Le Canadien tentera de freiner à trois sa séquence de défaites consécutives alors qu’il croisera l’Avalanche au Colorado ce soir.

La bonne nouvelle pour le Tricolore, c’est que Carey Price sera de retour devant le filet et qu’il a battu l’Avalanche 3-2 lors de son escale au Centre Bell le 18 octobre dernier. La moins bonne nouvelle pour le Canadien, c’est que l’Avalanche, après s’être contenté de quatre victoires à ses 17 premiers matchs de la saison, revendique cinq gains à ses sept derniers matchs.

« Notre niveau d’intensité est nettement supérieur à ce qu’il était en début de saison. Nous avons un groupe exceptionnel, un groupe qui veut apprendre, qui veut faire la différence », a répondu Patrick Roy lorsqu’on lui a demandé d’expliquer l’éveil récent de son équipe.

Un éveil qui tombe à point en raison du fait que son équipe occupe le 12e rang dans l’Association Ouest et qu’elle est menacée d’une exclusion des séries après avoir terminé au deuxième rang l’an dernier avec une récolte de 112 points.

Est-ce que cet éveil survient trop tard?

« Je suis assez intelligent pour réaliser qu’on est pas mal en arrière. Mais on s’assure de ne pas faire une grosse histoire avec ça. Le meilleur moyen de revenir dans la course est de ne pas vouloir tout faire en même temps sinon on va manquer notre coup. On croit qu’il faudra 96 points pour accéder aux séries dans notre association cette année. Il faudra jouer pour ,590 ou autour de ça. Si on réussit à coller cinq, six ou sept victoires, on sera dans ce groupe-là », a poursuivi Patrick Roy.

Blessures et excès de confiance

L’Avalanche doit composer avec des blessures en cascade depuis le début de la saison. Dix joueurs manquent à l’appel en ce moment. Exception faite du gardien Semyon Varlamov qui est à l’écart du jeu pour une deuxième fois cette année en raison d’une blessure à l’aine, les autres joueurs de premier plan sont toutefois disponibles.

Alex TanguayVictime d’une fracture à un os de la joue subie après qu’il eut été atteint par un tir d’Alexander Ovechkin, blessure qui l’a obligé à rater deux parties et qui le contraint à jouer avec un protecteur facial complet, Alex Tanguay revendique un but (gagnant) et trois mentions d’aide à ses deux dernières rencontres.

Après un lent début de saison, le vétéran affiche 8 buts et 15 points en 22 rencontres. « J’ai eu besoin de temps à me mettre en marche en raison des conséquences de ma blessure à la hanche subie l’an dernier. J’étais remis de la blessure, mais ma forme n’était pas à point », a mentionné Alex Tanguay. Blanchi à ses quatre premières rencontres, Tanguay a connu une séquence de six parties avec un point.

« Les choses vont mieux pour moi et pour l’équipe. Plusieurs facteurs ont contribué à nos ennuis en début de saison. Les blessures et la perte de notre gardien numéro un n’ont vraiment pas aidé. Quand tu peux compter sur un gardien qui est dans le top-5 de la Ligue, tes chances sont meilleures. Regardez ce qui se passe à Nashville ou Montréal », a ajouté le Québécois de 35 ans que l’Avalanche a repêché en première ronde en 1998.

Bien que les blessures et quelques lacunes devant le filet aient contribué aux insuccès de son équipe, Patrick Roy reconnaît que le confort de la saison de rêve connue l’an dernier a peut-être miné un brin ou deux son équipe en début de saison. « Les 112 points de l’an dernier après une saison aussi difficile que celle connue il y a deux ans ont certainement eu un impact. Les gars sont arrivés moins affamés cette année et notre camp d’entraînement a été plus difficile.»

Alex Tanguay abonde dans le même sens. « On a tenu des choses pour acquises en début d’année. Ça arrive avec les jeunes. Nous ne sommes pas dans une position facile, mais on joue du bien meilleur hockey. C’est ce qui compte. »

Gilbert remplace Allen

Pour maximiser ses chances de retrouver le chemin de la victoire, Michel Therrien espère que Carey Price saura se dresser devant l’attaque rapide et talentueuse de l’Avalanche et que ses attaquants pourront générer autant d’attaque que lors des deux défaites aux mains des Sabres de Buffalo.

Il devra aussi souhaiter une bien meilleure performance de ses défenseurs qui sont loin d’avoir aidé la cause de Dustin Tokarski samedi en se rendant coupables d’un manque de combativité et d’un manque de rapidité autour de leur gardien.

Après un match difficile, Bryan Allen suivra la rencontre de lundi du haut de la galerie de presse alors que Tom Gilbert reprendra sa place à la ligne bleue. À l’attaque, Michel Therrien gardera ses quatre trios intacts.

Bien qu’il soit du voyage, Michaël Bournival n’est toujours pas en mesure de reprendre son poste. Après avoir pris part à l’entraînement matinal – donc sans contact – Bournival a effectué du temps supplémentaire en compagnie du préparateur physique Pierre Allard.

Portant un équipement complet, Allard a imposé des exercices répétés à Bournival tout en mettant son épaule blessée à l’épreuve alors que les deux hommes échangeaient des contacts physiques dans un coin de patinoire.

Rappelons que Bournival s’est blessé le 5 novembre dernier à Buffalo lors de son deuxième match de la saison. Écarté de la formation lors des 12 premiers matchs de la saison, il ratera ce soir une 12e rencontre consécutive en raison de cette blessure.

En point de presse ce midi, Michel Therrien ne semblait pas convaincu de pouvoir compter sur les services de son jeune attaquant au cours du voyage de quatre matchs qui se poursuivra au Minnesota mercredi, à Chicago vendredi, et à Dallas samedi.