »

Utilisé en deux - très court - temps, le quart-arrière partant Troy Smith a refusé de verser dans le pessimisme et semblait au contraire très serein dans la défaite. Pour l’ancien récipiendaire du trophée Heisman, les joueurs des Alouettes se doivent de continuer de croire en leurs chances.

« C’est mon rôle de penser que tout ira pour le mieux, parce que je suis le quart de cette équipe », a indiqué Smith. « Nous ne pouvons pas penser autrement. Je suis positif et je vais le rester. »

« À titre de joueurs, nous devons nous présenter sur le terrain avec le désir d’apprendre. Nous devons également être plus optimistes que jamais, car la situation en ce moment est délicate. »

« Cela dit, il faut reconnaître que nous nous attendions tous à un peu mieux ce soir, d’autant plus que nous avions profité d’une semaine de congé pour nous préparer. C’est décevant. »