Capables de performances des plus inspirantes comme de sorties en demi-teinte, les hommes de Claude Julien ont souffert de temps à autres cette saison,  de la propre admission de l’entraîneur-chef, du syndrome « Docteur Jekyll et Monsieur Hyde ».

L'arroseur arroséDans le camp des Bruins de Boston, on essaie encore de s’expliquer, quelques heures après le désastre de lundi soir lors de l’affrontement no 6, comment on a pu voir à l'oeuvre une version aussi différente des Oursons de celle qui avait foulé la glace avec acharnement et aplomb lors de son triomphe des plus impressionnants lors du cinquième match, à Boston. Autrement dit, les Bruins n'ont pas trouvé réponse au style de jeu désespéré d'un CH beaucoup plus tenace. 

« Plusieurs raisons pourraient servir d’excuses pour cette gênante performance des Bruins. Pourtant, aucune d’entre elles n’a rapport avec l’incident impliquant Shawn Thornton et P.K. Subban », écrit le blogueur Bill Speros sur Boston.com.

Les Bostonnais ont beau avoir une chance toute désignée de se reprendre devant leurs partisans au TD Garden lors de l’affrontement décisif, on n’hésite pas dans les médias locaux à lancer la pierre à quelques individus dont l’effort n’a simplement pas été à la hauteur des attentes.

De la nonchalance de Zdeno Chara sur les deuxième et troisième buts du Canadien au manque d’opportunisme de David Krejci  - qui continue de se faire silencieux alors qu’on espère de lui qu’il soit la principale bougie d’allumage offensive de son équipe -, en passant par la prestation erratique de Tuukka Rask, peu de joueurs des Bruins sont épargnés par les columnists de la Nouvelle-Angleterre pour leur incapacité à démontrer la même hargne et le même désir de vaincre que leurs rivaux alors qu’ils les avaient à leur merci.

Krejci  n’offre pas « son meilleur hockey depuis le début des présentes séries », convient Stephen Harris du Boston Herald. Il n’est pas à la hauteur de ses performances de 2011, qui étaient du calibre d’un gagnant du trophée Conn-Smythe, ou même de celles de 2013.

Depuis le début du calendrier d’après-saison, le joueur de centre tchèque a décoché 23 tirs au but en 11 rencontres mais n’a toujours pas enfilé l’aiguille. Ses trois maigres mentions d’aide sont loin d’être suffisantes pour une étoile offensive ayant obtenu 49 points en 47 matchs éliminatoires durant les deux récentes participations des Bruins à la finale de la Coupe Stanley.

« Ces Bruins du type ‘Jekyll et Hyde’ sont revenus juste à temps pour permettre à Montréal de forcer la tenue d’un septième match. Et pour (l’emporter), les Bruins auront besoin d’un autre de ces changements drastiques – une métamorphose complète – à temps pour mercredi soir », conclut Bill Speros.