BROSSARD – Au cours des dernières heures, les entraîneurs du Canadien ont évalué les différentes options à leur disposition et ils ont déterminé que le rappel de Greg Pateryn en valait le coup.

Aux prises avec une attaque en panne, le Tricolore s’est plutôt tourné du côté du défenseur droitier de 24 ans pour utiliser ses atouts qui lui ont permis d’aider le club lors de son dernier séjour dans la LNH.
 

« Je n'ai jamais eu peur de l'adversité »

« On aime le jeu physique de Pateryn sur le long des bandes. Il l’a fait dans son dernier séjour et c’est l’une des raisons de son rappel. Il avait très bien joué avec nous, il gagne ses batailles et il bouge bien la rondelle », a décrit Michel Therrien.

Le principal intéressé, qui sera envoyé dans la mêlée face aux Islanders samedi, ne s’attendait pas à recevoir cet appel en raison de la présence de huit autres défenseurs avec l’organisation.

« Oui, j’ai été un peu surpris avec les défenseurs en place que je pouvais compter, mais c’est vraiment bien d’obtenir cette occasion », a confié celui qui a participé à six matchs avec Montréal en 2014-15.

Sans confirmer que Nathan Beaulieu serait retiré de sa formation, Therrien a admis que le rendement ce dernier n’était pas aussi convaincant par les temps qui courent.

« C’est toujours le défi pour un jeune joueur : garder le niveau de jeu à un standard élevé. Il a joué du très bon hockey pendant une certaine période, mais c’est un peu plus difficile pour lui dernièrement », a admis son entraîneur.

Depuis huit matchs, le temps d’utilisation a fondu comme neige au soleil passant d’une moyenne supérieure récente de 20 minutes par rencontre à des soirées de 15, 13, 12 et même 10 minutes.

Beaulieu ne s’en cache pas, il n’est pas familier avec un contexte de jeu si restreint et ça représente pour lui une adaptation ardue.

« C’est vrai que je n’ai pas joué autant durant les derniers matchs, mais ce n’est pas une excuse. Je dois apprendre à m’ajuster quand les minutes sont moins fréquentes », a-t-il déclaré.

« Je suis définitivement plus à l’aise quand je joue souvent. Pour moi, c’est la chose la plus difficile d’être limité à 10-12 minutes. Ça devient plus difficile de devenir engagé et de bien sentir l’émotion du match. Tu en viens à essayer de limiter toutes tes erreurs parce que tes présences sont rares », a détaillé Beaulieu.

Un enseignement comme à l’école

Therrien et ses acolytes pourront jauger l’impact de la présence de Pateryn dans leur formation samedi soir. Cela dit, ils réalisent que les problèmes actuels ne disparaîtront pas seulement avec cet ajout.

Voilà pourquoi les entraîneurs ont travaillé sur différents aspects vendredi à l’entraînement. Aux yeux de Therrien, le moment était opportun pour implanter quelques nouveaux trucs à ses hommes.

« On essaie toujours d’ajouter de nouvelles choses durant une saison. Mais on ne changera pas le système à ce moment de la saison et je ne crois pas que les autres équipes oseraient le faire aussi », a souligné l’entraîneur.

« Par contre, c’est bien placé pour ajouter des choses ce qui garde les joueurs à l’affût. Ils aiment apprendre. C’est comme aller à l’école, le professeur n’enseigne pas tout durant la première semaine. Il veut que ses élèves apprennent tout au long de l’année », a comparé Therrien.

Tant qu’à recourir à cette image, on peut confirmer que les élèves de Therrien sont prêts dès le son de la cloche ces temps-ci, mais l’attention diminue plus que le match avance.

« On a connu de très bons débuts de match dernièrement, mais on a de la difficulté à maintenir la cadence pendant 60 minutes. Il y a eu un temps que c’était le contraire et il faut trouver l’équilibre. Pour avoir du succès, il faut revenir à la base exceptionnelle de notre équipe et c’était le niveau de compétition », a insisté l’entraîneur de 51 ans.

Ce sera donc aux hommes de Therrien de démontrer qu’ils ont assimilé les principes théoriques et pratiques de sa classe.

« On veut être parmi les puissances de la LNH et il faut que la confiance soit à son sommet, mais l’exécution n’est pas à la hauteur », a évalué Weise.

« On est une équipe rapide et c’est quand on utilise cet élément de façon adéquate que les choses fonctionnent. On a commis trop de revirements dernièrement et ce fut coûteux », a observé Tomas Plekanec qui avait l’œil gauche tuméfié par le coup encaissé la veille.

Quant à Max Pacioretty, un des meilleurs élèves de l’année, le groupe doit être plus affamé.

« On ne joue pas aussi bien qu’on devrait et la frustration s’empare un peu de nous quand les choses ne fonctionnent pas. On a un peu relevé le pied de l’accélérateur dans les derniers matchs », a disserté le numéro 67.

Parenteau se rapproche du niveau désiré

Laissé en punition pendant quelques matchs, Pierre-Alexandre Parenteau est d’avis que son état progresse.

« Je me rapproche d’être à 100% et j’espère y retourner bientôt avec des entraînements et des matchs. En manquant quelques semaines, je peux remarquer que le niveau a aussi monté à l’approche des séries. Je me sens bien et je suis confiant de retrouver ma forme bientôt », a raconté celui qui a été blanchi de la feuille de pointage depuis sept matchs.

Parenteau espère donc pouvoir contribuer à la relance offensive du groupe le plus rapidement possible. Pour ce faire, il croit que l’acharnement doit être accru en zone adverse.

« Je pense qu’il faut passer plus de temps dans le territoire offensif. On obtient une chance de marquer, mais on ne parvient pas à en créer une deuxième ou une troisième », a relevé le droitier.

Le dernier point qui tracassait certains joueurs et l’entraîneur concerne le fait d’échapper des avances et donc des points précieux.

« Il ne faut plus perdre des avances. Quand on a une équipe dans les câbles, il faut la finir et ce sera encore plus important dans les séries », a conclu Parenteau qui préfère ne pas commenter la sortie de son agent Allan Walsh sur Twitter.