La surprise n'est pas tant que Marvin Lewis soit parti, mais que ça ait pris autant de temps aux Bengals de Cincinnati à effectuer ce changement.

Lewis est arrivé dans la NFL en 2003 et a élevé l'une des franchises les plus tristes qui soient jusqu'au seuil de la respectabilité, mais il n'a pas pu lui faire franchir le prochain niveau. Il a été congédié lundi après avoir passé les 16 dernières années à tenter de gagner un match éliminatoire.

Maintenant, le propriétaire, Mike Brown, doit décider s'il amènera quelqu'un de l'extérieur pour brasser la soupe ou s'il décidera de garder le même cap avec quelqu'un déjà au sein de son organisation.

« Je n'ai pas été en mesure d'atteindre l'objectif ultime, soit de gagner un Super Bowl, a déclaré Lewis en conférence de presse. Bien des choses positives ont été accomplies, mais en tant qu'entraîneur, votre objectif demeure le Super Bowl. Mike et moi avons convenu qu'il était temps. Je pense que c'est un dur moment pour nous deux, mais nous en sommes tous deux venus à cette conclusion. »

Cette décision met fin au deuxième plus long mandat actif de la NFL. Le patron des Patriots, Bill Belichick, vient de compléter une 19e saison en Nouvelle-Angleterre par une autre participation en matchs éliminatoires. Il compte cinq victoires au Super Bowl et huit participations à la finale depuis son arrivée à Foxborough, deux records du circuit Goodell.

De son côté, Lewis quitte l'équipe avec une fiche de 0-7 en éliminatoires, la pire fiche par un entraîneur de la NFL. Les Bengals n'ont pas signé une victoire dans le tournoi hivernal depuis 1990. Ils sont à égalité avec les Redskins de Washington pour la cinquième plus longue séquence infructueuse de l'histoire de la NFL.

Une troisième saison perdante consécutive, ponctuée d'assistances en forte baisse, a forcé Brown, peu friand des changements, à rompre les liens avec Lewis.

Les Bengals (6-10) ont perdu 16-13 à Pittsburgh dimanche, leur huitième défaite d'affilée contre leurs rivaux de la section Nord de l'Américaine. Ils ont terminé au dernier rang de la section pour seulement la deuxième fois sous Lewis. Les assistances au Paul-Brown Stadium ont baissé jusqu'à l'avant-dernier rang du circuit, devant les Chargers de Los Angeles, qui jouent dans un stade plus petit, mais surtout, temporaire.

Ces sièges vides ont assurément influencé la décision de Brown. Les Bengals ont attiré une moyenne de 50 753 spectateurs, en baisse pour une troisième saison d'affilée. Brown avait déclaré au début du camp qu'il était bien au fait de l'indifférence des partisans.

Brown n'était pas aux côtés de Lewis, lundi. Par communiqué, il a déclaré « adorer Marvin ».

« Mais il est temps de tourner la page et de regarder vers l'avenir pour notre organisation. Nous sommes d'ailleurs enthousiasmés par ce l'avenir réserve à notre équipe et nos partisans. »

Tandis qu'un téléviseur dans le vestiaire diffusait le résumé des congédiements de la journée à travers la ligue, il était difficile pour les joueurs d'imaginer un autre entraîneur-chef que Lewis à la barre de l'équipe.

« J'ai grandi ici. C'est le seul entraîneur que j'aie connu depuis l'âge de 10 ans, a déclaré le secondeur de 26 ans Preston Brown, natif de Cincinnati. C'est presque surréel présentement de savoir qu'il n'est plus en charge. C'est un grand choc pour moi. »

Lewis a déjà admis qu'il n'aurait pas duré aussi longtemps ailleurs. La proverbiale loyauté de Brown lui a permis d'obtenir une 2e, 3e, puis éventuellement, 16e chance dans cette ligue où souvent, seule la dernière campagne compte. Il quitte les Bengals avec le plus de matchs dirigés, le plus de victoires et le plus de défaites en vertu de sa fiche de 131-129-3.

Les Bengals semblaient avoir fait tourner le vent après une fiche de 4-1 à leurs cinq premiers matchs, mais leur défense historiquement mauvaise est venue tout gâcher. Lewis a congédié le coordonnateur à la défense Teryl Austin à la mi-saison, mais les Bengals ont tout de même perdu 9 de leurs 11 derniers matchs.

« Ça a été difficile, a dit Lewis. Cette saison a été difficile. »

Joseph prend la porte

Vance Joseph a été congédié par les Broncos de Denver après deux saisons consécutives de 10 défaites ou plus.

Joseph a rencontré le directeur général du club, John Elway, lundi après avoir mené les Broncos à une fiche de 6-10 en 2018. Il a été congédié avec deux ans et près de 6 millions $ US à son contrat.

L'entraîneur a admis que la défaite de 23-9 subie aux mains des Chargers de Los Angeles à domicile, où près de 12 000 détenteurs de billets ont décidé de ne pas se présenter au match, et qu'une fiche de 11-21 en deux ans n'était pas suffisante pour répondre aux normes des Broncos.

Joseph estime toutefois avoir mis beaucoup d'efforts « qui rapporteront plus tard » au cours des deux dernières saisons. Il a ajouté qu'il souhaitait être de retour, afin de « faire les choses comme il se doit ».

Plusieurs joueurs, dont Von Miller, avaient également souhaité le retour de Joseph pour une troisième campagne, mais Elway en a décidé autrement.

Le DG devra donc trouver un quatrième entraîneur-chef en six saisons.

Gase quitte Miami après trois saisons

L'ère Adam Gase a elle pris fin après trois campagnes chez les Dolphins de Miami, qui ont compilé une fiche de 7-9 en 2018.

Gase a confirmé son congédiement dans un courriel adressé à l'Associated Press, lundi.

Le propriétaire du club, Stephen Ross, a pris cette décision après que Gase eut compilé une fiche de 23-26 à la barre des Dolphins. La défaite de 42-17 subie dimanche à Buffalo a scellé son sort.

La semaine dernière, Gase a déclaré que son plus grand regret au sujet de la présente campagne était les nombreuses blessures qui ont affligé ses protégés. Les Dolphins ont perdu 13 joueurs clés, dont deux joueurs de ligne offensive, leur meilleur défenseur contre la course, le demi de coin de premier plan Xavien Howard, ainsi que les dynamiques receveurs Albert Wilson et Jakeem Grant en cours de route, en plus du quart Ryan Tannehill pour cinq rencontres.

Les Dolphins rateront le tournoi éliminatoire pour la 15e fois en 17 saisons.

Wilks n'aura fait que passer en Arizona

Les Cardinals de l'Arizona ont congédié l'entraîneur Steve Wilks après seulement une saison en poste.

Les Cards ont montré la pire fiche de la NFL cette saison, 3-13. Ils ont gagné un seul match à domicile.

Le président de l'équipe, Michael Bidwill, a louangé l'ardeur au travail de Wilks, disant toutefois qu'un changement s'imposait, vu le nombre de revers et l'écart souvent substantiel, dans ceux-ci.

« Nous sommes dans un milieu orienté vers les résultats, a dit Bidwill. Si les victoires ne sont pas au rendez-vous, tout le monde sait ce qui arrive. »

Wilks, 49 ans, a été embauché après que Bruce Arians ait annoncé sa retraite, après cinq saisons aux commandes.

Les Bucs ont de leur côté congédié Dirk Koetter dimanche.