Ce n'est pas la première fois que nous subissons une défaite crève-coeur comme celle encaissée dimanche face aux Redskins de Washington où nous avons perdu 20-17 en prolongation. D'un autre côté, il faut avouer que les Redskins ont dominé la partie et que si nous avions gagné, on aurait dit de nous, que nous aurions volé la partie. Mais lorsque tu te rends en prolongation, c'est pour gagner.

Nous avons pourtant eu la chance de gagner sur le dernier jeu du match mais Josh Brown a raté son botté de quelques pouces. Les Redskins méritaient peut-être la victoire plus que nous mais quand tu joues sur la route et que tu atteins la prolongation, tu crois en tes chances même si tu sais que ton équipe a été dominée. Ça été difficile à prendre.

Pour arranger le tout, nous jouons en fin de semaine contre notre bête-noire, les Rams à St-Louis, qui nous ont battu trois fois l'an dernier. On va passer par-dessus. Lundi comme d'habitude, on s'est rencontré pour analyser le dernier match. À partir d'aujourd'hui (mercredi), on se prépare pour les Rams.

St-Louis a toujours bien couru contre nous. Nos principales faiblesses l'an dernier se trouvaient en défensive. Lors du premier match entre les deux équipes l'an passé, nous avons laissé filer une avance de 17 points avant de s'incliner en prolongation. Lors des deux autres parties, dont une éliminatoire, les pointages ont été serrés. Les Rams ont réussi à faire "Le" gros jeu alors que nous n'y sommes pas arrivés l'an passé car les années précédentes, on avait l'habitude de gagner à domicile et de perdre à St-Louis.

Torry Holt a déclaré en avril dernier lors d'une émission de télévision sur le repêchage que les joueurs de son équipe étaient plus forts mentalement que nous pour expliquer le succès des Rams contre les Seahwaks. Cette déclaration avait fait jaser pas mal à Seattle. En plus de nous mettre en rogne, cette déclaration nous a permis de réaliser que les Rams étaient l'équipe que nous devions battre.


Deux quarts, deux destins


On assiste depuis le début de la campagne à l'émergence d'une future vedette au poste de quart alors qu'un autre qui a connu une carrière extraordinaire est victime de la reconstruction de sa formation. Ainsi, Eli Manning des Giants de New York et Brett Favre connaissent des saisons diamétralement opposé.

Manning n'est pas supérieur à des quarts tels Joey Harrington par exemple mais s'il a été le premier choix au repêchage et qu'il a signé un gros contrat, c'est en raison de tout ce qui ne se calcule pas. C'est-à-dire sa personnalité, sa facilité à prendre la pression, son esprit compétitif et son intelligence. Un quart-arrière ne doit pas qu'avoir un bras, il faut aussi qu'il soit intelligent et capable de démontrer ses habiletés à s'adapter au jeu et ce, en une fraction de seconde et prendre une décision.

Chez nous, Matt Hasselbeck est très intelligent. On s'en rend compte juste à lui parler. Lui aussi analyse très rapidement et en une fraction de seconde, il transforme une situation périlleuse en un succès. En quelques secondes, un quart doit savoir lire et repérer ses receveurs de passes.

C'est donc au niveau mental que ça se passe et de ce côté, Manning est très développé et ça paraît car l'offensive des Giants est bonne mais pas exceptionnelle. Chez les Colts, où joue son frère Peyton, c'est le contraire, l'équipe possède une très grosse attaque.

L'an dernier, à son année recrue, la plupart des observateurs soutenaient qu'il ne deviendrait pas aussi bon que son frère. Lors des matchs préparatoires, les points d'interrogation n'étaient pas encore disparus mais depuis le début de la saison, les choses fonctionnent très bien. On voit qu'il l'a. C'est difficile à expliquer mais il semble parti pour la gloire.

À l'opposé, il est navrant de voir Brett Favre connaître des ennuis avec les Packers de Green Bay, qui sont nettement en perte de vitesse.

Les Packers ont perdu les services de Javon Walker et ils ont de la difficulté à courir avec le ballon. En plus, ils ont perdu deux pivots importants, deux gardes de la ligne offensive, qui ont déjà participé au Pro Bowl. Maintenant dans l'alignement, ils misent sur des joueurs moyens et même encore, c'est gentil de ma part de les qualifier de moyens car leur ligne offensive est très faible. Ahman Green pour un, a de la difficulté à connaître du succès en raison des faiblesses de la ligne offensive.

Heureusement que les Packers ont Favre comme quart car s'il fallaient qu'ils misent sur un quart moyen, ce serait encore plus triste.

Il doit toujours avoir le plaisir de jouer parce qu'il savait ce qui l'attendait avant que la saison ne commence. On verra à la fin de l'année s'il décide de poursuivre sa carrière ou non. Il pourrait prendre une décision à la lumière du genre d'équipe que les Packers vont mettre sur le terrain l'an prochain.

Bonne semaine à tous.

*propos recueillis par RDS.ca