MONTRÉAL – Malgré les obstacles incessants de la saison 2015-2016, Lars Eller rentrera à la maison avec le sourire puisqu’il entrevoit l’avenir du Canadien avec beaucoup d’optimisme.

Généralement, le Danois a tendance à ruminer avec un regard froid quand les choses ne fonctionnent pas à son goût. Cette fois, il a plutôt exposé son sourire à de nombreuses occasions.

Eller s’est présenté devant les médias avec cet état d’esprit pour une raison bien précise.

« C’était difficile avec toutes ces blessures, mais on a gardé la bonne attitude sans abandonner. Personne n’aurait fait les séries avec ce que nous avons subi cette année. On se retrouve à 12 points d’une place en séries et je pense qu’on peut identifier sans problème six matchs qu’on aurait pu gagner et dans lesquels on avait assez bien joué pour que ça arrive », a analysé Eller.

« Avec tout ce qui a frappé notre équipe, on aurait accompli un petit miracle. Je ne vais certainement pas filer mal pour nos performances cet été et personne ne devrait le faire », a poursuivi le numéro 81.

Les réflexions d’Eller tiennent la route surtout en considérant que le club montréalais a été privé de Carey Price pour la majorité du calendrier.

« Si tu enlèves le gardien partant des autres équipes, ils ne feront probablement pas les séries. Oui, on se fie peut-être un peu plus sur lui, mais la grande majorité des équipes aurait de la misère à se qualifier », a raconté l’auteur de 13 buts et 13 aides en 79 parties.

En plus de ses prouesses sur la patinoire, Eller a avoué que la présence de Price dans le vestiaire aurait pu apaiser les troupes.

« Oui, on a manqué de son leadership », a-t-il convenu.  

« J’aime le fait que nous ayons des personnalités fortes comme celle de P.K. et d’autres plus calmes comme celle de Price », a enchaîné Eller qui voyait du positif partout autour de lui.

Dans cette veine, le 13e choix du repêchage de 2007 est persuadé que la contribution de Price aurait effacé tous les doutes à propos des meneurs du Tricolore. Il a tout de même confié que l’ajout d’expérience ne serait pas néfaste.

« Si Price avait été en santé et qu’on avait participé aux séries, personne n’aurait posé cette question. Mais, on ne peut jamais en avoir trop sauf que ça ne veut pas dire qu’on en manque. Je ne crois pas que ce soit la raison qui a mené à notre exclusion des séries », a statué Eller.

Rassuré ou découragé par le bilan?

Advenant le cas où le directeur général ne puisse pas sortir la prise désirée du bassin des joueurs autonomes, Eller se dit que ses coéquipiers seront en mesure d’assumer toutes les responsabilités.

« On mise sur beaucoup de jeunes meneurs et on va toujours progresser dans une carrière. J’admets qu’on devra tous donner un peu plus au club et je m’inclus dans ceci. J’aime vraiment les personnalités du noyau qui est là depuis quelques années. Je suis bien encouragé pour la suite des choses », a assuré Eller.

Lui-même échangé en 2010, Eller réalise toutefois que le résultat décevant du Tricolore pourrait provoquer des changements plus drastiques. Cependant, il espère que ça ne sera pas le cas et il ne se considère pas plus à risque de déménager.

« Non, pas nécessairement », a brièvement répondu Eller sur sa situation personnelle qui comporte deux autres années de contrat.

« L’équipe devrait se ressembler même si des changements surviennent chaque année. Je ne peux pas trop spéculer là-dessus et j’aime, en général, notre équipe », a insisté celui qui a atteint le plateau des 30 points à une seule reprise en carrière.

À l’aile ou au centre, ça n’importe plus

La congestion au poste de centre chez le Canadien ne disparaîtra pas par magie en vue de la saison prochaine, mais l’état-major peut se réjouir du fait qu’Eller s’est habitué à évoluer en tant qu’ailier.

Par le passé, le patineur originaire de Rodovre a souvent insisté pour être employé au centre. Son statut demeure malléable, mais il s’y accommode mieux qu’auparavant.

« Oui, on m’a souvent déplacé, mais je peux maintenant jouer à plusieurs positions. Ça arrive quand les blessures surviennent et je suis correct avec ça. Je veux vraiment gagner avec cette équipe et dans cette ville », a soupesé Eller.

Alors Lars, c’est fini ce fameux débat à savoir si tu es un ailier ou centre?

« Si vous voulez vraiment revenir là-dessus, je pense que j’ai probablement joué mon meilleur hockey avec le CH comme centre, mais j’accepte de jouer à l’aile, je ne vais pas m’en plaindre. J’ai été un peu plus inconstant comme ailier et je pense que je suis un peu meilleur au centre. Par contre, je désire quand même avoir du succès à l’aile autant qu’ailleurs si c’est le rôle qu’on me confie. Ça me va et on sait que les choses changent rapidement même durant une saison », a conclu Eller en se montrant clairement bon joueur en ce bilan de 2015-2016.

30 Min. Chrono - êtes-vous satisfaits du bilan?