MONTRÉAL - À partir de son escapade dans l’Ouest canadien, le Tricolore a inquiété plusieurs de ses partisans avec un rendement défensif déficient. De l’aveu des joueurs et de l’entraîneur, l’équipe a retrouvé sa structure défensive, ce qui provoque le plus grand bien.

Le Canadien vient donc de mériter un troisième triomphe d’affilée en ne concédant que des miettes – trois buts – à ses adversaires. Avant cela, les failles du CH avaient permis aux Canucks, aux Flames et aux Blackhawks de compter 14 buts en 3 matchs.

Le vétéran Mike Weaver a été le premier à mentionner que l’équipe avait renoué avec sa structure défensive à partir de la partie contre les Sabres à Buffalo qui coïncide avec le début de la séquence victorieuse.


« On s’était éloigné de notre structure et l’adversité (de cette période plus difficile) fait que nous sommes plus forts et il faut continuer dans ce sens », a analysé celui apprécie évoluer avec Alexei Emelin.

« On a changé quelques aspects par rapport à l’an passé et ça prend toujours du temps pour s’ajuster. On était hors de notre structure quand on est revenu de l’Ouest canadien et on a retrouvé nos repères à partir de Buffalo. Je suis vraiment content de ça et les joueurs retirent de la fierté de jouer de façon structurée », a confirmé Michel Therrien.
 

« Price a été phénoménal »

Carey Price, qui appréciait avoir récolté son premier blanchissage en 2014-15, a avoué que le CH représente une équipe plus coriace ainsi.

« C’est vraiment important, notre échec-avant est plus efficace et ça repousse l’adversaire. Quand on utilise notre vitesse, c’est un atout important », a-t-il noté avec sa casquette en l’honneur des combattants en ce jour du Souvenir.

Quelques défenseurs se sentent aussi plus à l’aise avec les nouvelles combinaisons comme Tom Gilbert, qui est jumelé à Nathan Beaulieu. À ce sujet, Therrien en a fait rire plusieurs.

« On a changé un peu ses responsabilités et il se sent beaucoup à l’aise ainsi », a confirmé Therrien sans vouloir élaborer sur sa réponse, mais on pourrait lire entre les lignes que c’est plus facile pour lui de jouer avec Nathan Beaulieu qu’Andrei Markov contre des adversaires moins redoutables.

Avec un dossier de 11-4-1, le Canadien continue d’en impressionner plusieurs. Il faut rappeler que l’organisation a procédé à plusieurs changements depuis sa participation à la finale de l’Est, incluant le départ de quelques vétérans dont Josh Gorges, Brian Gionta, Francis Bouillon, Daniel Brière, Thomas Vanek, Travis Moen et Peter Budaj.

« On était conscient qu’on laissait partir beaucoup de leadership et on parle de plus de 3000 matchs d’expérience. On a remplacé ça par des jeunes qui héritent de plus d’opportunités. On savait qu’on ferait deux pas vers l’arrière en début de saison pour en faire un grand vers l’avant ensuite, mais on a trouvé le moyen de gagner. Ce n’est pas toujours parfait et ce ne l’est pas encore, mais on forme une jeune équipe et de nouveaux rôles sont attribués », a confié Therrien avec joie.

 

Les échos de vestiaire

Une journée particulière avec le départ de Moen

Force est d’admettre que Moen n’avait plus l’impact recherché chez le Canadien, qui a choisi de l’échanger aux Stars de Dallas. Cette journée n’a pas été évidente pour plusieurs joueurs comme Price.
 

« Travis était l’un de mes bons amis et je lui souhaite seulement le meilleur. Nos femmes sont aussi très proches, mais ça fait partie du métier et il faut se concentrer sur ce que nous avons à faire », a déclaré Price qui ne peut qu’accepter la réalité.

Quant à l’entraîneur, il a reconnu les atouts de Moen tout en insistant sur les acquis découlant de l’ajout de Sergei Gonchar à sa formation.
 

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« C’était une journée de match donc je n’ai pas parlé à l’équipe à ce sujet. Mais d’abord, on laisse partir un bon meneur et un bon coéquipier qui a toujours accepté son rôle. De l’autre côté, on met la main sur un joueur que je connais très bien. C’est une personne géniale et aussi un bon meneur. Il aime prendre soin de ses coéquipiers et vous pouvez seulement demander à Evgeni Malkin qu’il avait pris sous son aile. Je lui ai parlé et il est excité de venir jouer à Montréal », a décrit Therrien.

« Sergei nous aidera aussi pour l’expérience et la profondeur. J’ai hâte de voir comment se porte son jeu, mais on parle de la transition qu’on effectue avec les jeunes de notre organisation et il a gagné la coupe Stanley et il aime s’occuper des jeunes », a conclu Therrien avec enthousiasme.