MONTRÉAL – Al Montoya a tout fait sauf l’emporter et ses coéquipiers étaient bien déçus pour lui. Le gardien réserviste du Canadien a même ajouté un blanchissage à sa fiche, mais sa seule défaillance de la journée a provoqué la défaite des siens en tirs de barrage.

Alors que la bande de Connor McDavid se présentait au Centre Bell, Michel Therrien aurait pu décider d’y aller avec une exception en se tournant vers Carey Price pour une deuxième fois en deux jours.

Therrien a préféré miser sur l’adjoint de Price et celui-ci ne l’a vraisemblablement pas laissé tomber.

À sa première saison avec le Canadien, Montoya ne goûte pratiquement jamais à l’euphorie du Centre Bell. En 14 départs, il s’agissait seulement de son deuxième devant les partisans montréalais. Le gardien de 31 ans s’est assuré de répondre présent malgré l’ampleur de la tâche.

« Je sais ce que je suis capable d’accomplir. Ça ne m’arrive pas souvent d’avoir la chance de jouer à domicile, c’est agréable. C’est juste dommage de ne pas avoir pu récolter deux points », a exposé Montoya qui était prêt pour cette commande.

Dans la réalité de la LNH, lorsqu’un gardien numéro deux réussit une performance de la sorte, les équipes ne veulent surtout pas échapper la victoire. Malheureusement pour le Canadien, ce sont les Oilers d’Edmonton qui ont eu le dernier mot et les hommes de Michel Therrien auront besoin de plus que quelques ailes de poulet pour oublier ce résultat.

« McDavid a été bon, il a tellement de vitesse. Il a eu des chances de clore le match, mais Monty a tenu le coup. Il a été excellent pour nous et on aurait voulu lui permettre de savourer la victoire. On se sent mal un peu à cause de ça, mais on espère se reprendre pour lui la prochaine fois », a admis le capitaine Max Pacioretty.

Alex Galchenyuk ressentait les mêmes émotions.

« Monty a réussi un superbe match, c’est difficile de ne pas avoir pu lui procurer la victoire », a laissé tomber l’attaquant.

En jouant si peu souvent, Montoya sait bien que ça fait partie de sa réalité de ne pas pouvoir gagner tous les matchs serrés. Il s’est donc attardé à vanter la contribution de ses partenaires et surtout ceux qui menotté – presque totalement – McDavid.

« J’étais bien conscient quand son trio était sur la patinoire, mais nos défenseurs ont accompli tout un travail. Ils ont limité la vitesse de leurs joueurs, c’est une équipe rapide qui a eu peu d’attaques avec un plein élan. Nos attaquants ont aussi aidé à contrer certains de leurs jeux », a raconté Montoya qui a utilisé le mot fantastique pour évaluer la partie de Shea Weber.

Un ralentissement offensif à corriger

Au cours de ses cinq derniers matchs, le Canadien a compté plus de deux buts à une seule occasion. Depuis trois parties, on parle d’un total de trois petits buts.

Cette production minime s’explique également par une baisse au chapitre des lancers. En effet, le CH a franchi le plateau de 25 lancers à une occasion.

Sans s’arracher les cheveux pour le moment, les joueurs et les entraîneurs cherchent des solutions.

« Il faut apprendre de ces deux défaites surtout à ce moment de la saison. On doit être plus affamés autour du filet et ce sont les petits détails qui feront qu’on sera une meilleure équipe », a noté Phillip Danault.

« On doit entrer avec plus de vitesse dans la zone offensive. Il faut continuer à travailler comme on le fait parce que ce ne sont pas des matchs dans lesquels on s’est fait manger non plus. J’imagine que la chance nous favorisera bientôt », a-t-il enchaîné.

Sondé à son tour, Alex Galchenyuk regrettait que son trio (il a joué avec David Desharnais et Paul Byron) n’ait pas été en mesure de contribuer davantage.

« On aurait voulu générer un peu plus d’attaque surtout dans un match serré comme celui-ci. On doit trouver plus de manières pour marquer », a commenté le gaucher.

Ce constat a incité la question sur son niveau de jeu. Galchenyuk n’a pas caché qu’il n’a pas retrouvé son niveau de jeu qui l’aidait à produire avant de se blesser.

« Pour être franc, pas vraiment. Ce n’est pas facile de revenir d’une blessure surtout à ce moment de la saison. Je travaille fort et j’essaie de retrouver tout mon aplomb en commençant par les efforts dans les entraînements. Je sais que je vais y arriver éventuellement », a conclu Galchenyuk.

Par conséquent, Michel Therrien l’a limité à une utilisation de 13 :49, sa plus petite de la saison.