BROSSARD - Le Canadien a de la difficulté à acheter des buts à cinq contre cinq. Son dernier "vrai" but, réussi par Alex Galchenyuk, remonte au match contre les Sabres de Buffalo, le 7 décembre. Il y a déjà cinq rencontres de cela, ou un peu plus de 16 périodes.

« Nous avons eu des chances mardi. (Max) Pacioretty a frappé trois poteaux. Si la rondelle est un peu plus à l'intérieur du but, on dit que tout va bien » a souligné Michel Therrien, qui avait sa réponse toute prête quand on a abordé le sujet.

« La perception et la réalité sont deux choses complètement différentes », a repris l'entraîneur, en minimisant l'importance de la statistique.

Contre les Islanders de New York, samedi, le Tricolore l'a emporté 1-0 en prolongation, en situation de quatre joueurs contre quatre.

Heureusement que le CH accorde peu de buts à cinq contre cinq. Au 18e rang de la LNH à ce chapitre, il aurait intérêt à améliorer son ratio, qui est inférieur à 1,00 (0,94). Ce qui signifie qu'il a permis plus de buts (54) qu'il en a marqué (51).

« Nous avons été bons à cinq contre cinq, a fait remarquer le joueur de centre David Desharnais. Dernièrement, contre les Panthers de la Floride et les Kings de Los Angeles, nous n'avons pas créé beaucoup d'occasions. Mais mardi ça n'a pas été si pire.

« Il n'y a pas de panique à avoir, a-t-il poursuivi. Le problème était davantage notre manque de résultat en avantage numérique, et nous avons gagné le match contre les Coyotes (de Phoenix) grâce à ça.

« C'est une longue saison. Ça va arriver que ça aille moins bien. Dans ce temps-là, nous devons trouver d'autres façons de gagner. Si ce n'est pas grâce à notre jeu à cinq contre cinq, il faut que ce soit grâce au jeu de puissance. Il faut juste éviter les longues séquences d'insuccès dans l'un ou l'autre. »

La ligne est mince, à cinq contre cinq, entre afficher de la patience et essayer de provoquer des choses à l'attaque.

« Quand on a plus de misère, c'est d'autant plus important de limiter les occasions de l'adversaire, a admis Desharnais. Mais il ne faut pas trop jouer sur les talons, parce que c'est à ce moment qu'on ne crée pas d'occasions. Nous devons faire du meilleur travail de finition quand nous avons des chances. »

Le défenseur Josh Gorges estime que l'équipe se complique un peu trop la tâche dans le moment.

« C'est déjà suffisamment difficile de marquer à cinq contre cinq qu'il ne faut pas essayer de trop en faire, surtout quand on n'a pas marqué depuis quelques matchs. Nous devons simplement préconiser notre style, au lieu de forcer le jeu. »

Une première

Mardi, c'était la première fois en 12 matchs cette saison que le CH l'emportait après avoir amorcé la troisième période en recul au score.

« C'était à peu près temps », a soupiré Gorges.

Le scénario se répète trop souvent: le Canadien est capable du meilleur et du pire, pas nécessairement dans l'ordre, dans un même match!

« Contre les Coyotes, nous avons montré nos deux personnalités, a reconnu Gorges. Nous devons comprendre que l'équipe de deuxième moitié de match, c'est celle que nous voulons voir tout le temps.

« Ça demande de l'effort, mais ce serait beaucoup plus facile pour nous de jouer continuellement animé du sentiment d'urgence que de la façon que nous avons commencé la rencontre. »

Parros patine

Victime d'une deuxième commotion cérébrale cette saison, samedi dernier, le dur à cuire George Parros était de retour sur patins, mercredi.

Therrien a réitéré que Parros prend beaucoup de mieux. Il n'a toutefois pas accompagné ses coéquipiers en voyage.