Lorsque je me rends au centre d’entraînement des Chiefs le mercredi matin, j’arrive toujours un peu en avance pour regarder du film et me préparer pour l’entraînement.

Mercredi dernier, mon entraîneur de la ligne offensive, Andy Heck, est entré dans la salle de réunion où je me trouvais et il s’est assis avec moi. C’est à ce moment qu’il m’a annoncé que je ne serais pas le garde à droite partant le dimanche suivant face aux Bengals de Cincinnati.

On ne se le cachera pas. Nous avons accordé beaucoup de sacs du quart depuis le début de la saison. Ce qu’il m’a dit, c’est que pour calmer la tempête, l’équipe devait effectuer des changements, y compris sur la ligne offensive.

Ç’a été dur sur le coup. Ce n’est jamais une nouvelle qui est facile à prendre. Tu ne veux pas le laisser glisser le poste de partant entre les doigts, mais ça fait partie de mon cheminent en tant que joueur de la NFL.

D’un autre côté, j’ai gagné ce poste sans qu’il y ait une blessure dans mon chemin malgré ce que certaines personnes ont avancé. La preuve, c’est que celui qui a pris ma place, Zach Fulton, a toujours été en pleine santé.

J’ai joué trois matchs et personne ne pourra me l’enlever. Je continuerai de me battre parce que j’ai aimé ça et j’en veux plus. Je l’ai gagné et je vais le regagner éventuellement.

Cette mauvaise nouvelle était toutefois accompagnée de plusieurs commentaires constructifs. Andy Heck et moi avons pris le temps de faire un retour sur mes trois premiers matchs lors de ce mercredi matin. Heck m’a dit que personne ne jouait avec autant d’intensité que moi sur une ligne offensive.

Mes entraîneurs m’ont dit que j’ai fait du bon travail et que je ne dois pas voir cela comme un échec. Je dois continuer à m’améliorer et à pousser dans la bonne direction pour être prêt à rembarquer sur le terrain lorsqu’on fera appel à mes services. Je fais de très bons jeux, mais quand j’en manque un, je le manque royalement. C’est ce qu’il faut que j’améliore et je vais continuer à travailler là-dessus.

Je vais continuer à me préparer de la même façon que je le faisais quand j’étais partant. Une saison, c’est très long dans la NFL. Il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver d’ici la fin du calendrier. Je vais continuer à m’améliorer pour être prêt à rembarquer sur le terrain lorsqu’on fera appel à mes services.

Malgré tout, j’étais tout de même en uniforme pour le match. J’avais toujours mon poste pour bloquer sur l’unité de placement et j’ai également été utilisé pour deux jeux. C’est une mentalité totalement différente lorsque tu n’es pas partant. Je suis remplaçant sur trois positions de la ligne offensive. Dans n’importe quel moment du match, je pouvais faire mon entrée.

Sauf qu’en entraînement, tu ne répètes pas avec la première unité alors tu vois moins souvent les pressions et les stratégies adverses. Bref, c’est presque plus stressant que d’être partant.

On entre dans le deuxième quart de la saison

Après avoir montré une fiche de 1-3 à notre premier quart de la saison, nous pouvons dire que nous avons déjà connu de meilleurs jours chez les Chiefs.

On peut résumer chaque défaite en une phrase. Celle contre les Broncos, c’était une question de revirements alors que nous en avons commis cinq. Celle contre les Packers, il aurait fallu éviter de tirer de l’arrière 14-0 au milieu du premier quart contre une équipe comme Green Bay.

En fin de semaine dernière, c’était l’exécution qui faisait défaut contre les Bengals. Nous allons apprendre de cela et nous serons une meilleure équipe à l’avenir.

Tout le monde sait que nous sommes une équipe extrêmement talentueuse. Quand nous regardons les bandes vidéo de nos matchs, on se rend compte à quel point on est proche.

Chaque jeu, il nous manque un petit quelque chose pour que ça devienne un gros jeu. On le voit par nos statistiques. On court et on passe bien le ballon. Nous avons récolté plus de verges en attaque que les Bengals lors du dernier match bien que ces derniers l’aient emporté par la marque de 36-21.

Dans les moments critiques dans la zone payante, il faut que nous soyons capable de changer nos placements en touchés. Quand nous allons être en mesure de le faire, nous aurons beaucoup de succès.

Dans le revers contre les Bengals, notre botteur Cairo Santos a réussi sept bottés de précision. Mais l’attaque n’a marqué aucun touché. Si on convertit trois des placements en majeurs, ça nous donne 33 points au lieu de seulement 21. Il faut apprendre à mettre les efforts et à être concentrés dans les moments critiques d’une partie. À partir de ce moment-là, nous allons avoir une excellente équipe.

Il faut avoir un certain sentiment d’urgence avec une fiche de 1-3. D’un autre côté, il ne faut pas s’alarmer. Nous retournons à la maison en fin de semaine pour jouer contre les Bears de Chicago. Ce sera un beau défi et c’est une occasion de créer un momentum.

La clé contre les Bears sera d’exécuter et de porter attention aux détails. L’énergie et l’intensité sont présentes dans notre jeu et il faut garder ces deux aspects.

Depuis le début de la saison, et je ne veux pas utiliser cela comme excuse, nous avons eu un calendrier très chamboulé en ayant un match un jeudi et un autre un lundi en quatre semaines d’activités. Nous avons seulement eu une rencontre à domicile.

Nous rentrons dans le deuxième quart de la saison avec un horaire plus stable. Nous aurons des matchs du dimanche et je crois que ça nous aidera dans notre préparation.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne