BROSSARD - Ce n’était pas la première fois, mais il ne s’agit certainement pas de la dernière non plus. Le vétéran gardien Peter Budaj a dû répondre à une série de questions sur son statut avec le Canadien et il a utilisé son humour pour aborder le tout avec un grain de sel.

Comique à ses heures, Budaj ne raffole pas des séances d’entrevues avec les journalistes, mais il a assuré que les médias n’allaient pas parvenir à le sortir de sa zone de confort puisqu’il utilise toujours le même discours pour répondre à ce débat qui se prolonge.

« Aucun gardien ne devient meilleur sur la patinoire en étant très bavard dans ses déclarations », a ajouté Budaj faisant référence au fait qu'il a été élevé avec modestie et humilité.

À l’aube d’entamer sa 10e saison dans la LNH, le cerbère de 32 ans ignore tout de même ce qui l’attend en 2014-15 malgré un rendement encourageant depuis le lancement du camp d’entraînement.

« Vous me connaissez, peu importe la situation, je suis un professionnel et je vais me comporter ainsi en travaillant de mon mieux. Je veux laisser parler mon jeu sur la patinoire », a insisté le Slovaque qui n’a porté que l’uniforme de l’Avalanche et du Canadien dans la LNH.

Tout de même, le numéro 30 du Canadien admet que la situation n’est pas évidente car il doit combattre pour son poste avec Dustin Tokarski qui ne s’en laisse pas imposer.

« Personne n’a dit que ce serait facile, mais c’est la vie d’un athlète et ça nous rend plus fort en même temps », a soutenu celui qui se verra confier le filet probablement vendredi à Ottawa sinon samedi à Montréal.

L’entraîneur Michel Therrien a convenu que son processus décisionnel se complique avec les rendements de ceux qui aspirent à épauler Carey Price.

« Stéphane Waite (l’entraîneur des gardiens) accomplit un travail extraordinaire avec ses gardiens qui donnent d’excellentes performances », a pointé Therrien en indiquant que la productivité demeure le premier critère pour trancher à cette position.

Cela dit, sans vouloir trop élaborer sur ce dossier, Therrien a admis que plusieurs facteurs viendront influencer la décision. Par exemple, les dirigeants pourraient décider de miser sur celui qui permettra à Price de jouer à la hauteur de son talent ou celui qui aura la meilleure attitude pour enfiler les jambières de réserviste.

Avec son bagage accumulé auprès de gardiens comme Price, José Théodore, David Aebischer, Andrew Raycroft et Craig Anderson, Budaj peut miser sur son expérience pour naviguer dans ce léger brouillard.

« Ça aide définitivement, mais je ne me préoccupe pas trop de mon avenir contrairement à ce que les journalistes peuvent faire. Mes pensées se dirigent surtout vers ma prochaine performance », a-t-il mentionné.

Budaj a conclu en relativisant les choses, la situation pourrait être nettement plus éprouvante surtout que les gardiens ont le boulot le plus aisé à ses yeux.

« Ce n’est pas à moi de me soucier de cela, je vais seulement me présenter sur la patinoire et stopper les rondelles. Nous avons le travail le plus facile parce que nous n’avons pas à nous soucier d’un système de jeu ou autres directives », a rappelé Budaj en esquissant un sourire.