BOSTON - Les Bruins de Boston ont peut-être trouvé une faille dans l'armure de Carey Price. Le jeune défenseur Dougie Hamilton a admis qu'on a remarqué que le gardien du Canadien est souvent en position accroupie depuis le début de la série, laissant à découvert la partie supérieure du filet.

Les Bruins ont obtenu deux buts en visant haut dans le premier match et un autre dans le deuxième, samedi.

Hamilton a marqué de cette façon le but qui a pavé la voie à l'époustouflante remontée des Bruins.

« Nous avons noté qu'il se penche beaucoup pour mieux voir quand il y a beaucoup de circulation devant lui, a relevé Hamilton, dimanche. Quand les tirs parviennent à se rendre jusqu'au but, nos chances de le déjouer sont meilleures dans le haut. »

Plus tôt, Torey Krug, un autre jeune défenseur, n'avait pas été jusqu'à admettre qu'on tire délibérément dans le haut du filet. Mais il avait souligné que Price couvre bien le bas du but, en plus de noter son agilité à effectuer des déplacements latéraux.

« C'est un excellent gardien, très instinctif, a affirmé Krug. Nous devons l'embêter en créant de la circulation devant lui. Mais on ne sait jamais avec quel tir on peut le battre. Peut-être que dans le prochain match, nous compterons tous nos buts dans le bas du filet. »

En haut, en bas, peu importe, et aussi bon Price a été dans les deux premiers matchs de la série à Boston, les Bruins ont tout de même trouvé le moyen de le déjouer sept fois à l'aide de 85 lancers.

« Nous devons donner le mérite à Carey, mais ce n'est pas comme si nous n'étions pas capables de marquer des buts, a déclaré l'entraîneur Claude Julien. Il a fait de gros arrêts, compte tenu de toutes les chances de marquer que nous avons eues depuis le début. Je l'ai côtoyé aux Jeux olympiques de Sotchi. C'est un excellent gardien. Le défi est de trouver des façons de marquer des buts. Nous en trouvons, mais il reste qu'il va toujours réaliser de gros arrêts. »

Krug a ajouté : « Nous savons ce que nous devons faire pour le battre. Nous allons continuer de le bombarder de lancers, et nous verrons ce qui arrivera ».

À recommencer

Même si la série est à égalité 1-1, les Bruins vont se présenter à Montréal animés d'une belle confiance, en tentant de reprendre là où ils ont laissé, samedi, quand ils ont obtenu quatre buts sans réplique pour l'emporter 5-3.

« C'est à recommencer en neuf à chacun des matchs, a prévenu Julien. Nous avons abordé le deuxième match avec la même attitude, après avoir perdu le premier. Et nous avons trouvé une façon de gagner. Nous devrons faire la même chose dans le match numéro trois. »

S'il y a un aspect que les Bruins veulent améliorer, c'est leur rendement sur les unités spéciales.

Le Canadien a nettement le meilleur à ce chapitre, avec quatre buts en neuf occasions en supériorité numérique.

Les Bruins, qui avaient eu énormément de succès dans la série contre les Red Wings de Detroit, ont été blanchis en cinq attaques massives déployées.

En infériorité, les Bruins ont de la difficulté à contenir P.K. Subban. Le défenseur a réussi deux buts dans la première rencontre et il a habilement préparé les deux buts de Thomas Vanek dans le deuxième duel.

« La meilleure façon de maîtriser Subban, c'est de ne pas écoper de pénalités », a proposé le défenseur Andrej Meszaros.

« Neuf pénalités en deux matchs, c'est trop. Nous en avons écopé de mauvaises. Il nous faut mieux maîtriser nos émotions et ne pas répliquer aux coups. Parce qu'à cinq contre cinq, nous créons beaucoup d'occasions à l'attaque. »

Krug s'est dit surpris du temps que Subban a pour faire des jeux à la ligne bleue, en supériorité.

Hamilton s'est demandé si on devait exercer une pression plus forte sur lui, ou encore mieux resserrer les lignes de tir qui s'offrent à lui.

« Nous allons sûrement analyser tout ça sur vidéo et tenter d'apporter les ajustements nécessaires », a énoncé Meszaros.

« Il nous faut effectuer du meilleur travail pour empêcher les tirs en provenance de la ligne bleue de se rendre jusqu'au but », a tranché Julien.

Pour ce qui est du manque de résultat en supériorité numérique, la situation ne préoccupe pas Julien.

« Il n'y a rien de négatif à dire au sujet de notre jeu de puissance, si ce n'est que nous ne marquons pas de but, a mentionné l'entraîneur. L'exécution est bonne, avec toutes les chances que nous ratons. C'est le manque de finition le problème. Si nous corrigeons ça, nous aurons du succès. »